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La destruction des principes



Psychologie Cosmique

11-10-92  5/5
La respiration de la terre.
Les énergies du centre de la terre.
La communication.
Les relations dans l’entreprise.
Qu’est-ce que communiquer?
Comment utiliser l’énergie des pleines lunes ?
Pourquoi la visualisation ?
La destruction des principes.

 


Lorsque je fais un effort de visualisation, d’abord je me concentre, donc je dois travailler sur mon corps astral, c’est lui qui m’empêche de me concentrer, parce qu’il est soit surdimensionné, soit habité par une multitude de pensées semences qui s’agitent et qui crient en moi. Donc visualisation impliquant la concentration me demande de recalibrer mon corps astral et ceci se fait au fur et à mesure de mes jours, de ma vie, de mes expériences et de mes méditations.

Lorsque ce corps astral s’est recalibré d’une manière correcte, ma concentration va aboutir à une focalisation. Depuis le point de concentration il va y avoir le rayonnement d’une énergie, une énergie de mon mental, de ma pensée qui existe depuis toujours, mais ce point de concentration  était mêlé, il était descendu, engoncé dans le corps physique et dans le corps astral. Je ne pouvais donc pas l’utiliser, à proprement parlé, comme un corps mental, et donc, lui-même ne pouvait pas se développer en tant que tel. Il restait un potentiel engoncé dans le physique et l’astral.

Lorsque le mental commence à monter dans les plans supérieurs, pour qu’il monte à coup sûr vers les plans qui lui sont les plus nécessaires, il faut que je dirige ce réseau et que l’invocation, ou la prière, l’appel à une hiérarchie, divinité, ou votre ange solaire, votre âme, devient nécessaire.

Donc dans un premier temps, je me concentre, dans un deuxième temps j’émets et dans un troisième temps, pour que cette émission arrive à un endroit où je peux retirer une énergie qui va me servir à mon évolution, je canalise, dirige cette émission vers un point d’intelligence, là où vivent des êtres dont l’intelligence est amplement développée. Lorsqu’ils vont recevoir mon impact, automatiquement celui qui a reçu le message écrit le sien: Bien reçu, nous t’aimons, continue, n’aie pas peur, mais donne un accent plus particulier à telle méditation, à tel livre, ou n’est pas peur d’affronter ton patron, ta bien aimée, tes enfants. Il envoie sur vous sa pensée, comme une petite boule, qui est un peu comme un mantra, qui va entrer par votre troisième œil, parce que là est l’endroit par lequel on émet et par lequel cela entre. Que vous en preniez connaissance objectivement ou pas, cela n’a pas d’importance, mais le fait est que vous recevez une réponse, vous recevez un conseil, vous recevez une énergie et vous en verrez les faits au fur et à mesure de vos journées.

Il ne faut pas penser que dès la première méditation vous allez recevoir un abondant courrier et que l’on va vous instruire sur tout. Il ne se passera pas des miracles de la sorte. Cependant au fur et à mesure votre corps mental va se renforcer ainsi que votre individualité. C’est par là, qu’effectivement, vous allez oser affronter votre employeur. Ce n’est pas parce que l’on vous aura mis un turbot quelque part, mais parce que cette énergie va développer en vous l’appareil qu’il vous faut pour assumer une telle rencontre. Une fois cet appareil développé, vous l’avez pour toujours.

Donc au fur et à mesure vous allez voir qu’une énergie vous vient, qu’elle vous rend plus indépendant, plus créatif, que vous osez davantage, que vous vous aimez, en même temps que vous vous manifestez davantage et sitôt que vous sentirez cela, en vous, criez: Alléluia. Je suis arrivé à un moment magnifique de mon évolution, pas simplement de ma vie. J’ai le besoin, l’impérative nécessité de me manifester.

Mais vous allez manifester quoi?

C’est bien de se manifester mais je manifeste quoi, je deviens guérisseur, astrologue, naturopathe, ingénieur, je reste la mère, le père de mes enfants, qu’est-ce que je deviens?

C’est là où se pose un petit choix pour vous, qui vous embête, qui vous dérange, parce que l’humain ne supporte pas une vie en pointillé et avec des suspensions comme cela.
Chaque fois que vous sentez dans votre vie une suspension où vous ne voyez pas clair, ne pensez pas, essayez des choses, mais n’attendez pas forcément des résultats. Par contre méditez, méditez.

Que veut dire un point de suspension?

Que veut dire un moment de votre vie où vous ne savez pas quoi faire, où vous ne voyez pas l’avenir?

Cela veut dire: rentre en toi-même, intériorise-toi. L’avenir attend, il est là de toute façon, mais il attend que tu te sois suffisamment introverti, que tu sois suffisamment mûri par la méditation, par certaines énergies pour avoir lieu. Car le prochain pas n’est pas tout simplement là devant toi, il est un escalier plus haut. Pour atteindre cet escalier il ne s’agit pas de lever le pied, il faut lever la tête, lever l’être tout entier, donc s’intérioriser, méditer, lire, s’instruire quant à soi-même.

Faire des bilans mais pas simplement à propos de la psychologie, mais à propos de la tendance des évolutions que l’on a eue ces dernières années, voir ce que l’on a bien accompli, pas bien maîtrisé et y revenir pour s’entraîner à mieux le faire. Ainsi jour après jour on a l’impression de ne pas voir davantage l’avenir, mais on a l’impression de devenir chaque jour quelqu’un de plus fort, de plus décidé, de plus grand, quelqu’un qui commence non pas à voir simplement son avenir, mais à être l’avenir. C’est complètement différent.

À quoi cela te sert de connaître ton avenir?

Tu vas me dire: c’est très important, on peut éviter des problèmes, prendre de meilleures décisions. Non, non, tu ne prends pas des décisions, tu fais ce que l’on te dit de faire parce qu’on le voit dans la prévision. Ce n’est pas toi qui décides. Vous vous dites: «puisque vous insistez et que les astres s’y mettent et les voyantes aussi et bien je vais le faire.» Mais ce n’est pas toi qui fais. C’est la pensée que les autres ont vue, sentie, qui tournait autour de toi, mais qui n’était pas forcément ton destin, qui était une potentialité parmi tant d’autres.
On pourrait te dire que demain tu vas te marier parce que vénus est là, parce tout le monde s’y met même ton fiancé, et tu crois que voilà le moment du mariage, que c’est ton destin et tu l’accomplis.
C’est ton destin, c’est vrai, si tu vis à un certain niveau de conscience, au niveau où tu as besoin d’une famille, d’un conjoint d’une manière assez particulière. Ce n’est pas ton destin si tu vis ta relation  et ces énergies à un niveau plus développé. Cela devient non pas à un mariage avec un fiancé, mais avec ton âme ou avec les aspects supérieurs de ton fiancé, par exemple qu’il te dévoile quelque chose qu’il n’avait jamais avoué et qui t’aide à mieux comprendre la vie, même si tu quittes ce fiancé. Et c’était pourtant le plus grand moment d’union que tu aies connu avec lui ou avec elle.

Cela aboutit à une séparation pourquoi?

Parce que par cette belle union, par cette maturité qu’il te transmet ou par ce mot, cette expérience acquise qu’il te transmet, tu découvres tout un nouvel espace à vivre sans lui, sans elle.
Alors ne te dit pas qu’il y a un espace à vivre et que l’on peut le voir. Pas du tout. L’avenir n’est pas visible et restera à jamais et pour tous invisible.

Comment se fait-il que des voyances puissent le décoder?

Les voyantes ne décodent pas ton avenir, elles te ressentent. Elles voient, non pas comme si elles n’étaient pas de vraies voyantes et qui ne font que de la psychologie, mais une vraie voyante voit quel destin est le plus facilement accessible par rapport aux énergies avec lesquelles tu viens, par rapport aux principes qui font ta détermination, tes entêtements.

La voyante devrait te dire: attention tu es tellement entêté dans tel et tel principe que cela va t’obliger à épouser un tel, ou à être un petit employé toute ta vie, à être un patron martyr toute ta vie, alors que si tu changes tel principe, je ne sais pas ce que tu vas devenir, mais tu deviendras quelque chose de mieux.
La voyante ne pourra pas te dire ce que tu vas devenir en changeant, mais elle voit que tu peux changer.
L’avenir reste à jamais invisible.

On croit, à cause du karma notamment, que l’avenir est écrit, que l’avenir est comme une suite de bornes sur le chemin que l’on rencontre. Une suite de tuiles, de peaux de bananes ou de chances et que systématiquement on va les rencontrer sur le chemin. L’homme est tellement paresseux qu’il croit que tout est à ce point rangé, ordonné, prévu. Il n’en est rien. Ce n’est pas comme cela que la vie s’anime et que tu t’animes.

Quand est-il alors des faits karmiques ?

Pour mieux comprendre ce qu’est un fait karmique qui semblerait prédisposer à un certain destin, que donc on va accepter comme étant écrit, pour bien considérer et penser juste à propos d’un fait karmique et à propos de cet espace étrange qu’est le destin, il va falloir préciser que le karma ce n’est pas quelque chose qui nous revient en pleine figure. J’ai giflé Bertrand, je vais dans une autre vie retrouver Bertrand qui va me gifler. Mais comme il m’aura giflé est-ce que je vais devoir retrouver Bertrand pour qu’à son tour il soit giflé par moi, auquel cas puisque je l’aurai regiflé j’aurai à retrouver Bertrand pour qu’il me regifle etc. etc.

C’est comme cela qu’en pensant faux à propos du karma, si l’on était un tout petit peu logique, on s’apercevrait que si le karma fonctionnait de la sorte on ne s’en sortirait pas et par logique on aboutirait à se dire c’est voulu et on se mettrait en colère après Dieu en disant: c’est lui qui a inventé le mal. C’est la conclusion logique à en tirer. Heureusement il n’en est rien.

Alors que penser d’un fait karmique, de cette gifle que tu as donné à Bertrand?

D’abord, lorsque tu donnes une gifle à Bertrand, tu ne dois rien à Bertrand et Bertrand a le choix de penser s’il veut te rendre cette gifle ou pas. Donc lui-même par sa propre évolution, ses propres principes, ses propres choix, peut s’impliquer dans un karma vis-à-vis de toi ou pas. Il est libre de te revoir ou pas.

Alors que toi, avec force et rancune, tu donnes une gifle à Bertrand, que se passe-t-il du point de vue karmique?

Ce n’est pas la gifle qui compte, ce n’est pas Bertrand qui compte, c’est ta colère. Ce qui fait que dans une autre vie tu n’auras pas forcément à rencontrer Bertrand et à recevoir sa gifle, tu auras à faire face à cette colère. Soit elle sera complètement en toi et te dévorera par une maladie quelconque ou par un déséquilibre mental quelconque, soit, tu auras en face de toi d’autres gens qui ont fait la même erreur et qui te renverront cette même colère que tu devras subir.

C’est la colère, ce n’est pas la gifle, ce n’est pas Bertrand.

Alors maintenant tu comprends mieux le destin. Tu n’es pas prédestiné à épouser Marie Pierre, ou à devenir l’amant inépuisable de Joséphine, pas plus qu’à devenir un grand alchimiste.
Tu peux bien sûr être orienté vers toutes ces tendances dans la mesure où tu en auras créé le climat avant. Mais en cours de route tu changes tes principes. Si en cours de route tu élèves ta pensée, tu vas vivre ce karma d’une façon complètement différente.
Dans une incarnation tu as de la colère, tu donnes une gifle à Jacques, tu te crées un climat pour une autre vie. Mais entre-temps tu penses juste, tu te développes, tu t’élèves, que se passe-t-il?

D’abord vont se représenter à toi les preuves de ta colère pour être sûr que tu n’auras plus envie de regifler, donc il y a comme un petit passage à travers la même situation que tu as vécu autrefois. Mais ensuite si tu fais tes preuves absolues, tu te destines par exemple soigner ceux qui ont été giflés et éduquer ceux qui ont giflé à ne plus gifler.
À ce moment-là tu as une orientation complètement différente par rapport au sujet. C’est par ce genre d’exemple que les grands tirants deviennent en quelques incarnations, s’ils sont bien récupérés par une bonne éducation, une bonne civilisation et un réel repentir, à devenir de grands humanitaires, de grands professeurs de philosophie par exemple qui distribuent de grandes idées sur comment on s’aime, comment on fait la paix, ou de grands politiciens qui essayent de faire accorder les hommes. Il n’aura pas à s’incarner dans un pays pour subir le tirant de ce pays. Il se bat contre la tyrannie entière, à tous les niveaux et dans tous les sous-entendus.

Donc, je te le répète, ton avenir reste invisible. Il y a simplement un climat: j’ai réagi de la sorte, j’ai développé une haine, une bêtise, une qualité, et cette donnée me poursuit et quand je me réincarne cette donnée revient vers moi et va typifier mon environnement, mon type de relation avec les autres, mon type d’intelligence,
mais je ne suis pas destiné à cela.

Est-ce que tu comprends que le destin est une succession de créations et que donc tu peux créer ton destin lorsque tu te crées toi-même, que tu prends ta propre élaboration, ton propre développement en main?

À ce moment-là, qu’est-ce que ton destin?

Un grand destin, c’est ce que tu veux. Tu veux devenir prophète, tu le seras. Tu veux devenir guérisseur, tu le seras. C’est toi qui choisis , c’est toi qui décides. Tu sais comment ne pas impliquer ta vie, ta manifestation, dans des étroitesses, pour exécuter un beau dessein. Pour certaines phases de la vie c’est la même chose.

Tu essaies, tu ne sais pas trop comment faire, et puis tu penses à autre chose. Il y a une multitude de vies qui sont vécues de la sorte. Tu essaies un peu, sans expérience, d’une manière maladroite, de très loin, en ayant peur. Tu te projettes dans la vie extérieure, aux grandes stars, aux starlettes, mais tu n’es pas dans ta vie, dans ton travail, l’expérience, puis la mort arrive.

Dans une autre vie, tu essaies de recommencer par de petits brouillons et au fur et à mesure tu t’essaies au dessein, tu prends goût à ce dessein, tu as envie de réussir, et tu redoutes le manque de concentration et d’être dans la lune. Ainsi un jour tu aboutis à une vie totalement vécue où chaque expérience est vécue avec toute ta présence, tous tes sentiments, et aussi avec ton imaginaire, peu importe, on n’est pas parfait, mais tu es totalement là.

C’est ce que je vous propose de faire. Arrêtez de faire des brouillons, des esquisses, de méditer un petit peu, dix minutes par ci, trois minutes par là. Je suis un peu végétarien, mais il y a toujours trois ou quatre fois dans le mois où je dérape sur mon bifteck. Je ne vous demande pas d’être des absolutistes, non, je vous demande d’être totalement présents dans votre expérience.

Tu es végétarien, aujourd’hui ne dis pas je veux être végétarien pour quinze ans, pour vingt ans ou jusqu’à ma mort. Arrête de préfabriquer, de penser à ton avenir de préméditer ton avenir. Aujourd’hui tu es, tu es vivant et tu peux être végétarien. Alors déguste ton plat en t’acceptant comme tel et ne dis pas aujourd’hui je suis végétarien, mais dis aujourd’hui je mange végétarien. Aujourd’hui je mange un fruit, je mange des légumes, je bois du lait et ressemblez à ce que cela veut dire, à ce que cela fait.

Ne dis pas je suis végétarien, car dans deux minutes tu voudras être autre chose. Ce qui fait qu’en même temps, tu te laisses une grande liberté et demain tu pourras aller manger ton steak frites, il n’y aura aucun problème à cela. Tu seras totalement dans ton expérience, tu seras totalement là en train de manger ton steak frites. C’est en étant totalement là que tu t’aperçois que les frites sont trop salées,  qu’authentiquement cela n’a pas un bon goût et que ça charge ton estomac, que ça coince par ci, que ça coince par là, et tu n’as pas envie de vivre avec tous ces blocages.

À ce moment-là c’est une richesse, c’est un enseignement. La frite existe et elle t’enseigne qu’elle n’est pas pour toi et tu étais à même de ressentir et de recevoir son message. Ce n’est donc pas parce que tu es végétarien que tu te jettes sur ton bol de riz, c’est parce que tu as plus plaisir au bol de riz, c’est parce que tu es plus heureux avec un bol de riz. C’est parce que tu sens que déjà la méditation entre mieux,  rien qu’avec la légèreté qu’implique un bol de riz. Tu n’es pas végétarien, tu es sage; tu n’es pas végétarien, tu es sensible et tu comprends la nature des choses et tu t’entoures de ce qui peut être le mieux ton allié.

En étant sensible rien ne t’empêche de manger tes frites, mon Dieu, manger un bifteck. À ce moment-là, amuse-toi avec tes frères pour qui c’est un amusement. Je ne t’empêche pas de t’amuser avec les autres. Tes frères mangent des frites, mange des frites avec eux. Tes frères boivent un alcool, bois un alcool avec eux, tu n’es pas obligé, mais si tu veux être avec eux, t’amuser avec eux, comme les parents savent faire l’enfant avec leur enfant et bien tu peux pratiquer ces choses.

Moins tu vas penser sur ce que tu dois être, sur ce qu’il faut faire, plus tu vas devenir présent et plus tu seras une âme expérimentant la vie. Tu ne seras pas un menteur qui va se mentir à lui-même et mentir aux autres. Je suis végétarien, mais tous les samedis soir, puisse mes amis mangent des biftecks, moi aussi je mange mon bifteck. Mais en fait pour toi, c’est une bonne excuse pour manger ton bifteck, parce que tu continues à aimer la viande.

Est-ce que tu vois toutes les petites ruses que crée la personnalité pour finalement vivre dans un état de confusion lamentable, dans un état où il n’y a pas un moment de paix. Ce n’est pas important de manger de la viande ou pas, de boire un alcool ou pas, ce n’est pas important. Cela à une influence c’est vrai sur le corps, sur l’oscillation des cellules pendant la méditation, mais cela ne veut pas dire que c’est important.

Ce qui est important avant de préparer ton corps à la meilleure  méditation, c’est que tu prépares ton esprit à ne plus être attaché à ces pensées-là.  Je suis végétarien et d’une manière malicieuse je mange mon bifteck en prétendant que c’est la faute des autres. C’est là que commence ton moment de méditation, c’est dans l’évacuation de ce mensonge.

Comment peux-tu méditer sur le bruit que fait ce mensonge, et pour cause, dès que tu médites qu’est-ce que tu vois apparaître: des biftecks. Tu as décidé de méditer,  tu es sincère, tu te bombardes de mantras et voilà que tu as une envie démente de bifteck bien grillé, et au travers de l’odeur de l’encens, tu sens déjà cette odeur de grillade qui arrive et qui te chatouille les narines. Comment faire Seigneur, comment lutter, pourquoi m’as-tu fait si faible?

Ce qui fait que tu es harcelé par cette grillade en plein milieu de ta méditation, ce n’est pas parce que tu es attaché à la viande, ce n’est pas parce que tu es un mangeur de viande qui a un gros problème de choix, Dieu ou mon bifteck. Ce n’est pas cela le problème. Le problème, c’est que tu te mens. Tu aimes la viande, mais tu aimerais encore mieux être végétarien parce que c’est plus propre, plus divin, plus spirituel, parce que tout le monde fait ça.

Mais tout le monde fait comme toi, tout le monde mange le bol de riz pendant l’assemblé du groupe et tout le monde va au restaurant manger un bifteck et personne ne se le dit le lundi matin, parce qu’il vaut mieux penser que je suis végétarien.

Il faut avoir le courage d’assumer ses choix. Si je veux un jour manger une grillade, alors que je suis considéré comme un grand méditant, comme quelqu’un de bien orienté spirituellement, je vais donc devoir assumer la critique, assumer que les gens doutent que je sois un bon méditant, un grand spirituel.

Qu’est-ce que ça peut faire, laisse-les douter. Observe ta propre méditation, tu vois bien que c’est ce qui arrive. Il y a le visage de celui que tu n’apprécies pas, qui t’a vexé, que tu ne comprends pas ou qui te révolte. Cela devient ton problème.
Alors que celui qui aura pacifiquement, gentiment mangé sa grillade sera en paix, le ventre plein, l’esprit heureux et pourra méditer et ressentir la présence des anges. Pendant que toi qui penses que le végétarisme crée la pureté, qui t’amène à méditer ainsi, tu n’arrives à aucun moment de relaxation.

Portez donc d’avantage votre attention et votre énergie non pas dans les principes, mais dans la destruction des principes.

Alors tu vas penser que cela voudrait dire que tu n’as plus de référence, tu ne sais donc plus ce qu’est le bien ce qu’est le mal. Tu vois, dans quel piège tu es. Si ce n’est noir, c’est donc blanc, si ce n’est toi, c’est donc ton frère.

Pourquoi?

Pourquoi penser: si c’est le noir qui crée des inconvénients, il faut être tout de blanc vêtu. Pourquoi penser de manière conflictuelle. Ne pense plus de la sorte. J’ai essayé de te l’expliquer au cours de toutes ces années par maintes démonstrations. Ne tombe plus dans ce piège de la dualité. Commence cependant sans penser au bien et au mal, savoir discerner le bien du mal. Change ta pensée, au lieu de penser le bien le mal, pense le vrai et le faux, le sommeil et l’éveil.

Je suis peut-être encore une jeune âme et j’ai plaisir aux plaisirs, j’ai plaisir à une grillade, mais en même temps cela ne m’empêche pas de vouloir évoluer, alors comment je vais vivre cela?

Prends ton plaisir, mange ta grillade, mais mange-la en ayant une conscience totale, sans être dans ce repère malsain qu’est la demi-conscience, où tu te trompes, où tu caches ton bifteck. Vis-le consciemment, totalement, pleinement et tu verras que tu as tout le loisir d’être une jeune âme, d’aimer les plaisirs et de t’y adonner, et de te donner la liberté et le loisir de savoir te développer aussi. Cela n’est pas contradictoire.

Tu n’as pas besoin de te flageller, de te martyriser, de toute façon tu ne le feras pas, tu iras manger ta grillade quitte à te donner des coups de fouet après, mais de toute façon tu vas la manger ta grillade. Alors arrête ce cirque, arrête ce cercle vicieux, sache assumer ta jeunesse. Regarde les jeunes personnes, elles vont à l’école, elles étudient, et puis le soir elles donnent libre cours à leur jeunesse, elles s’amusent en groupe, ou se réunissent à la fin de la semaine pour faire des choses folles et le lundi matin elles retournent à l’école. Eh! bien administre de la même manière ta vie.

Tu es un adulte et tu ne te permets plus ces choses, tu veux des choses très sérieuses, très équilibrées, très spirituelles ou scientifiques et c’est là où tu te mens, parce que tu n’es peut-être pas à ce moment précis aussi adulte. Tu as encore une part de jeunesse, alors fais comme quand tu étais jeune: ma part de travail lorsque j’ai décidé de méditer, ma part de travail lorsque j’ai décidé de travailler et puis des moments où je suis totalement la jeunesse, totalement le plaisir d’exister, le plaisir d’être en relation avec mes sens, avec des grillades, avec le sexe, la peinture.

Accorde-toi ce loisir, personne ne veut te le retirer. Tu penses que les Maîtres vont t’en faire le reproche, qu’ils pensent que c’est mauvais, que ça te retarde? Tu vois, encore l’élaboration des principes. C’est toi qui te retardes en étant ce faux personnage renfrogné, frustré, qui en se privant de grillade, va devenir intolérant.

Vois-tu le cercle vicieux. J’espère te l’avoir d’écrit suffisamment en profondeur pour que tu t’aperçoives de ce qu’est la vie, des engrenages, pour que tu puisses mieux gérer ta vie.

Alors tout de suite accepte ta jeunesse, comme les Maîtres acceptent ta jeunesse. Ils ne t’ont jamais demandé de devenir un porteur de chapeau très sérieux. De temps en temps lance le chapeau et tire un coup de fusil dedans. Sache le faire, donne-toi ce temps et avec cette grande joie développée, tu verras que tu serviras encore mieux le Seigneur, mieux que si tu avais mangé que du riz complet.

Maintenant on pourrait se demander: Est-ce que les Maîtres sont adultes, rien qu’adultes. Ah! ce serait un bon thème à méditer. Mais là, tu t’aperçois que tu ne vas pas savoir répondre, parce que tu ne sais pas ce qu’est un Maître. Alors je vais te donner quelques idées.

Non seulement pour moi un Maître n’est pas du tout adulte, et en plus pas du tout sérieux. Ce n’est pas que je voudrais abonder dans le sens mon discours où je prétends ces choses et que je prétends une certaine vérité pour pouvoir appuyer ma thèse. Non, un Maître n’est pas sérieux du tout, un Maître n’est pas adulte du tout. Ce qui ne veut pas dire qu’il est enfant et insouciant. C’est toi qui le penses en tombant dans les pièges du noir du blanc.

Un Maître est la vie et le mouvement, l’expression. Il est aussi une série de mouvements pour répondre à vos nécessités, et s’il voit en face de lui un enfant qui à envie de s’amuser et bien le Maître va devenir un enfant. Il va s’amuser comme lui, sans ne plus se soucier si la planète tourne, si le soleil irradie sa lumière, si la hiérarchie est bien en place et s’il est vraiment lui-même un maître. Il rentre totalement dans l’identité de l’enfant et comme lui, il s’amuse avec un amour total. Et étrangement le moment où cela à lieu, non seulement l’enfant s’amuse et retrouve sa joie, mais cela éveille l’homme qui est en lui.

Lorsque tu donnes à l’autre ce dont il a besoin, tu réveilles en lui le meilleur et le plus élevé. Rappelle-toi bien de cette chose.

Je ne propose pas de détruire toutes références au bien et au mal lorsque je te propose de détruire tes principes, je te demande simplement d’être honnête avec toi-même, et que cela soit ton premier principe.

Aujourd’hui,  je suis totalement fou, j’ai envie de chanter, de manger de la viande, de danser et j’irai au bal ce soir. Sois totalement honnêtement à cela. Bien sûr ce que je te dis, ce n’est une permission pour délirer sans arrêt, inconsciemment et uniquement de manière astrale. Au moment où tu délires, au moment où tu as ton plaisir, où tu fais ta folie, soit totalement conscient, c’est ce qui te permet de gérer ta folie. C’est ce qui te permet de délirer pendant trois jours et le quatrième de te consacrer uniquement à la méditation comme s’il n’y avait eu que le calme les jours précédant.
Étrange, possible, si tu fais tes trois jours de fête d’une manière totalement consciente. Alors que si tu n’es pas vraiment conscient et que tu prends plaisir qu’avec ton corps astral, le quatrième jour tu ne pourras pas aller au travail, tu ne pourras pas méditer, et tu en voudras encore plus, encore plus, et tu iras jusqu’à partir de ton travail pour pouvoir t’amuser tous les jours et tu tomberas dans la misère.

Ce genre de plaisir vécu dans le monde astral amène à la misère, à la pauvreté, parce qu’elle amène à la dépendance, parce qu’on n’est pas totalement conscient. N’en étant pas conscient on ne s’affranchit pas de la chose que l’on voudrait se débarrasser et surtout de l’inconvénient.

C’est que l’endroit où l’on vit cette chose, c’est-à-dire sur le plan astral, il y a une multitude d’entités qui se disent: “la bonne affaire, voila un compère à moitié endormi , on va se glisser dans son caleçon et on va faire la foire à travers lui”. C’est ce qui se passe.

Alors le quatrième, jour bien tu saches que tu dois aller travailler parce qu’il faut gagner ta vie, parce que c’est plus sympathique d’avoir un peu d’argent devant soi, tu n’y arrives pas. Il y a comme un démon en toi, il y a comme une hystérie, une envie trop forte à laquelle tu ne peux pas résister. Cela n’a rien à voir avec une crise existentiel, ou bien la part de plaisir que tu recherches dans la vie, tu étais inconscient et hop, une entité a profité de ton sommeil pour vivre les choses à ta place, à travers toi et à ton insu.

Ce qui fait qu’il t’en faut de plus en plus, tu ne contrôles pas du tout la situation et tu t’abîmes dans la misère chaque fois. Et lorsque tu t’abîmes dans quelque chose de plus physique, alors tu peux t’abîmer dans la maladie et aucun médecin n’arrivera à te guérir. Pourquoi?
Parce que tu n’es pas malade à cause du corps, mais à cause d’une entité qui s’est logée dans un organe et là, elle prend toute la vitalité qu’elle peut prendre à l’intérieur de ta vie.
Donc comment classer cette maladie?

Impossible. Il faut te faire nettoyer. Il faut que tu en sois d’abord conscient, parce que quelquefois simplement en étant conscient cela permet d’envoyer le rayon mental à l’intérieur de ce corps astral et de faire ce nettoyage et l’entité s’en va. Elle ramasse son baluchon et se dit: “Le penseur s’est réveillé, fini les vacances, il faut que je cherche un autre endormi.”

Quelquefois, il n’est pas suffisant, on ne peut pas simplement compter sur la pénétration du rayon du mental, alors il faut utiliser certains artifices comme l’encens, ou un nettoyage de l’aura administré  par des gens qui s’y connaissent, ou que parce qu’effectivement en utilisant ta volonté pendant plusieurs jours, tu ne pratiques plus rien de ce qui intéresse l’entité qui s’est glissée en toi. Alors n’ayant pas l’énergie dont elle a besoin, elle finit par te quitter.

Mais bien sûr c’est difficile, c’est très difficile. D’où l’importance d’être conscient. Fais attention.

Lorsque tu manges une pomme, est-ce vraiment toi qui manges une pomme, ou est-ce qu’il n’y a pas un petit malin à côté qui pour moitié croque dans cette pomme, te vole ton propre plaisir et t’enchaîne à cette pomme. Pose-toi la question.

Je trouverai bien un moyen de te stimuler à être conscient, que ce soit en te faisant un peu peur, ou en t’inspirant par de belles poésies, je trouverai un moyen d’entrer cela dans ta tête. C’est mon but, et si ta tête ne suffit pas, j’ajouterai mon pied dans tes fesses.

Se réveiller est la chose la plus difficile, car bien sûr pour être conscient il faut être éveillé. Puisque tu en as pris conscience, ce n’est plus si grave. Alors n’ai pas peur, fais tes méditations, fais tes relaxations, fréquente quelques amis qui stimulent ton orientation spirituelle et qui par l’effet de groupe vont dynamiser ta qualité de présence.
Gentiment, doucement oriente-toi vers cela, sans panique et surtout sans principe. Car si tu es venu avec des principes, nous serions obligés de détruire tes principes au lieu de t’apprendre à partager le pain avec nous, la joie avec nous, la vie avec nous.

Vois tout le temps que j’ai utilisé pour te parler, pour t’expliquer certaines pensées, certains phénomènes, certains mécanismes qui sont en toi et que tu ne vois même pas alors qu’ils ont lieu en toi, et vois tout le temps que j’aurais pu passer à partager avec toi une marche dans les bois et à répandre mon énergie sur toi. Pas forcément parce que j’aurais été physique ou incarné par mon canal qui me prête sa voix. Mais simplement et dès que tu penses à moi, ou disons à nous, à l’âme, aux frères aînés, à la divinité et que tu y penses sans principe préétabli, nous sommes avec toi, et tu n’as plus besoin de venir dans ces réunions.

Je suis avec toi, dehors, de l’autre côté, tu es avec moi dehors et de l’autre côté, peu importe que tu sois instruit ou pas, on fait le chemin ensemble, non pas parce que je te tiendrai la main, et ce n’est forcément moi d’ailleurs que tu rencontreras, mais ensemble nous vivrons les parts d’expérience. Moi je t’apporterai mon peu d’expérience, et toi tu m’apporteras ton peu d’expérience, et si j’arrive à mieux te comprendre, j’arrive à mieux te donner, car l’homme change, à chaque génération il est différent. Nous devons apprendre à le comprendre pour devenir de meilleurs instructeurs.

Je vous parlerai encore pendant des heures, mais j’ai conscience que je dois vous laisser aller. Trouve la force de défaire tes principes, de mourir, et plonge ton esprit dans le nôtre.

Je te salue