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Dieu est tout en tout



Psychologie Cosmique

19-11-88 – 4/5

Faut-il chercher le rayon de l’âme ?
L’ordre  – 1/5

L’attachement à l’objet,
à une personne – 2/5

La seule vérité est le Soi – 3/5

Dieu est tout en tout – 4/5
(Tout est dans le tout
et le tout est dans tout)

Pourquoi Dieu descend-il dans la matière ? – 5/5
La nature de Dieu




Fin de 3/5

C’est pour cela qu’à travers toutes les religions, les Maîtres, les Saints, les Prophètes, essaient de vous faire comprendre en le criant très fort, vous êtes tous frères.

Pourquoi crient-ils cela ?

Pourquoi à travers les siècles ils sont même devenus ridicules à force de le dire, alors que toute la vie sociale et physique semble organisée comme n’étant pas une fraternité.

Suite 4/5

Pourquoi est ce qu’ils le crient autant?

Est-ce pour que vous vous aimiez les uns les autres?
Est-ce pour que vous soyez des petits angelots bien tranquilles, très gentils, qui soient  capables de partager le bien entre eux?
Non. Sachez que la vérité n’est jamais morale. La vérité est toujours fondamentalement séparée et elle ne sera jamais sœur d’une quelconque manière avec la moralité. C’est quelque chose de complètement différent. La moralité est une tentative qui ne découle pas d’une aspiration vers la vérité, ou d’un cheminement vers la vérité.

La moralité découle du septième rayon, de l’ordre, de la technique. C’est donc aussi une forme de rangement, une forme d’ordonnancement des gens, d’une société, d’une culture. C’est une forme très souple bien sûr, parce qu’elle ne fait de mal physiquement à personne, même si elle peut créer parfois des maux. C’est une forme de dictature, c’est une forme de domination.

La domination, la dictature n’existe que par le septième rayon, et pas du tout pas le premier rayon qui est le rayon du pouvoir. On pourrait croire que la dictature vient du premier rayon, mais c’est faux. Le guerrier, lui, va naître du premier rayon.

Lorsque l’on voit un guerrier très actif, très passionné, on peut conclure qu’il est du premier rayon, ou qu’en lui, il y a l’existence d’un premier rayon pas assez évolué encore. Tandis que le dictateur est plus froid, il ne prend pas plaisir à la bataille, il laisse se batailler les autres, il instrumente les autres pour s’accaparer le pouvoir. Celui-là est très mental, il n’est pas le passionnel qui se rue sur le champ de bataille, il est très mental et appartient au septième rayon.

Donc, la moralité sera toujours séparée de la vérité. La vérité est quelque chose de complètement différent. La vérité peut parfois ressembler à un sens moral, mais ce sens moral ne sera pas exclusif, il sera inclusif.

C’est-à-dire que celui qui détient la vérité sera capable de comprendre l’autre, de comprendre l’action de l’autre et d’être la justice s’il faut la justice et d’être la tolérance si la tolérance est nécessaire. Tandis que celui qui est la moralité ne va pas comprendre, il va émettre des verdicts, des diktats et automatiquement l’individu qui ne cadre pas dans ce règlement va être éjecté, brûlé, emprisonné.

La vérité est donc quelque chose d’inclusif, quelque chose qui va fermer toutes les circonstances avant d’émettre un choix, un jugement et de catégoriser.

Revenons à ce Dieu qui existe en unité dans le ciel et en multiplicité  sur les planètes.

Si donc les Prophètes, les Saints, tous les Maîtres les guides et tous ceux qui ont quelque part la conviction vivante que Dieu existe, que l’amour existe et que l’amour est possible, tous ces gens-là crient que vous êtes frères.

Vous êtes fondamentalement frères parce que vous êtes un seul et même Dieu. Non pas parce qu’étant divers il se trouve que la spiritualité veut que vous fassiez la paix entre tous et que vous vous comportiez de façon réglementaire par rapport aux harmonies divines.

Vous êtes frère parce qu’en vérité vous êtes tous ce même Dieu. Il n’y a aucune différence, même si aujourd’hui vous êtes Pierre et que l’autre est Paul ou Valérie, ce n’est pas cela qui compte. Ce qui compte, c’est lorsque l’on s’intéresse à la source de la vie, il n’y a qu’un seul et même Dieu.

Alors vous allez me dire que s’il y a une seule et même âme pour l’humanité, un seul est même pouls pour le monde, un seul et même Dieu en expérience et en vie dans le cosmos, pourquoi s’est-il multiplié?
Pourquoi nous a-t-il créés si différents les uns des autres, avec des rayons, des initiations, avec des règnes d’évolution, pourquoi cette diversité?

Il est logique que vous vous posiez la question, cependant y répondre totalement et fondamentalement réclamerait de nombreuses heures. Je vais donc résumer.

Essayez de me capter plutôt que de me comprendre et je vous assure que vous arriverez à un meilleur travail, je vous l’assure. Même si vous n’avez rien compris à ce que j’ai dit, du moment que vous intuitionnez quelque chose, vous allez repartir avec quelque chose.

Pour essayer un peu d’approcher cette compréhension de l’unité devenue multiplicité et dans quel but, il faut comprendre que toute la vie du cosmos n’existe que par une seule et même substance que l’on pourrait par exemple appeler Dieu. Dieu qui crée l’univers et Dieu qui entre dans l’univers et qui crée ensuite les humanités, tout est de la même substance.

Cela veut donc dire que Dieu ne peut créer l’univers qu’avec lui-même, qu’avec son propre matériau et que Dieu ne peut ensuite animer cet univers, que ce soit en constellations ou en humanités qu’avec toujours et encore son propre matériau, c’est-à-dire lui-même.

C’est pourquoi il y a des écoles qui ont le symbole du serpent se mordant la queue. Cela symbolise non pas l’initié revenu au point d’émission, donc au point de réintégration.
Cela signifie que Dieu est tout en tout. Il est donc la peau du serpent, l’extérieur du cosmos, il est le centre crée par le fait que le serpent se retourne sur lui-même, il est aussi le centre que l’on pourrait appeler le centre mystique de l’univers donc le besoin d’évolution. L’appel que chacun connaît vers une perfection que l’on se situe dans le règne minéral, végétal, animal, ou humain. Tout va vers une perfection.

Lorsque l’on s’aperçoit que Dieu est le matériau de tout, on peut commencer à s’interroger du pourquoi de l’expérience. Je comprends que Dieu est la brique et l’âme de l’univers, mais pourquoi dans quel but?

Il se trouve dans l’univers des lois qui fonctionnent d’elles-mêmes. C’est-à-dire que les lois n’existent pas en dehors de Dieu. Les lois sont Dieu. Observez ce qui est écrit dans votre Bible: Au commencement était le verbe et le verbe était Dieu…..

Le verbe est toujours associé à Dieu, pourquoi?
Qu’est-ce que le verbe?

Si l’on transpose le verbe dans le langage ésotérique actuel, on s’aperçoit qu’il est le troisième rayon, soit l’intelligence active. L’intelligence active est tout le réseau des lois qui sous-tend l’univers et qui crée l’univers. Ce qui fait que dans la Bible, de votre Bible est écrit le pourquoi de la création.
Au commencement était le verbe, au commencement était la loi et la loi était Dieu, et la loi était en Dieu et avec Dieu.

Maintenant pour comprendre cette première traduction de l’ouvrage ,il faut essayer de percer le sens de la loi.
Qu’est-ce que la loi?

Si la loi n’est pas une règle, un pouvoir auquel vous devez obéir, qu’est-elle ?
La loi est un fonctionnement et un fonctionnement s’établit toujours sur des règles pour fonctionner. C’est pourquoi, que l’homme lorsqu’il va être lui-même en fonctionnement ou en rapport avec un fonctionnement, que ce soit un fonctionnement physiologique, ou en rapport avec la terre ou cosmique, il va devoir faire en rapport avec les règlements qui tiennent ce fonctionnement.

C’est pourquoi, si vous vous mettez à trop manger, cela ne correspond pas à la loi et au fonctionnement physiologique, vous allez grossir ou devenir malade. Et celui qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez va dire: Mais pourquoi Dieu a inventé le rationnement des sens? Pourquoi est-ce qu’il a inventé la capacité de pouvoir goûter avec la bouche les mets si divers pour que je m’abîme dans cette dépendance.

Dieu ne sait pas soucié de créer le goût, la bouche, le plaisir et s’est dit, là je vais positionner les pièges et l’on va voir ce que l’on va voir quand le petit homme va s’incarner.

S’il existe réseau de sens, un réseau de capacité à éprouver, ce n’est pas pour que l’homme s’y attache comme il le fait, mais tout simplement pour qu’il reconnaisse la chose qu’il a en face de lui. Car si physiologiquement vous avez besoin de manger une pomme, parce que la pomme va pouvoir vous épurer, va pouvoir vous apporter les vitamines et les minéraux dont vous avez besoin, si l’on ne vous permet pas de reconnaître ou d’intuitionner que vous avez besoin d’une pomme, vous allez mourir, parce que vous ne saurez jamais que vous avez besoin des minéraux et des vitamines qui se trouvent dans la pomme. Vous mangerez n’importe quoi parce que tout aura le même goût.

Pour que votre corps puisse articuler ses besoins et puisse donc fonctionner en tant qu’intelligence, il faut qu’il ait les moyens d’expérimenter le plan physique, donc la nourriture. Il est tout à fait normal qu’une intelligence physique soit adaptée et cette intelligence s’appelle par exemple le goût. C’est le goût qui va guider l’individu qui s’est incarné pour savoir ce dont son corps à besoin.

L’âme ne sait pas si elle a besoin de vitamine A ou B, de minéraux ou d’eau. L’âme est étrangère au corps, l’âme n’est que conscience. Lorsqu’elle descend dans un véhicule physique elle ne comprend pas ce qu’il lui arrive. Elle se dit: Tiens ça fonctionne bizarrement cette mécanique. Si l’homme ne savait pas identifier la soif, il mourait de soif. Seulement en lui, en plus du goût, se trouve tout un réseau de sensations qui se loge tout le long des nerfs et qui permet à chaque cellule de communiquer avec l’intelligence du cerveau qui gère la décision.

Lorsqu’une cellule à besoin d’eau, elle envoie par le système nerveux le besoin d’eau, que reçoit le cerveau automatique besoin d’eau, besoin d’eau. Que dit l’âme qui s’est incarnée ou l’être qui est l’aboutissement de ces deux principes physique et spirituel, il se dit: j’ai soif.

De la même façon tout à lieu lorsqu’un homme se dit j’ai besoin d’amour, j’ai besoin d’être aimé. C’est le même fonctionnement. Cela ne veut pas dire que toutes les âmes de l’univers se jettent dans l’incarnation pour trouver l’élu de son cœur et que la vie ne peut pas exister si l’on n’a pas l’amoureux ou l’amoureuse.

Seulement il se trouve que la vie psychologique va émettre ses besoins et cette vie psychologique va sentir qu’elle a besoin de chaleur et elle sait très bien que cette chaleur vient de l’amour des autres. Donc cette psychologie va dire: besoin d’amour, besoin d’amour. Et que va faire l’homme qui est l’aboutissement des deux plans, il va se dire: j’ai besoin d’être aimé. Il faut que je trouve un amour et il va crier à son partenaire aime-moi, je t’en supplie, je suis trop malheureux si tu ne m’aimes pas.

De la même façon tous les aspects physiques, psychologiques, mentaux de l’individu vont réclamer leur nourriture. Cela vient du fait que l’individu, l’âme qui s’incarne, s’incarne dans un réseau d’intelligence. Il y a une intelligence que l’on pourrait appeler astral et qui va réclamer de l’émotion, donc son comptant de vibration. Il y a le plan mental qui va réclamer son type de nourriture, donc de la pensée, des idées, de l’abstraction. Et il y a le plan physique qui va lui aussi réclamer son dû, ses vitamines, ses minéraux, son repos. Et ce réseau d’intelligence ne pourra pas faire autrement que de nourrir tous ces plans.

Seulement s’il est facile de comprendre que l’on peut faire tenir le corps tranquille avec des vitamines, on ne comprend pas comment on pourrait faire tenir tranquille le corps astral, alors que l’on a tous besoin d’amour. On ne comprend pas non plus comment on peut faire tenir tranquille le corps mental, alors que la pensée vient d’elle-même, qu’elle explose et prend l’individu.

Si l’on essaie de contrôler ce corps mental, astral ou physique, on s’aperçoit que l’on est complètement dépassé, parce que le corps, même s’il est futile, continue de réclamer sa nourriture.

Si donc l’individu qui est en incarnation vit sur le plan de l’émotion, sur le plan astral, il va s’apercevoir que le plan astral va réclamer énormément de nourriture. S’il vit sur le plan mental, il va s’apercevoir que ce plan va réclamer énormément de nourriture mentale.

Pour donc se dégager du mouvement et de la boulimie de ces différents corps, il faut tout simplement se placer au niveau de l’âme et plus de problème.

Que veut dire se placer au niveau de l’âme?

Cela veut dire ne plus jouer le jeu des balanciers et de ne plus être captif de l’interaction des pôles. Un jour dans le noir, un jour dans le blanc, un jour dans les idées positives et un jour dans les idées négatives, un jour ingénieur, un jour balayeur.

Être avant tout une âme, et ensuite, cette âme ira largement manipuler les substances des corps qui se trouvent en dessous d’elle. Alors que dans la vie des gens il se passe complètement le contraire. L’âme est complètement manipulée par les corps qui se trouvent en dessous d’elle. C’est pour cela qu’il y a malheur, c’est pour cela qu’il y a crise existentiel, angoisse, terreur.

Si au contraire l’homme se positionne au niveau de son âme, même s’il ne sait pas où est son âme, mais qu’il essaie chaque fois d’être semblable à ce que tous les Saints, les Maîtres, les Guides ont dit et redit à propos de la nature de l’âme, tout rentre dans l’ordre.

Si l’on vous dit les choses, ce n’est pas pour que vous les connaissiez, c’est pour qu’un jour vous essayiez de les imiter. C’est complètement différent. Si l’on vous parle de l’âme, ce n’est pas pour vous rassurer en vous disant:  vous ne mourrez jamais parce que vous êtes une âme. Si l’on vous parle de l’âme, ce n’est pas pour vous parler de Dieu et sucrer votre après midi avec de grandes réalités métaphysiques.

Si l’on vous parle de l’âme, c’est pour que vous essayiez, lorsque vous êtes chez vous, lorsque vous êtes à votre travail, dans votre voiture, dans l’autobus, face à un drame, face à un décès, c’est pour que vous essayiez d’être l’âme dont on vous a parlé. Sinon à quoi cela vous sert de savoir que l’âme existe ?

C’est une chose qui à ce moment-là n’existerait pas pour vous. Oui, l’âme, l’âme, les corps subtils, les maîtres, les guides. Bien sûr on connaît tout ça, en attendant  j’ai toujours mon problème de facture. Et c’est vrai, malgré tout cela il y a toujours le problème de facture à la fin du mois. Il y a toujours la peur entre les époux, parce que la femme rentre trop tard et que le mari très possessif bat sa femme.

Mais ce sont ces femmes qui se tapent elles-mêmes sur les doigts. Car cela revient au même, donner à l’autre le pouvoir de vous battre, cela revient au même que de vous frapper vous-même.

Qu’est-ce que cela veut dire ?

Est-ce que pour tirer une conclusion de ce que je viens de vous énoncer, dès demain vous devez vous remonter les manches et vous battre dans les couloirs ? Non bien sûr. Ce n’est pas une bagarre générale que je veux déclencher, quoique si elle est faite dans ce but-là, dans cette raison-là, pour nous, ce serait l’occasion véritablement de rigoler. Mais je  ne veux pas déclencher de western.

Simplement, je veux faire comprendre aux individus qui sont prisonniers d’un autre individu ou d’une situation, je veux leur faire comprendre qu’il ne faut pas mettre du ketchup karma partout, parce que le goût de toute façon ne sera pas meilleur. La chose ne passera pas, personne n’aime être frappé et ce n’est pas en se disant : c’est sans doute mon karma que l’on arrivera à l’accepter et à pardonner à son mari, c’est impossible. Un jour ou l’autre la haine va ressortir et un jour ou l’autre cela va être catastrophique.

Ce qu’il faut donc, ce n’est pas faire prévaloir sa propre puissance, mais de faire prévaloir l’amour. De quelle manière dans un couple déchiré de cette manière va-t-on faire prévaloir l’amour ?

La femme va penser que c’est en se soumettant. Pas du tout. C’est au contraire en essayant d’initier son mari au respect de l’autre. C’est pourquoi, eh ! bien pour la première fois, il faut frapper et il ne faut pas hésiter. Bien sûr si l’on est une petite femme on prendra une poêle à frire. Je vous le dis, n’hésitez pas.

Pourquoi est-ce que je recommande ce genre d’intervention dans le premier acte ?

Je ne favorise pas la violence et je ne veux pas inspirer et légitimer le recours à la violence. Je dis tout simplement que face à certaines situations sclérosées, car si l’homme frappe sa femme, c’est parce qu’il en a l’habitude. Si la femme déclenche  une psychose à l’idée de rentrer tard, c’est parce qu’il en a l’habitude de la frapper, a l’habitude d’exiger qu’elle rentre à telle heure.

Donc, quelque part l’homme, le mari, est complètement prisonnier d’une sorte de fixation, de folie et de la possessivité et pour donc dans un premier temps briser cette fixation, il va falloir prouver que l’on est quelqu’un d’autre. Donc il va falloir ne plus accepter les coups et s’il le faut en donner, pour briser l’idée que le mari va pouvoir continuer à frapper. « Maintenant tu ne me bats plus, sinon c’est moi qui frappe. C’est clair ? »

Vous allez voir qu’en renversant les polarités du pouvoir, vous allez non seulement vous réserver une vie meilleure, mais en plus vous allez initier l’autre. Car si pour vous il ne faisait pas partie de votre karma d’être battue, il est certain que celui qui vous bat se fait un karma, et qu’à son tour, dans une autre vie, pour lui c’est juste la loi sera un véritable karma et la loi s’établira comme devant être un homme ou une femme frappée. Donc celui-là sera véritablement en train de purger un acte ancien.

Mais toutes les choses qui arrive sur la terre et Dieu sait qu’elles ne sont pas en majorité bonnes, il n’y a qu’à regarder la vie de ses voisins ou sa propre vie pour s’apercevoir que ce qui arrive le plus souvent est négatif.

Comment donc un homme peut-il avoir suffisamment de masochisme pour penser que tout ce qui lui arrive de négatif est forcément son karma ? Il faut être vraiment masochiste pour penser ça. Aujourd’hui une tuile me tombe sur la tête, c’est mon karma, j’en suis sûr. Dans l’ascenseur ma voisine m’a giflé, ce doit être mon karma, je dois être trop orgueilleux. Je me retrouve encore une fois au chômage, le karma n’arrête pas de m’accabler. Et au bout de 40 ans, à force de penser que karma est toujours là, on retrouve qu’un petit filet de disciple qui essaie timidement de bouger encore ses dix doigts dans la matière. Parce qu’il s’est mis sur le dos tout le karma du monde et un karma qui n’existe pas.

Ce qu’il faut comprendre là-dedans, c’est que l’individu qui est incarné dépend des lois d’une société, des lois que sont capables d’émettre les groupes humains en évolution. Si ces groupes ne sont pas suffisamment évolués, automatiquement les lois qu’ils vont générer, les exigences qu’ils vont générer, le type de vie qu’ils vont créer, vont être la conséquence directe du manque d’évolution.

C’est pour cela, lorsque vous remontez dans le temps, vous vous apercevez que l’on vivait moins bien, dans une moins grande sécurité et plus difficilement au moyen âge par exemple. Vous reconnaissez les avantages de la sécurité sociale et de l’école. Il y a là, tout un réseau social qui porte l’individu, et l’individu est sûr de trouver un refuge ou de trouver un épanouissement dans ce réseau.

Mais pour que ce réseau soit véritablement un confort, un lieu de partage, il faut que le groupe qui construit ce réseau soit un groupe évolué. Lorsque l’on regarde la société actuelle et lorsque l’on accuse Dieu de tous les maux qui existent dans la société, on s’aperçoit que ce sont les hommes qui créent ces maux. Dieu n’a pas créé la société, les Maîtres n’ont pas créé la société. Les Maîtres inspirent des structures, inspirent des nations et la constitution de communautés. Mais de communautés au sens très large du terme, c’est-à-dire au sens de Nation et de Patrie, pour que ces communautés soient un creuset d’évolution, pour que l’on y apprenne quelque chose. Il faut donc qu’il y ait une structure pour que l’on soit un homme et non pas un animal qui va couler ses jours sur la terre.

L’homme est différent de l’animal, de la fleur, et de tout ce que l’on voudra qui est en dessous de lui, de tous les autres règnes, parce qu’il a l’autorisation, le pouvoir, le devoir et la liberté gigantesque de dessiner sa vie. Un minéral ne dessine pas sa vie, un singe non plus. Pour toute sa vie de singe il est un mangeur de bananes, grimper aux arbres.

Par contre qu’est l’homme ?

L’homme est fondamentalement différent, c’est un créateur. Donc en faire simplement un paysan sur son coin de terre qui va faire pousser sa pomme de terre, sa courgette et sa carotte, ce n’est pas cela vivre, attendre que la vie se passe.

Si donc l’homme va de plus en plus vers une vie qui paraît artificielle, parce qu’elle devient de plus en plus sociale, technique, intellectuelle et que la vie naturelle semble disparaître, si l’homme commet cet abus, s’il détermine ce cheminement, c’est que l’homme est avant tout un penseur et un créateur.

On ne peut pas sans cesse penser et créer si le réseau d’évolution s’en tient uniquement à être un planteur de pommes de terre. Tout a commencé dans le rural pour aller vers la ville. Lorsque je dis cela, je ne veux pas dire que tous ceux qui sont à l’heure actuelle agriculteurs ou paysans sont des gens de petite évolution. Il ne faut pas tout confondre, il faut être intelligent et lorsque je parle, savoir transposer à des plans supérieurs.

Lorsque l’on regarde dans le passé de l’évolution, on s’aperçoit que lorsque l’homme a commencé à cultiver la terre, il a commencé une forme d’intelligence. L’agriculture ou l’approche de la domestication de la nature était déjà pour lui un éclair d’intelligence. Il était donc normal qu’il lui faille beaucoup de temps pour aller jusqu’au bout.

Puis ensuite est venu le travail du fer où on a commencé à domestiquer des formes plus dures, plus complexes de la nature. Ensuite est venue la domestication du milieu, de l’environnement. On a commencé à faire des canaux ou avoir l’idée de faire des canaux, de faire l’irrigation. Puis on a domestiqué la substance que représente la vie individuelle et à ce moment-là on a véritablement commencé à penser.

Ce qui ne veut pas dire qu’avant l’homme ne pensait pas, il avait une pensée attachée au développement de l’agriculture, à la domestication des métaux et de l’environnement, mais il  n’était pas une pensée libre pour pouvoir penser.

Penser à quoi ?
À sa liberté, au pourquoi de la pousse d’une carotte, et analyser cette pousse. Penser au mouvement des vents, au pourquoi de son existence, s’interroger à propos d’une source, d’un feu, d’un Dieu, d’un culte.

Ainsi toute la vie que vous connaissez aujourd’hui a pu petit à petit avoir lieu. À l’heure actuelle, ce n’est pas que l’homme manque de nature ou de naturel, une ville est une chose très belle, même si c’est une ville en béton. Il ne faut pas systématiquement retourner à la ferme pour être un bon disciple et pour être heureux. Il faut simplement aménager à l’intérieur de la ville des endroits où la nature a encore sa place, donc aménager des grandes allées d’arbres, de fleurs et de pelouse, des points d’eau, des points de repos.

Ainsi la ville va devenir quelque chose extraordinaire et quelque chose de puissant parce que c’est là que l’homme va pouvoir rencontrer un autre homme et qu’il va pouvoir parler de Dieu.

Tandis que si l’homme se met en exile en montagne ou dans une ferme très loin dans la campagne, il ne rencontrera jamais un autre homme. Le choix de ces expériences va être fort restreint et il va être en sommeil le restant de sa vie. Donc il n’y a pas de meilleur endroit, l’endroit où se trouvent tous les autres hommes, pour aimer, pour aider, pour être Dieu et pour rencontrer Dieu.

Bien sûr, pour que la psychologie soit en équilibre, que la nature soit en équilibre, la nature humaine soit en équilibre et que son corps soit une santé, il faut y inclure encore des espaces naturels et à ce moment-là la ville ne représente plus aucun problème.