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Le plan mental



Psychologie Cosmique

04-09-87 1/3


Que pouvons-nous faire actuellement en tant que
groupe pour collaborer avec la Hiérarchie?

Les rituels.

Que signifie: « Il y aura beaucoup d’appelés
et peu d’élus.»

Question :


Que pouvons nous faire actuellement, en tant que groupe,  agissant pour collaborer avec la hiérarchie ? Les méditations de pleine lune, telles qu’elles sont données par le maître tibétain, sont-elles toujours adaptées dans leurs formes et nécessaires à notre pratique ? Y a-t-il un travail particulier à faire sur Paris ?

Pour répondre à la première partie de la question, je dirais que pour avoir une réponse suffisamment élaborée et satisfaisante pour tous, il faudrait savoir quels sont les groupes en cause, et, bien que cela soit possible, on ne peut pas donner une réponse magistrale. Depuis deux mille ans, on dit à tous les hommes :
« Aimez-vous les uns les autres, ne vous faites pas de mal » etc. Mais lorsqu’il s’agit de travailler véritablement en collaboration et de mettre en œuvre un édifice d’action et de rayonnement, la réponse n’est plus magistrale, car elle dépend non seulement de la différence du terrain qui reçoit, mais aussi de la source d’émission.


Pour certains qui ne les connaissent peut-être pas, je vais expliquer légèrement ce que sont les réseaux d’énergie, appelés aussi les rayons.
Il y a des forces majeures semblables à des particularités de la source une et unique, un peu comme si un noyau central diffusait sept rayons majeurs, avec  sept notes, sept couleurs, sept aspects, sept races, afin de faire une élaboration d’une création unique passant par la diversité à l’intérieur de ces sept rayons.

Chaque famille cosmique, chaque entité, même individuelle, appartient et travaille surtout et essentiellement avec une de ces forces. Un groupe, constitué d’individualités, va avoir une tonalité de base, donc un rayon de base, correspondant à un rayon, et un certain travail sera transmis de cette lignée.

Ce qui fait qu’un groupe travaillant avec un rayon de base, qui peut être le rayon trois, ne va pas travailler de la même manière qu’un groupe ayant pour base le rayon deux ou le rayon sept. Donc, il ne sert à rien de dire faites ceci, faites cela, vous pouvez faire ceci ou cela.

Ce qu’il faut avant tout, c’est  vous définir en tant qu’individualité.

Mais lorsqu’il s’agit, pour effectuer un travail, de se définir en tant que groupe, entité de groupe, les humains ont un certain mal, car s’ils arrivent tout juste maintenant, à cette époque-ci à se considérer en tant qu’individualité et à agir comme telle, ils ont beaucoup de mal à faire le pas supérieur, à se considérer en tant qu’entité de groupe.
Non parce qu’ils n’ont pas le sens de la fraternité, mais tout simplement parce que cela dépend aussi d’un niveau de conscience, donc d’une initiation. Les individus ne pouvant pas accéder à ce niveau de conscience, ne pourront pas me comprendre lorsque je parle d’un groupe et de l’entité du groupe.

C’est pour cela qu’il y a tant de division à l’intérieur même des groupes qui semblent les plus unis, c’est à cause de ce manque de conscience et d’initiation. Ce n’est pas du tout un reproche, ce n’est pas non plus une limite que je mets en disant que de toute manière vous n’y arriverez pas.

Cela peut être dépassé ici, tout de suite. De quelle manière ?

Tout simplement en ouvrant. Donc, je ne vous propose pas d’aller plus loin au niveau initiatique, mais en attendant de l’obtenir, vous pouvez très bien préparer le terrain, faire comme si vous étiez initiés, comme si vous étiez dans cet état d’identité de groupe.

C’est ce qui doit arriver non seulement pour le futur, le nouvel âge, l’âge d’or comme l’on dit, comme l’on crie, mais parce que l’entité du groupe est la réalité cosmique, et à l’intérieur même de cette entité de groupe, l’homme peut acquérir davantage d’individualité.
C’est un paradoxe, et comme je l’ai déjà dit mille fois, tout est paradoxal dans l’évolution, et dans la vibration même de l’univers.

L’homme croit que l’univers et les forces cosmiques sont antagonistes, comme le bien et le mal, le noir le blanc. C’est à cause de cela que l’homme pense que l’univers est une polarité, que l’univers est une dualité.

Or, comme je l’ai dit souvent, il n’y a que du binaire, que de la complémentarité des paradoxes apparents, qui, en fait, déclenchent une troisième personne, une troisième énergie, ou un troisième état, l’équilibre.
Cet équilibre, l’homme est en passe de le comprendre, et doit absolument l’acquérir. C’est son prochain pas, dans sa prochaine vie, dans le prochain monde, faire en sorte qu’il y ait un pont entre tout ce qui paraît paradoxal.

Et regardez comme cela se trouve même au niveau de votre culture, au niveau de votre science, de votre compréhension de tous les jours. Il y a d’un côté la sagesse et d’un autre côté l’argent, d’un côté la religion et d’un autre coté la science, il y a les bandits et les gentils, l’homme et la femme. Tout est séparé, tout est schématisé, non pas que l’évolution humaine  devait absolument passer par ce schéma-là, mais parce que jusqu’à présent, l’évolution humaine était-elle, que l’homme n’arrivait pas à jongler avec souplesse avec ces polarités, ce qui fait qu’il se trouvait sans cesse dans le chaud ou dans le froid, le féminin ou le masculin, le bon ou le mauvais.

Tout ceci a eu pour but de lui faire comprendre qu’il existait sans doute un juste milieu, un équilibre. Lorsque l’homme a compris cela, il y a longtemps bien sûr, il y a plusieurs civilisations, à force de passer à droite et de passer à gauche, il a eu cette étincelle de compréhension, cela a déclenché en lui ce que vous appelez maintenant le mental.

C’est-à-dire qu’un homme d’autrefois, de sentiments, d’émotions, de réactions, de ressentiments surtout, comme peut l’être l’animal le plus évolué sur votre planète, à force de se frôler au chaud, au froid, à la faim, lorsqu’il a expérimenté tous les contraires, un jour, en lui, s’est déclenchée, par détresse pratiquement, la conviction qu’il existe forcément un milieu, qu’il existe forcément un endroit où il est, où il peut choisir ce qui est chaud ce qui est froid.

Et c’est le fait de pouvoir dire je peux choisir ce qui est chaud ou ce qui est froid, qui a déclenché cette activité que vous appelez le mental, l’activité mentale. Je ne parle pas de l’activité intellectuelle, mais véritablement du mental avec tout ce que cela comporte de psychique, de psychologique et de spirituel dans son plan supérieur. C’est lorsque l’homme a pu se situer entre les deux polarités qu’il a trouvé son véritable fondement d’homme, en fait.

Jusqu’à ce point-là, la race n’était pas une race humaine. La race était un véhicule comme peut l’être la racine de la fleur, l’animal, en passant par le corps des étoiles. Il existe des millions de races animées, dont les formes sont maintenues, travaillées, développées, mais qui n’ont pas nécessairement donné lieu à une évolution qui ressemble à une évolution humaine, donc, qui n’a pas véritablement reçu d’âme ayant une destinée cosmique.

Il y a énormément de races, de formes physiques plus ou moins éthériques, qui sont maintenues, articulées, mais qui ne sont pas prévues pour prêter leur écorce à des gens ayant une destinée cosmique. Ces corps-là, ces astres-là, ces formes-là, ne sont que des instruments d’autres énergies que l’homme doit apprendre à sublimer, à maîtriser, à dominer.

Alors que fait l’homme dans ce milieu ?

L’homme est dans ce milieu pour comprendre sa dimension cosmique.

Vous allez me dire que c’est le refrain que l’on connaît : « On naît tout petit et on doit apprendre à devenir grand, lumineux, semblable à sa part qui est au ciel. » Et pourtant c’est la réalité, on ne le répétera jamais assez.
Si vous voulez savoir comment travailler, avec qui travailler, que ce soit avec des collaborateurs sur terre ou dans le ciel, avec Dieu lui-même, il faut d’abord établir vos propres bases, votre fondement, sinon vous ne pourrez pas édifier une antenne pour recevoir un plan quelconque.

Il faut d’abord vous situer dans votre véritable constitution d’être humain, connaître votre vie profonde en tant qu’être humain, non pas, en tant que, Pierre, Paul ou Jacques, qu’est ce que je suis, qu’est ce que je fais de ma vie ? Est-ce que je dois être ingénieur, médecin ? Est-ce que je dois sauver les hommes, m’inscrire à la croix rouge ? Je ne parle pas de ces considérations-là.

Je parle de la véritable destinée humaine en tant qu’âme humaine et cosmique. Lorsque vous arrivez à percevoir réellement la réponse, le pourquoi de l’existence même de la vie, vous savez exactement ce que vous devez faire, vous savez immédiatement avec quelle énergie vous allez jouer, travailler, quels sont les gens qui viendront autour de vous, que vous les connaissiez ou pas, vous les reconnaîtrez lorsque vous les rencontrerez.

Pourquoi une simple prise de conscience de la sorte déclenche-t-elle tout un réseau de communications, d’actions et d’interactions ?

Tout simplement parce que tout en étant énergie, la conscience étant l’émetteur magistral de l’énergie, lorsqu’un individu à une prise de conscience, il envoie une énergie qui déclenche une sorte de bip-bip continu avec  sa tonalité, sa couleur, son rythme, sa qualité, et automatiquement, les autres ayant aussi déclenché leur propre bip-bip finissent dans l’espace et le temps par se rencontrer.

Et lorsque deux bips-bips se rencontrent, qu’est-ce qu’ils se racontent ? Vous connaissez l’histoire.

C’est-à-dire que les émetteurs physiques, vous ou moi, ne se connaissent pas, mais leur émission se rencontre, et au fur et à mesure, cela crée une substance dans la substance espace temps et c’est cette substance-là qui crée ce que vous appelez en terme scientifique la forme pensée.

Cette forme pensée, à force d’être nourrie par la conviction des hommes qui émettent, prend de l’ampleur et de l’efficacité, et lorsque cette substance est suffisamment édifiée, il y a création d’un événement. C’est-à-dire, qu’inévitablement ces gens se rencontrent, que vous soyez au fin fond de l’univers et que rien ne vous prédispose à passer par là un certain jour, à une certaine heure, vous rencontrez la personne complémentaire, la personne nécessaire au travail, la personne qu’il faut pour ce travail.

Donc, ne vous demandez pas : qu’est-ce que je dois faire, qu’est-ce que mon groupe peut faire, comment nous y prendre pour travailler avec Shamballa, avec Koutoumi ou avec St Germain ? Ne vous posez pas ces questions, elles sont complètement inutiles. Parce que vous pouvez appeler à cor et à cri tous ces Maîtres et guides, si vous n’avez pas commencé par vous poser la question fondamentale, ils ne peuvent pas envoyer la réponse, ils ne peuvent pas envoyer un plan sur vous.

Votre vision des choses est trouble, et ils ne peuvent pas passer à travers une eau trouble, et vous qui regardez à travers l’eau trouble, vous ne pourrez pas voir le visage de celui qui parle, de celui qui veut descendre sur vous. C’est pourquoi, il est capital d’avoir dans l’esprit des notions justes, des notions de base. Non pas pour trouver une réponse absolue, mais pour vous poser une juste question.

Quelles sont les questions de base ?

D’abord vous situer dans l’univers, situer l’homme dans l’univers. Et c’est capital, parce qu’un homme qui essaie de se situer cosmiquement et non pas socialement, aligne automatiquement ses énergies en direction de l’âme et la collaboration avec les plans subtils peut avoir lieu.
C’est à ce moment-là que le guide, que le Maître peut envoyer une réponse, pas avant. Tant que l’homme est suspendu et balance, le lien n’est pas fait, la communication ne peut avoir lieu.

Si vous voulez travailler en tant que serviteur, si vous voulez travailler efficacement en tant que groupe, il faut vous poser la question : Quelle est ma conviction d’être humain, quelle est la nature de mon âme ?
Ainsi, vous aurez la réponse sur la nature de l’âme des autres, sur la nature du plan de l’évolution,  vous aurez toute la réponse qui vous semble, pour l’instant, très diffuse, très obscure.

Si vous savez quelle est la nature de l’âme, vous savez immédiatement ce que vous devez faire pour elle, pour la vôtre et pour celle des autres. Combien de disciples y a-t-il dans le monde, des gens de bonne volonté, qui nous demandent un service, qui nous prient : « je veux être utile pour l’humanité, envoie-moi un service, quelque chose à faire. » Il y a comme cela des millions de bonnes volontés.

Mais la bonne volonté ne suffit pas lorsque l’on veut travailler efficacement, donc professionnellement je dirais, avec le ciel.
L’être humain est avant tout un instrument et lorsqu’il se met à la disposition du ciel, il ne suffit pas que son cœur palpitant monte, il faut aussi que tout son appareil d’exécution soit absolument net, aligné, sur le soleil, donc tout son appareil mental.


Car si l’homme monte vers Dieu avec le cœur, c’est vrai qu’il n’y a pas de meilleure façon, de meilleure voie pour aller vers Dieu ou pour aller vers un Maître, c’est avec le feu du cœur que l’homme trouve l’énergie pour monter vers Dieu.
Mais lorsqu’il veut faire le chemin inverse, descendre Dieu, en prendre une partie et la descendre vers les hommes, ce n’est plus avec le cœur, c’est au contraire avec toute l’énergie mentale, et c’est complètement différent.
C’est pour cela qu’il y a des milliers de gens qui s’offrent, qui arrivent à monter, créer la communion et qui redescendent sans rien avoir à donner, qui ne trouvent pas quoi donner, comment le donner. D’où vient le problème ?
Tout simplement parce que sur un plan mental ils ne sont pas encore assez structurés, et même s’ils le sont, ils n’ont pas suffisamment réveillé tous les déclics pour que ce plan mental devienne suffisamment objectif.

Si vous voulez devenir des serviteurs véritables et efficaces étudiez bien cette chose-là. Qu’est-ce que le plan mental ?

Imaginez le plan mental comme une zone, comme un moyen, non pas comme une partie de vous-même, mais un peu comme un bras articulé, comme un moyen pour votre substance, votre corps, votre personnalité, d’entrer en communication avec tout ce qui est au-delà de la barre de l’audible, de la barre du physique, de l’éthérique, donc de tout ce qui est relatif à l’astral et au psychique.

Lorsque ce plan mental est entré en activité, l’individu devient un instrument exploitable. C’est-à-dire qu’il va disposer d’un instrument mental et même d’un cerveau physique capable d’être impressionné, donc de capter.

Lorsque je dis capter, n’imaginez pas une sorte d’antenne qui capte une onde, ce n’est pas du tout cela. Mais plutôt comme un récepteur qui reçoit une empreinte, une image en quelque sorte, un peu comme un appareil photographique, qui par sa sensibilité, reçoit le tableau qui est en face de lui et auquel il s’ouvre pendant un instant. Le plan mental fonctionne de cette manière.

Lorsque l’homme arrive à le contrôler, qu’il peut le faire monter, le faire jouer à la fois sur plusieurs plans invisibles, il capte le plan qui a été contacté, le redescend, et il arrive ainsi à effectuer le plan de Dieu ou le dessein de Dieu sur la terre. Sans ce plan-là, rien n’est possible, parce qu’il n’y a pas d’autres moyens pour attraper les ordres, le plan, ou tout simplement un service à effectuer. Il faut absolument développer ce plan.

Comment s’y prend-t-on ?

Cela paraît à la fois très simple, mais pour beaucoup ce sera très compliqué, comme toutes les choses divines d’ailleurs. Il n’y a rien de plus simple que les choses divines, rien de plus simple que Dieu et c’est bien pour cela que l’homme ne peut pas aller vers lui, parce que l’homme a l’esprit trop compliqué. L’homme essaie toujours de détourner la vérité par la raison, par l’activité intellectuelle, par l’émotion ou les sentiments.

Comment donc créer ou développer un plan mental ?

Je ne dirais pas qu’il faut combattre vos défauts, devenir un être parfait, de ne vous découvrir que des qualités, méditer intensément, vous priver de ceci, vous priver de cela, devenir des ascètes, ne plus toucher ni homme ni femme. Ce n’est pas du tout cela. Pourtant tout ceci compte aussi au fur et à mesure.

Pour développer le plan mental, il faut en même temps accepter d’oublier tout ce qui est relatif au plan astral. Il n’y a pas développement du plan mental sans la diminution progressive et proportionnelle du plan astral.

Donc, pour devenir un humain fonctionnant sur un plan mental, il est capital pour l’individu de couper et de s’épurer du plan astral, donc de tout ce qui est l’émotionnel du premier degré, tout ce qui est de la réaction, tout ce que vous avez l’habitude de faire en subissant, en ne vous affirmant pas ou en ne vous permettant pas d’être vous-même.

Ce qui ne veut pas dire que vous devez combattre votre nature parce qu’elle n’est pas bonne, parce qu’elle n’est pas assez efficace, parce qu’elle est astrale. Non. Il vous faut apprendre à la gérer et c’est complètement différent.
Il ne s’agit pas de vous détruire, de vous anéantir, de renier l’humanité qui est en vous, de l’émotionnel qui est en vous. Il s’agit d’apprendre à gérer cette énergie, pour qu’elle puisse, une fois gérée, monter dans le plan mental et le nourrir.

En fait, le plan mental existe déjà en tout individu, il est déjà opérationnel. Sa substance, cette zone, ce plan, est déjà en vibration et en écho les uns avec les autres. Ce qu’il faut, c’est que l’homme apprenne à dépolariser son énergie fixée dans le plan mental, pour l’éveiller au niveau des atomes qui y vibrent. Et ainsi, si l’homme travaille à déplacer son énergie d’un plan à l’autre, il fixe sa conscience dans ce plan respectif, il met en vibration et donne conscience objective aux atomes se trouvant sur ce plan-là.

Là où est votre énergie, est votre conscience. Dis-moi où est ton énergie, je te dirai qui tu es.

Chaque plan est constitué d’atomes, exactement de la même manière que votre corps physique est constitué de cellules, elles-mêmes constituées d’atomes. Vos plans : mental, éthérique, astral et bouddhique, sont constitués d’atomes. Puis, au fur et à mesure que vous montez, ils deviennent de plus en plus subtils, de plus en plus lumineux, de plus en plus intenses en énergie et de moins en moins nombreux au centimètre carré, si je peux m’exprimer ainsi.
Plus il y a d’atomes, plus l’énergie, donc la conscience est enfermée, moins il y a de conscience objective et plus il y a de la matière.
Moins il y a d’atomes, plus il y a de conscience éveillée et objective, moins il y a de matière,
jusqu’à ce que vous arriviez à un atome unique avec lequel souvent l’âme ou la monade est confondue, et qui est en fait le soleil spirituel, votre soleil spirituel.
Chaque fois que vous remontez d’un plan à un autre, vous faites monter votre propre énergie, toute l’énergie que vous avez depuis l’origine et qui peut être associée à la kundalini, bien que la kundalini ne fasse plus partie de cette énergie-là.

Il faut vous considérer comme un feu total ayant plusieurs aspects, comme les rayons dont je parlais tout à l’heure.
Principalement, l’homme est constitué de trois feux, et la kundalini est le premier des feux que l’homme arrive à éveiller, et regardez comme cela est difficile pour l’homme d’éveiller ce premier feu le plus accessible, le feu de la matière donc.
On croit la kundalini très spirituelle, mais elle n’est rien d’autre que le feu de la matière, le feu résidant dans la cellule du corps. Elle est alimentée par la cellule du corps et par la friction qu’engendre l’incarnation, donc par la présence d’un esprit qui est air, avec la matière qui est densité, opacité.
Cette friction entre ces deux types d’énergie, engendre un feu que vous appelez kundalini, qui pour nous est tout simplement le feu de la matière, mais il est absolument primordial, car tant que ce feu n’est pas absolument éveillé, l’homme ne peut pas se dégager de sa matière, parce que les cellules ne peuvent pas être brûlées. Un homme qui n’a pas la kundalini complètement éveillée, levée et flamboyante n’est pas dégagé de sa matière.

La kundalini est la somme de toutes les vibrations enfermées dans chacune des cellules qui constituent votre corps physique et votre corps éthérique. C’est au fur et à mesure de l’évolution, des incarnations, que l’homme arrive à réveiller chacune d’elles, donc arrive à délivrer le feu dans chacune des cellules. C’est pour cela qu’il y a, au cours de l’évolution, toutes sortes de maladies appelées plus ou moins maladie de disciple entre autres.

Lorsque l’homme arrive à éveiller tout le feu de chacune de ces cellules, donc qu’il arrive à donner une vie consciente et objective à chacune des cellules de son corps et de son corps éthérique, chaque cellule dans sa partie physique est désintégrée, brûlée, à considérer un peu comme vos scientifiques lorsqu’ils brisent l’atome. L’atome est brisé, le corps a éclaté, son énergie est libérée, donc sa conscience et sa vitalité. Lorsque l’homme arrive à conscienciser chacune de ces cellules de cette manière-là, automatiquement, il engendre en lui un feu cosmique irradiant, ce que vous appelez kundalini.

À partir de ce moment, l’homme a une domination totale sur toute la matière. Il peut donc perpétuer son corps physique ou le détruire, comme cela s’est passé pour Maître Jésus, lorsque son corps a complètement été dissous et qu’il a été reconstitué en corps glorieux. C’est ce qui attend chaque homme. C’est la destinée de chacun. Alors, où en êtes-vous avec vos petits ulcères, vos petites dépressions, vos maux de tête, vos petites infections au bout du doigt à cause d’une épine ? Travaillez vos cellules, pensez à les éveiller.

L’homme pense communier avec Dieu, je ne dis pas que c’est une chose stupide, je ne veux pas du tout par là réduire le contemplatif, le religieux, le dévot. Mais je dis : « ayez aussi un comportement plus alchimique un peu plus occultiste ».


Pensez à vitaliser, à conscienciser votre véhicule, parce qu’il y a dans votre cellule physique une énergie absolument immense, inimaginable, qui est là à disposition.
Vous essayez de briser l’atome, bon c’est bien, vous vous amusez, mais en vous existe la même puissance, sans que vous vous en doutiez. Chaque homme peut créer, à chaque instant, une explosion mille fois plus importante que celle d’Hiroshima.

Alors dès demain n’ayez pas peur de sauter à tout moment, et ne craignez pas de déclencher la plus grande déflagration du monde. Parce que, tant que vous n’êtes pas capables de décider et de commander cette déflagration, elle n’aura pas lieu, mais c’est votre but, libérer la conscience, l’énergie, le feu. Ces trois termes signifient la même chose, la vie de la cellule, de votre matière.

Et pour faire quoi ?

Avoir le plaisir de dominer la matière ? Non. Devenir un Roi, un Saint illuminé? Non. Simplement parce que la terre, la matière fait partie intégrante de l’esprit et que tant que l’homme, l’entité en incarnation n’a pas en quelque sorte consciencisé sa matière, éveillé la totalité de sa matière, il ne peut pas être l’esprit. C’est pourquoi, il faut reconsidérer totalement la position de l’homme vis-à-vis de sa matière et de son corps.

La matière, il faut la chérir, c’est quelque chose d’important, de capital. Rien ne peut être fait sans la matière. C’est la matière qui en fait est la réserve de tout l’esprit. C’est la matière qui est le stock d’énergie qui peut engendrer l’esprit, l’univers, ce n’est pas autre chose.
Tout le monde dit que c’est Dieu qui a créé. Oui c’est certain, ce sont les anges aussi. Mais cette création n’a pu avoir lieu que grâce à l’amour de Dieu pour la matière, ça oui. Cela a déclenché, depuis la matière, une éclosion. L’homme, est l’éclosion de la matière dans sa propre nature intérieure.

C’est pour cela que vous devez vous comprendre en tant que constitution occulte. Il faut d’abord bien vous positionner dans le monde. Si vous voulez aider Dieu et aider les hommes en ne comprenant pas votre matière, votre position dans le monde, en ne comprenant pas le rôle de la planète, de ses subtilités, votre chair qui respire, qui bat, qui chauffe, qui sent, qui ressent, alors vous ne pouvez être d’aucune utilité.

Forcément vous pourrez parler de Dieu, vous pourrez répandre des livres, mais la vibration de la vérité ne pourra pas passer par vous. Comprendre votre constitution occulte est plus utile que de répandre des dogmes, des idées, que de répandre en fait des a priori, puisque vous ne savez pas exactement ce que vous dites, vous en êtes convaincus, mais vous ne pouvez pas en être le témoignage, l’exemple de ce que vous dites.
Donc, pour parer à cet inconvénient, pour devenir la chair même de votre parole, donc l’exemple de ce que vous expliquez, il faut d’abord bien vous positionner et vous aligner dans la matière, c’est capital et cela passe par là. Un arbre ne pousse pas sans sa racine. Un homme ne peut pas devenir Dieu sans connaître sa matière, sans savoir quelle est sa véritable nature, sans la transmuer et vivre ensuite avec elle.

Lorsqu’un homme, arrivé à ce degré dont je parle, passe au cycle suivant dans les sphères supérieures, croyez-vous qu’il abandonne sa chair comme un vulgaire instrument ? Non. Il prend toute l’énergie qui est dans chacune de ses cellules, il prend donc le feu de la matière et il s’en fait une robe, un manteau et une épée, et son esprit à ce moment-là peut devenir actif, pas avant.
Tant qu’il n’a pas cette robe, ce manteau, cette épée, il n’est qu’esprit, il n’est qu’air et il ne peut rien faire. Il n’a pas de domination, il n’a pas de connaissance, il n’a pas de méthode, il n’a pas de puissance. Or, pour obtenir la puissance, la méthode, pour travailler, créer, il faut obtenir le feu.

L’âme est à considérer un peu comme la partie air dans l’individu. Regardez ce que fait l’air sur la forme, il ne la transforme pas. Ce n’est pas le vent qui use la montagne, par contre l’eau, la température, oui. Pour l’homme qui est essentiellement air depuis l’origine, donc esprit, il lui faut avoir accès au feu, pour que l’air allié au feu, puisse déclencher sa nature véritable, sa position dans le cosmos et avoir une action possible. Le feu ne se trouve pas ailleurs que dans la matière.

Donc, la création n’est pas un jeu de mauvais goût, que Dieu, que les anges ont créé pour que l’homme soit coincé dans la matière. Non, n’imaginez pas des jeux malsains comme je l’ai dit mille fois. Le fait est que, lorsque l’on est dans les sphères subtiles, tout est semblable à l’air, et que pour être actif, pour être créateur, pour aussi s’amuser avec la création, cet air doit avoir du feu. Donc nécessité d’un plan physique, nécessité de la matière.

C’est par nécessité que la matière existe. C’est par nécessité que Dieu l’a créée. Ce n’est pas parce qu’il s’est dit : « Je vais inventer un parcours du combattant très difficile. Je vais créer la terre, et d’autres planètes pour corser l’énigme, et je vais envoyer l’homme se débrouiller, avec une conscience que je vais réduire pour qu’elle ne soit pas trop active. Je vais le faire commencer dans les minéraux, dans les végétaux, dans un chien, puis plus tard en homme des cavernes, et si je suis bien compatissant j’en ferai un initié un jour. » Non. Ce schéma-là n’a jamais existé.
Dieu n’a pas prévu que l’homme passe par tous ces règnes pour l’humilier, pour le forcer à jouer un jeu dans lequel il serait le seul à payer, à souffrir. La souffrance ne fait pas partie du plan que les anges, que les Dieux, ont prévu pour les hommes.

Par contre ils savent que par nécessité, pour que l’esprit puisse avoir domination et création, ils savent que le feu est nécessaire, donc que la matière est nécessaire. Ils savent aussi que cette matière comporte un certain danger, c’est que si l’homme ne sait pas rapidement maîtriser sa matière, la découvrir, et fusionner avec elle, il peut en devenir prisonnier et ainsi perpétuer un cycle que vous, vous appelez le cycle d’évolution.

Vous n’avez pas à vous départager de la matière. Il n’y a pas de conflit matière esprit. Je veux une bonne fois pour toutes effacer cela, arracher cet archaïsme de l’esprit, et que l’on cesse de voir Dieu comme un lointain bien-être et considérer la condition humaine comme une plaisanterie de mauvais goût. Finies les plaintes, terminées les revendications, nous ne sommes pas là pour les recueillir, mais pour vous montrer ce que vous devez faire avec votre matière.

Que vous est-il dit depuis le début des temps ?

Écoute la loi cosmique, écoute la loi de la nature, qui, par transposition, est une adaptation physique des lois cosmiques. Que fait l’homme ?

Tout le contraire, votre civilisation le démontre. Vous ne savez même pas quoi et comment manger, quoi et comment respirer. Vos villes sont bien le témoignage de cette ignorance. Si vous saviez à quel point la respiration est importante pour la vitalité du corps, pour la vivacité de l’esprit, pour la vitalité du corps éthérique et pour l’évolution de l’âme, vous ne vous amuseriez pas à vivre dans des endroits tels que ceux-ci, vous ne vous amuseriez pas à poursuivre la fabrication des véhicules que vous possédez, la pollution que vous déclenchez.

Seulement l’homme ignore les fondements même de la loi, alors automatiquement il déclenche des résonances, des répercussions, et il appelle cela le karma. Même le karma, nous pourrions dire qu’il est une création humaine.

Dans le ciel, si vous répétez ce mot-là, tout le monde va vous regarder avec des yeux immenses et va se demander de quoi vous parlez. Le karma n’existe pas, ni au ciel, ni dans l’âme même de Dieu. Par contre la nature connaît ce mot-là, parce que c’est la nature qui envoie le karma.
Donc vous n’êtes en résonance karmique que si vous êtes en incarnation. Vous n’êtes pas en résonance karmique et en dette karmique dès que vous vous placez sur des plans supérieurs, dès que vous êtes désincarnés. Il n’y a aucune résonance. Il n’y a que lorsque vous redescendez dans le physique que la nature ressort le lot de ce que vous n’avez pas respecté, que vous n’avez pas pu admettre, que vous n’avez pas fait. C’est elle qui règle ses comptes. Ce n’est pas autre chose, c’est donc la matière.

Le karma est vécu strictement au niveau de la matière et pas du tout au niveau de l’esprit. Parce qu’il y a des milliers de gens dans le monde qui se disent : « Je vais peut-être mourir demain, dans dix ans, ou je commence à être bien vieux, il faut que je commence à penser à la mort. Mais j’ai mal agi, j’ai mal pensé, j’ai mal vécu, j’aurais dû faire plus, je n’ai pas fait assez bien », ils se créent ainsi une culpabilité, et ils croient qu’en faisant le compte de tout ce qu’ils ont mal fait ou mal compris, là-haut, ils vont devoir payer, ils vont devoir purger, qu’ils seront face à leur laideur, face à leur lenteur. Non.

Ce qui ne veut pas dire que vous avez le droit de tout faire sur la terre puisque là-haut vous serez dans les pâquerettes et les jonquilles. Pas du tout. Il faut quand même être sérieux sur un plan physique quelle que soit votre destinée dans l’au-delà, ou de la paix que vous bénéficiiez dans l’au-delà. Simplement, je veux enlever la crainte, la peur, le tremblement, le frisson qui existe dans l’âme de beaucoup lorsqu’ils passent de l’autre côté.
Vous n’avez des comptes à rendre que lorsque vous vous incarnez. C’est d’ailleurs à cause de cela que beaucoup de gens ne veulent pas naître et qu’autant de naissances se passent mal, parce qu’ils ne veulent pas rencontrer leurs dettes. Alors que de l’autre côté, une fois que le frisson mental, purement intellectuel, de la mort est passé, l’homme est heureux de se trouver dans le royaume de la mort, dans l’invisible, dans l’au-delà, parce qu’il s’aperçoit qu’en fait, il est dépouillé de tout ce qui le culpabilisait.

Pour revenir à la question initiale, si vous voulez travailler en osmose totale avec un guide, avec la hiérarchie, avec les Maîtres, il faut d’abord bien positionner votre place sur la terre. Tant que vous ne pouvez pas vous positionner, vous ne pourrez pas créer l’alignement, et s’il n’y a pas cet alignement il n’y a pas réception.

Donc, terminer tout ce dont je viens de parler, et terminer la spéculation intellectuelle à propos de ceci de cela. Considérez-vous en tant qu’esprit devant avoir une fusion totale et harmonieuse avec sa matière et pour cela, avoir un dialogue avec elle, un dialogue avec la psychologie avec le comportement issu de l’incarnation. Car il n’y a pas que le corps à considérer, il y a aussi tout le comportement psychologique qu’implique l’habitation dans la matière.

Lorsque vous arrivez à bien vous positionner, donc à être centrés, à être dans une sorte d’équilibre, cela ne veut pas dire que vous deveniez des êtres parfaits, n’extériorisant que des qualités. Vous extériorisez tout autant vos défauts, mais c’est avec conscience, avec connaissance et acceptation.
Il n’y a plus de recul, de repli sur soi, de haine de soi, de honte de soi, mais tout simplement un réseau d’énergies actif, rayonnant, palpitant, qui s’aligne, travaille, et qui dit à Dieu : « voilà, je suis comme cela, tu me prends comme je suis. Si cela te va, à moi aussi ».

Mais les hommes ne comprennent rien. Les hommes font le contraire, ils n’osent pas regarder Dieu en face, ils tournent la tête et disent : « Tu sais je ne peux pas trop te servir parce que finalement je sais qu’au fond de moi je suis égoïste, je sais que je fais encore des excès, je suis tellement gourmand, je fume encore, et j’ai tellement de relations avec les filles, ou je ne fais que regarder les garçons, je n’aime que les musiques violentes. Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir ». Erreur.

Dieu n’a jamais réclamé des êtres parfaits, sinon il aurait créé l’homme et la matière parfaits et dans une communion parfaite. Dieu, je vous l’avoue, se moque même de la perfection, ce n’est pas du tout nécessaire à la vie. L’homme dégage toujours ce cliché-là. Pour être un illuminé, il faut être parfait. Pour être un Maître, il faut être parfait.
Alors tous ceux qui ont des sourires mous et étalés, qui ne réagissent à rien, sont forcément des Maîtres disent-ils, mais dès qu’il en arrive un qui donne un coup de poing sur la table et qui dit : « Toi, tu ne feras plus cette chose-là, je te l’ordonne, » ils pensent que ce n’est pas un Maître et que c’est son égo qui parle.
Vous voyez comment les gens transforment toutes les valeurs, comment ils passent à côté de la réalité. Je vous défie de trouver parmi vos initiés, vos Saints, un seul être parfait. Si vous aviez des historiens avec suffisamment de documentation, vous verriez que tous vos prophètes, tous vos Saints et mêmes vos initiés, parfois les plus hauts que la terre ait pu connaître, avaient beaucoup de défauts.

Le défaut n’est pas du tout un obstacle à la vie de l’âme, ni à l’application d’un plan cosmique ou divin. Cela ne paralyse pas du tout l’instrument que vous représentez, parce que le défaut en lui-même, comme vous le considérez, n’existe pas. Il existe tout simplement des degrés et des aspects de l’énergie.

Quand l’homme se trouve dans le degré négatif de l’énergie, cela déclenche ce que vous appelez un défaut. Il ne lui faut pas combattre son défaut, mais vivre le positif de cette énergie. Ce qui ne veut pas dire que le défaut dans son apparence va disparaître, mais l’énergie du défaut va être mise à profit et va servir.

Prenez un défaut tel que l’orgueil, qui est répandu dans l’humanité comme une maladie. Forcément, si l’individu dans son coin, reste dans une relation sociale avec d’autres hommes, l’orgueil va être un défaut, cela va être un préjudice à la vie et au libre arbitre. Mais si vous positionnez l’individu dans un rôle plus humanitaire, à ce moment-là, l’énergie de l’orgueil va servir à cet homme de motivation pour accomplir son service, et il  apercevra le côté négatif de son orgueil. C’est en mettant toutes vos énergies appelées défauts au service du plan, que petit à petit vous en prenez conscience, et que vous arrivez à les transformer.

Les hommes font l’inverse. Ils se disent : « Je serais digne de rencontrer le guide, le Maître, lorsque je ne serai plus égoïste ». C’est faux. Le Maître se moque complètement que vous soyez égoïstes, ce n’est pas du tout un obstacle, il l’a été lui-même si souvent. S’il vous le reprochait, il devrait se le reprocher à lui-même.  Riez face à vos défauts, ne les regardez pas comme des horreurs. Regardez votre défaut et dites-lui : « Toi, demain, je vais te jouer un mauvais tour parce que l’on va devenir lumineux, et l’on va travailler pour Dieu maintenant ». Automatiquement il desserre son emprise, il desserre la psychose qu’il crée, et il devient un moteur, un dynamisme.

Les hommes sont remplis de défauts dont ils n’ont même pas conscience, les égoïstes ne savent pas qu’ils sont égoïstes, et c’est pour cela qu’ils continuent à être égoïstes. Naturellement, ils peuvent le savoir sur un plan intellectuel et s’en rendre compte par les reproches que leur font les autres, mais au fond d’eux- mêmes la prise de conscience de leur égoïsme n’a pas été faite. C’est pour cela qu’ils ne changent pas.

Chaque fois qu’un humain se rend compte de ce qu’il est, et qu’il en fait une prise de conscience, automatiquement le changement intervient. C’est cela la grande alchimie. Il ne sert à rien de juguler un défaut pour créer une qualité, parce que vous êtes toujours prisonniers de l’énergie. Ce qu’il faut, c’est simplement déplacer la vertu, la qualité de l’énergie. Donc, en faire un moyen d’action, un moyen d’exister.

Il y a en contrepartie des gens qui sont remplis de qualités et qui n’en font rien pour autant. Donc, rien ne sert d’être dans la qualité ou dans le défaut, ce qu’il faut, c’est savoir maîtriser cette énergie, connaître cette énergie que vous appelez tout simplement le caractère, l’humeur, le comportement, le profil psychologique, et ensuite le faire fusionner avec les plans supérieurs. Ainsi se déclenche et se découvre le serviteur, pas avant.

Donc, vous n’avez pas besoin de faire le bilan de vos défauts et de vous forcer à être gentils, ou généreux. C’est une erreur, et toutes les religions, tous les groupes et tous les systèmes qui vous proposent cela, fuyez-les, n’allez pas à leur rencontre. Ils ne connaissent rien à l’alchimie, ils ne connaissent rien à l’expérience et à l’alchimie de l’expérience.

Ce qu’il faut, c’est prendre conscience de vous-même. Lorsque vous êtes au volant de votre voiture et que vous souffrez de votre nervosité, de la réaction qu’elle provoque, il est capital de passer par la prise de conscience. Si vous subissez votre nervosité dans le trafic, au moment d’une disgrâce, d’un acte méchant ou inconvenant d’un autre, si vous n’en prenez pas conscience vous la perpétuez.
Au contraire si à l’instant où jaillit l’énergie de nervosité, vous la ressentez profondément pour en être véritablement le terrain et le témoin, automatiquement, cela déclenche la conscience, l’objectivité, et la nervosité s’évanouit.
C’est ce que nous reprochons à l’homme, et cela n’est pas un reproche méchant. Simplement, nous voudrions que l’homme fasse l’effort d’être plus conscient dans ses gestes quotidiens, et ainsi son évolution serait accélérée.

Combien de gens sont automatiques, mécaniques. Ils font mille et une choses dans la journée et l’esprit n’a fait que traverser l’action sans véritablement s’investir et la regarder. Tout simplement parce qu’ils passent dans la vie, ils ne vivent pas, ils ne sont même pas véritablement descendus dans la matière, donc, ils ne peuvent pas déclencher la vie, la conscience même de la cellule.

Vous avez tous fait l’expérience où, pendant un cours instant, un événement a nécessité la totalité de votre objectivité, de votre conscience, et vous avez vu à quel point vous étiez différents, à quel point vous étiez complets, forts, absolus. Cela, c’est vous, ce n’est pas la personne que vous êtes lorsque vous rentrez du travail, lorsque vous êtes en train de manger mécaniquement en regardant la télé ou en écoutant la radio. Cela n’est que la ficelle de vous-même et c’est cela que vous êtes la plupart du temps. Soyez bien conscients. Faites un effort dans ce sens.

Vous voulez servir, vous voulez être efficaces dans le service, alors soyez conscients. Ainsi, vous verrez tous vos défauts, toutes vos qualités, et vous serrez à même de les maîtriser. Quelqu’un qui n’est pas conscient ne peut pas maîtriser son défaut, il le subit, il est comme quelqu’un qui se fait écraser par un carrosse. Tandis que si vous vous positionnez dans le carrosse et que vous soyez celui qui conduit le carrosse, vous ne subissez plus rien, au contraire, vous dirigez votre vie et la vie même de la cellule.

Ce qui fait que vous pourrez même combattre ce que vous appelez les maladies, vous pourrez les résorber totalement, complètement, parce que l’homme est maître chez lui, l’homme est maître dans sa chair, et a le pouvoir d’ordonner à la cellule de se régénérer et d’être saine.

Mais regardez ce qui se passe, l’homme subit toujours la maladie, l’homme subit toujours la disgrâce, parce qu’il est dans la confusion, dans l’inconscience, il est le cahot. Son travail est donc de devenir de plus en plus présent. Vous ouvrez la porte de votre maison, soyez conscients. Sentez bien la poignée. Faites l’expérience pour n’importe quoi au cours de la journée, tâter bien la porte et la poignée, ressentez-la et essayez de déterminer son grain ou sa finesse, sa température, pressez-la avec toute votre conscience et regardez la porte s’ouvrir, le paysage se découvrir, et vous verrez que votre journée sera complètement différente.

Un être conscient, je ne parle pas de spiritualité, d’initiation, je parle de degré de conscience, n’est jamais violent, ne fait jamais d’actes de violence. Il ne peut jamais engendrer la guerre. Un être conscient est neutre, il est droit, posé sur la terre. Il regarde, il entend et il comprend. Et quand il entend qu’on lui crie des insanités dans l’oreille, il regarde et il ne voit qu’un individu plongé dans l’inconscient se débattre comme une marionnette au bout d’une dizaine de fils, et il a pitié de lui. Il s’approche et lui dit : « Écoute, il faudrait maintenant que tu apprennes à être calme, que tu apprennes à maîtriser ton système nerveux, que tu manges autre chose le soir si ça ne te convient pas, que tu définisses une autre vie ou que tu règles tes problèmes avec ta femme, tes enfants, que tu entres profondément en toi et que tu arrives à t’accepter un jour ».
Un être conscient a justement cette prestance, cette dignité, et c’est aussi une note clef que l’homme doit redécouvrir, comme je l’ai déjà dit souvent, et je le répète pour vous, il a la dignité humaine.

Êtes-vous toujours dignes ? Réfléchissez à cela.

Soyez sincères, je ne vous demande pas de réponse, faites-la à vous-même. Êtes-vous toujours dignes ? Lorsque vous agissez, lorsque vous parlez, lorsque vous pensez à quelqu’un, êtes-vous toujours cet être de dignité, qui considère l’autre avec une dignité semblable ? Non.
Si l’homme est capable de se haïr, c’est parce que l’homme n’est pas digne. S’il est installé dans la dignité, il fait les choses avec harmonie et équilibre. Donc, il ne peut pas générer en lui-même un conflit, et il ne générera aucun conflit à l’extérieur, dans le monde, chez ses amis, dans sa famille, ou s’il est quelqu’un d’important, dans la vie politique de la nation. Donc, vous comprenez à quel niveau sont tous ceux qui déclenchent des conflits, qui apportent les conflits, déclenchent les guerres.

Lorsque vous êtes en présence ou sous la domination de ces êtres-là, que vous faut-il faire ?

Il vous faut leur envoyer de la lumière, non pas en disant que la grandeur de Dieu l’illuminera et le changera. Envoyez de la lumière dans le sens, où le dominateur quitte son poste, où toutes les possibilités d’action lui sont coupées, où il est donc isolé, et qu’à l’intérieur de cette lumière, il est comme neutralisé.

Il ne faut donc pas faire des actes de magie, mais plus simplement le remettre à sa place. Il y a là un pouvoir magnifique que l’homme ne sait pas exploiter. Il se laisse entraîner par ces chefs de file, par des hommes politiques, ou par des généraux, alors qu’il pourrait très bien s’en débarrasser, sans pour autant faire de la magie, comme certains parfois essayent à l’encontre de chefs d’état, de ministres, de généraux ou de situation financière, car cela existe, il y en a qui ont cette connaissance et je dirais même ce toupet.

Il suffit simplement que des êtres de bonne volonté se réunissent, et sans penser à envoyer quoi que ce soit de déterminé à l’homme en question, ils l’isolent dans la lumière, et automatiquement, l’individu n’évolue pas dans ce nouveau poste, il le quitte. Il sent qu’il ne peut plus adhérer à sa fonction, qu’il n’est plus intéressé et il s’en va, et vous pouvez positionner quelqu’un d’autre.

Pour revenir à la question, puisque nous en avons fait un large tour maintenant, plus concrètement, pour aider, pour être en relation avec une énergie capable d’œuvrer, une fois que votre position d’âme humaine et d’âme cosmique est bien claire dans votre mental, vous savez immédiatement ce que vous devez faire. Donc réveillez les autres à cette même réalité et ça change tout.

À l’heure actuelle que font les gens de bonne volonté ?

Ils se disent : « Dans quel Ordre pourrais-je entrer ? Qu’est-ce que je pourrais faire pour apporter à manger à ceux qui meurent de faim ? Qu’est-ce que je pourrais faire pour répandre telle ou telle parole, pour donner ceci ou cela ? »

C’est un acte naturellement bon, parce qu’il part d’une intention généreuse et du cœur, mais dans la réalité cosmique, dans l’efficacité cosmique, c’est faux. Si vous savez que la nécessité absolue de l’homme c’est d’être éveillé, de devenir de plus en plus conscient, vous ne faites plus de gestes inconsidérés.

Au contraire, vous allez droit au but. Votre action doit viser essentiellement à éveiller les hommes, je vous le demande, je ne vous dis pas autre chose, ne les enseignez pas. Ne faites pas de grands discours sur la réalité de l’incarnation, la réalité des chakras, des formes pensées, la réalité des êtres cosmiques, tout cela n’a aucune importance, parce que si vous réussissez à éveiller quelqu’un, tout ceci viendra en plus, tout ceci sera accepté comme un phénomène naturel. La personne sera au contraire ouverte à cette réalité et demandera à savoir, à connaître.

Vous devez donc à l’heure actuelle faire faire des expériences de la réalité aux hommes. Constituez des circonstances, des événements qui leur permettent de se trouver eux-mêmes, et ensuite vous pourrez apporter des réalités telles que la réincarnation, les formes pensées, l’énergie par les ondes de forme. Avant cela, vous pourrez parler pendant mille ans et y perdre votre sang, vous n’arriverez à aucun écho favorable.

Il y a comme cela des tas de gens qui hurlent dans le désert, et on a beau leur dire : « Tu ne mets pas l’énergie là où il faut, attention tu vas y perdre ta vie. » Le serviteur doit lui aussi apprendre à servir, et surtout il doit apprendre ce qu’il doit donner et c’est complètement différent.
Il faut le reconnaître, la nature humaine est profondément bonne, quoi qu’il n’en paraisse, quoi que fassent les hommes d’inverse et de contraire, la nature de l’homme est essentiellement amour. C’est pour cela que dans le cœur du pire voleur, le plus méchant et meurtrier, à un moment donné il aura la pulsion de donner. C’est comme cela que l’on se rachète d’ailleurs. Quel est l’assassin qui n’a pas eu envie de se sacrifier pour quelqu’un qu’il aimait ? Car finalement, dans son cœur il y avait un endroit où il aimait et où il voulait se sacrifier, alors qu’il a toujours pris la vie des autres.
Donc, quel que soit le degré d’obscurité des hommes, essentiellement et profondément l’homme est amour. Ce qui fait, qu’au fur et à mesure qu’il commence à s’ouvrir, à s’éveiller, vouloir se donner, vouloir aider, vouloir être utile, vouloir aimer sont des actes naturels.

Alors, je te dis à toi qui as cette pulsion, qui a cet état-là, ne te perds pas dans la diffusion de cette énergie, ne te perds pas dans l’éparpillement de cette énergie, mal conçue, mal disciplinée, mal rayonnée. Au contraire demande-toi ce que tu dois donner. Si tu sais maintenant que ce que tu dois donner c’est l’éveil, que tu dois réveiller la conscience des gens, tu sais immédiatement quel instrument choisir.

Si tu es quelqu’un qui parle, tu sais que tu dois démonter l’archaïsme des esprits, démonter les arguments contraires à la réalité et non pas forcer cette réalité. Et lorsque tu auras défait les rouages, les arguments, en prouvant par raisonnement, donc par quelque chose de très rationnel, que la chose est fausse, que le raisonnement ne tient pas, qu’il n’a pas de logique, qu’il n’a pas de synthèse, de solution, lorsque tu positionnes l’individu dans cet ébranlement, tu crées un moment suspendu et c’est à ce moment qu’il y a l’éveil.
Et à ce moment-là oui, tu peux lui dire : « Sais-tu que tu es une âme ? Sais-tu que tu as des chakras ? Sais-tu que tu es Dieu » ? L’homme te reçoit et te croit. Allez dire à quelqu’un qui est débordé de problèmes, dans l’angoisse, dans la dépression, dans la maladie et le chômage, qu’il est Dieu, et qu’il a le pouvoir de régler tous ses problèmes, ce sera la dernière goutte qui va faire  déborder le vase et il va se jeter par la fenêtre.

Donc n’essayez pas, coûte que coûte, de convaincre. C’est pour cela que Dieu, que les Maîtres ne se manifestent pas visiblement, physiquement, à part selon certains cycles primordiaux pour l’initiation de l’humanité.

Pourquoi ne donnent-ils pas de preuves tangibles de leur réalité, de leur vie, de leur pouvoir ? Ils savent que l’homme, tant qu’il n’a pas créé ce moment suspendu, cet éveil, ne croira à rien.

Jésus a fait preuve du pouvoir de l’âme, Jésus guérissait les malades, rendait la vue aux aveugles, exorcisait ceux qui étaient possédés, et matérialisait même des pains, des poissons, du vin. Qu’ont fait les hommes à cette époque ?

Malgré tous les miracles, ils n’ont pas cru. Même ceux qui ont vu n’ont pas cru, parce que tant que vous vous positionnez dans une relation propre à convaincre, dans une relation qui veut forcer l’esprit à recevoir et à accepter, quel que soit votre pouvoir, vous n’avez aucune crédibilité.
Par contre, si en n’ayant aucun pouvoir vous essayez de décortiquer la mécanique intellectuelle, mentale et astrale de l’individu, et que vous lui appreniez à desserrer ses blocages, donc à ouvrir sa conception, ouvrir son moyen de réception, il vous croira lorsque vous irez semer en lui la vérité.

C’est ce que vous devez faire. Vous voulez être utiles, vous me l’avez demandé et bien faites cela. Travaillez sur le plan mental des hommes, c’est ce que nous faisons nous-mêmes. Rien ne sert d’amener le Messie, si les hommes ont encore dans l’esprit de vieilles histoires, de vieilles conceptions du passé. À quoi servirait le Messie ? Voila Jésus qui revient, bâtissons une église, amenons lui les paralytiques, les aveugles, et on recommence comme il y a deux mille ans. Et dans cinq cents ans on peut espérer une nouvelle inquisition pour purger le sang des hommes. Non.

Chaque fois qu’une lumière approche, chaque fois qu’un guide véritable, qu’un initiateur véritable de l’humanité approche, il y a exorcisme des idées dans le mental des hommes. Il faut déraciner, il faut rendre propre la partie mentale où l’on va poser la graine de l’initiation, pour qu’en grand dessein, l’énergie puisse avoir un écho sur un plan bouddhique, athmique etc. La graine est d’abord plantée sur le plan mental, qui lui-même est solidaire du plan mental inférieur, donc du plan intellectuel, le plan de votre pensée, de vos estimations, de vos spéculations intellectuelles.

Chaque fois qu’un initiateur approche, il arrive une grande crise dans les mœurs, dans la culture, dans les valeurs, dans l’appréciation des choses, dans la connaissance divulguée, dans les dogmes. C’est pour cela que tout semble s’écrouler. Et l’homme que fait-il ? Il tremble, il a peur, et il appelle Koutoumi, « Envoie-nous un nouveau Messie, une nouvelle religion, qu’on ait vite des cannes. »

C’est ce qui se passe maintenant. On n’a plus de religion, on n’a plus de morale, alors forcément tout va s’écrouler. Lorsqu’on enlève les cannes, l’homme croit qu’il n’est plus rien, que la société même ne tient plus debout, que l’institution n’existe plus. Erreurs profondes.
C’est au contraire un moment capital où tout peut avoir lieu, où tout peut exister. Il ne faut pas avoir peur. Il faut au contraire se déterminer à nouveau, se redécouvrir des jambes et une mobilité personnelle.

C’est ce qui vous est proposé maintenant. Et heureusement que tout s’écroule, heureusement que la jeunesse se révolte, heureusement que des gens un peu plus anciens aussi se révoltent et participent. Heureusement que tout est redéfini, sinon la terre ne pourrait pas avancer, le Messie ne pourrait pas venir, la libération ne pourrait pas avoir lieu.

Lorsque vous voyez quelque chose qui s’écroule, qui tombe, qui meurt, ne pleurez pas, n’ayez pas peur. Au contraire criez alléluia, je vais pouvoir recommencer. Tout devient possible. Donc, ne tremblez pas, quelle que soit la valeur morale, culturelle, sociale ou financière qui s’écroule. Quel que soit le système qui meure et qui vous paraît nécessaire à la société, ne tremblez pas.

Au contraire, pensez déjà à ce qu’il y a derrière. Soyez toujours dans le futur, soyez toujours à regarder demain, et faites selon la nécessité de demain. C’est comme ça que votre présent aura raison de lui-même comme il a dit. Si vous ne vivez pas en projection dans le futur, mais que vous viviez pour répondre à la structure de demain, au besoin de demain, à la réalité de demain, vous positionnez votre présent aussi dans le demain.

Votre présent n’est donc plus du passé. Parce que si vous vivez votre présent dans la peur parce que la société s’écroule, parce que tout semble ne plus avoir de valeur, votre présent est attaché au passé, car tout ce qui s’écroule n’est que le passé qui arrive à une finalité. Il faut que votre présent soit du futur, donc il faut que vous viviez avec l’esprit de demain, en pensant à demain.

Qu’en est-il du présent ? Il n’existe pas, en vérité. Le présent est un espace qui n’existe pas. Il y a du passé ou il y a du futur, il n’y a pas de présent. C’est quand l’homme s’arrête à vivre selon le passé, ou quand l’homme s’arrête à vivre suivant le futur, qu’il lui semble avoir un moment de présent. Mais en fait le présent n’existe pas, le temps présent n’existe pas, la seconde qui vient de passer n’existe plus, comme celle qui est en train d’arriver n’existe pas encore.

Qu’existe-t-il ?

La liberté, la liberté de ne plus être ce qui est passé et de devenir ce qui va arriver. C’est cela la grande magie de la vie humaine.
C’est cela le sublime qu’il y a dans la vie, d’être toujours cet instant où tout peut avoir lieu, où tout peut être redécouvert, redéfini. L’homme ignore complètement cette magie, il ignore complètement cette liberté, cette puissance, parce qu’il attache toujours son présent au passé.

Personne ne vit dans le futur, personne ne vit en faisant déjà les choses de demain. Tout le monde vit d’après le passé, parce qu’il a été traumatisé, parce qu’il a subi un choc, parce qu’on lui a dit ceci, faits cela. Certaines personnes supportent pendant toute une journée une tristesse, une angoisse, parce que le matin un camarade de bureau les a regardées d’un œil critique, et lorsqu’elles rentrent chez elles le soir, complètement épuisées, elles ouvrent la télé et elles s’aperçoivent que quelque part dans le monde il y a eu quelqu’un d’aussi mal fichu qu’elles, qui s’est jeté par la fenêtre. Alors elles se disent : pourquoi pas moi finalement ? C’est comme cela que vit l’homme.

Quelqu’un au bureau vous dit : « Tu es mal coiffé, tu as le nez de travers, je ne supporte pas cela », regardez-le et répondez-lui : « Si tu voyais la tête que tu as. Je ne te dis rien parce que je suis poli, parce que j’essaie de te laisser la liberté d’être, malgré ton nez tordu ». Riez et passez, et vivez votre vie.

Votre vie vous appartient et vous n’avez pas à subir l’image que les autres vous ont imposée, à vivre ce frisson, cette peur d’être laid, de ne pas être aimé, de ne pas être. Alors, pour vous accorder le pouvoir d’être, le droit d’être, il faut que vous acceptiez que l’autre puisse être aussi. Si vous lui laissez la liberté de vous insulter, il se déclenche en vous le pouvoir de rire, de sourire et de l’aimer quand même.
C’est là que réside le pardon, ce n’est pas ailleurs. Le pardon, ce n’est pas une énergie qu’il vous faut sortir de vous-même pour vous forcer à dire : « je te pardonne » parce que c’est chrétien. À ce moment-là le pardon n’en est pas un, c’est au contraire un traumatisme que l’homme fait vis-à-vis de lui-même.

Si vous ne savez pas être le pardon, dans un premier effet, vous vous créez une culpabilité, parce que vous croyez l’autre, vous croyez ce qu’il vous a dit lorsqu’il vous a trouvés laid, vous croyez que vous êtes laid, donc, vous acceptez ce poids et vous portez le fardeau, et parce que ce fardeau existe en vous, vous créez à l’autre le karma de découvrir que vous n’êtes pas laid et de venir un jour vous le dire.
C’est ainsi que les hommes se créent du karma les uns les autres, à toute vitesse et sans arrêt. Si vous ne subissez pas, vous n’engendrez aucun karma, vous ne lui avez donné aucune dette, vous ne l’obligez pas à devenir plus conscient de votre image. L’autre exerce tout simplement sa liberté, comme un enfant exerce sa liberté de crier, de pleurer, de taper. Lorsqu’il devient mûr, il s’arrête.

En vivant de cette manière, l’homme desserrerait beaucoup les vibrations infernales qui s’exercent parfois sur l’humanité et qui font que les hommes finissent parfois par se haïr, se détester et ne plus vouloir être en rapport les uns avec les autres, « Finalement il n’y a rien de bon dans les relations humaines se disent-ils. J’y laisse toujours de moi-même. »

Tu y laisses de toi-même, c’est certain, mais pourquoi ?

Parce que tu acceptes d’être détruit, parce que tu acceptes d’être violenté, parce que tu ouvres la porte à la violence de l’autre. Regarde la violence de l’autre, constate, souris et passe à côté, et vis ta propre vie. Ne prends pas, regarde, rayonne et vis. Et ainsi, tu participes à l’évolution du monde.

Vous voulez savoir comment aider, comment devenir un serviteur, eh bien, participez à l’évolution du monde, en adoptant ce comportement. En devenant vous-même évolué, vous servez le monde, même si vous ne faites rien pour personne toute votre vie, si vous ne rendez service à personne, si vous ne portez jamais le panier de provisions d’une grand-mère qui traverse la rue, si vous ne faites jamais rien de fraternel. Vous évoluez, vous atteignez une réalité, et vous aidez le monde.

Les Maîtres diront : en voilà un qui a compris, en voilà un qui ne va pas nécessiter la création de circonstances, d’événements morbides et torturants pour pouvoir le développer et le faire aller plus loin.

C’est ce que nous nous disons. Si vous avez compris, toutes ces circonstances  d’épreuves n’auront pas lieu. Donc autant d’épreuves que la terre n’aura pas à porter et que les hommes n’auront pas à subir. Parce que pour qu’il y ait création de circonstances et d’épreuves pour un seul homme, il faut parfois mettre en jeu tout un réseau d’êtres humains pour que la circonstance ait lieu.

Donc, commencez par vous servir vous-même avant de servir les hommes et les Dieux, et c’est en vous servant que vous déclenchez, par résonance, le service auprès des hommes et que les Dieux y trouvent là une action bienfaisante.