Psychologie Cosmique 21-10-85 1/2 Comprendre l’agressivitéQuestion : Comment comprendre l’agressivité dans le monde ? Cette question repose sur le plan psychologique. Si l’individu n’a su contrôler sa psychologie, il ne pourra être la lumière de l’âme. C’est pour cela qu’il est dit : l’objet principal de tous les travaux, même des travaux spirituels, est et reste d’abord les attributs de la personnalité.
Si l’individu sait reconnaître la faille qui va lui faire sentir cette attaque, immédiatement, il va en connaître le remède. Le monde est tel qu’il est, les hommes sont ce qu’ils sont. Donc, ce qui est à changer, c’est votre conception à propos du monde, puisque le monde dans sa masse ne peut pas changer du jour au lendemain afin que les êtres fragiles ne se sentent plus attaqués. Lorsque je dis cela, il ne faut pas croire qu’il faut se bâtir une philosophie irréelle par rapport à la réalité du monde. Le fait de ne pas se sentir agressés, ne veut pas dire que vous allez imaginer un monde où tout est beau et où tout est parfait, où tous les hommes sont frères et rient, et ne pas croire que l’horreur existe. Il faut croire à une force supérieure, et je ne veux pas dire Dieu. Je parle de la force de la connaissance, de la sagesse, du contrôle, la force en fait qui est en vous. Le premier symptôme est de se sentir en infériorité par rapport au monde, l’individu va se sentir dominé par lui. C’est pour cela qu’il se sent agressé. Alors, plutôt que de vivre sa vie, plutôt que de vivre le monde qu’il a le droit de vivre à sa manière, l’individu subit le monde des autres qui le vivent à leurs manières. Certains se disent, c’est la fatalité, d’autres, c’est Dieu, alors que ce sont les hommes qui bâtissent la pièce qu’ils sont en train de jouer. La société n’est rien qu’une sorte de concorde que les hommes entretiennent entre eux. Qu’est-ce que le principe de l’argent ? L’homme, s’il veut aller vers de plus en plus de bonheur et de liberté, doit apprendre à se dépouiller de tout cet acquis illusoire, qui le pousse à refuser Dieu. C’est le nom que j’emploie pour vous faire comprendre. Beaucoup d’hommes refusent Dieu parce qu’ils croient que Dieu est une irréalité par rapport à la réalité sociale. Pour que je puisse vous faire comprendre ce qu’est le monde de la fraternité, le monde de la lumière, de l’amour, il faut qu’un réveil sonne quelque part en vous. Parce que je pourrais vous parler de l’au-delà, vous parler du paradis, vous parler de Dieu, des anges, pour vous cela n’aura pas plus de réalité que si j’essayais de parler à l’oreille de celui qui est en train de rêver. Il ne m’entendrait pas, il ne me comprendrait pas, ou pire encore, il assimilerait mes paroles et il les façonnerait à sa manière pour les inclure dans son rêve. Comment est-ce que Dieu parfait, des Maîtres parfaits n’ont pu donner naissance qu’à des religions qui finalement deviennent fratricides et ne servent pas l’évolution humaine dans un sens d’universalité, puisqu’elles se dogmatisent avec le temps ? Qu’est-ce qui fait qu’une parole pure et juste soit devenue un dogme ? La faute n’est pas à la parole, la faute est à celui qui entend, parce qu’il est en train de rêver. Alors il assimile et il intègre la parole juste, la parole réelle à son monde de rêve et il embellit son rêve, mais ce n’est que du rêve. Prenez la parole de Jésus, il a prononcé peu de paroles, parce qu’il suffisait de parler juste, et parler juste n’est pas parler beaucoup, et regardez tout ce qui a été fait autour de sa parole: des églises ont été bâties, des croisades sont parties pour des terres lointaines, il y a eu l’inquisition, les dogmes, les excommunications, parce que les hommes rêvent. Les hommes n’ont pas eu encore ce réveil intérieur, parce que toute leur bonne volonté est absente. L’homme de bonne volonté, même s’il ne croit pas en Dieu, même s’il ne prie pas, du moment qu’il a, en lui, de la bonne volonté à aider, à être chaque jour de plus en plus parfait, à aimer, toutes ces dispositions sont autant de sonneries qui vont faire sortir l’individu de son rêve pour le faire entrer dans la réalité cosmique. Il faut savoir ce que l’on veut, et vous avez peut-être pu l’expérimenter. Dans votre rêve, si vous êtes suffisamment alertes, vous pouvez contrôler votre rêve et en être conscient. Cela a dû vous arriver, et pourtant vous continuez à participer à votre rêve, vous contrôlez l’action. Par rapport à la vie, c’est exactement pareil. Un individu qui veut, non pas fuir le monde, mais qui veut en être dans la réalité, doit justement être hors du monde. C’est la parole de Jésus : « Allez dans le monde, mais ne soyez pas du monde. » Lorsque quelqu’un vient vers vous et qu’il vous veut du mal en paroles, en gestes ou en pensées, il faut que vous le considériez, lui, et non pas ce qu’il va dire de vous. C’est l’égocentrisme qui est à la base de ce problème. L’individu vit trop sur lui-même et pour lui-même. Non pas que cela soit un défaut, non pas que cela soit de l’égoïsme, c’est à cause de la nature de l’esprit à un certain moment et pendant un certain degré d’évolution. En évaluation terrestre, un enfant, lorsqu’il est petit, il est égocentrique, devenant adulte, il l’est moins. Lorsque l’on se place sur des évaluations cosmiques, par rapport à l’âme, on s’aperçoit qu’il existe encore de l’égocentrisme dans l’individu. Si l’individu est un peu trop égocentrique, (je vous le dis, c’est quelque chose de très répandue, l’humanité entière est comme cela, donc vous n’êtes pas en faute), quoi qu’ils fassent, son frère ou sa sœur va devenir pour lui objet de tristesse ou de joie, alors que le seul bonheur est dans la neutralité par rapport à ces stimulations extérieures. Éprouver de la joie à cause de ce qu’un individu vous fait, veut dire que vous serez susceptibles d’éprouver aussi de la tristesse. Ce qui ne veut pas dire que vous devez tous devenir indifférents. Vous comprendrez ma parole lorsque vous saurez reconnaître ce qu’il se passe en vous en appréciant un compliment, au lieu que cela soit vécu comme un couronnement, comme une grande satisfaction de votre personnalité, ou que cela vous fasse rougir. Lorsque vous aurez une attitude simple, la tristesse ne pourra même plus venir sur vous, parce que la joie et la tristesse sont les mêmes énergies. Ce qui fait que, l’individu en expérimente le positif et le négatif, c’est l’effet de la pensée qui juge que là, il faut ressentir de la tristesse, et que là, il faut ressentir de la joie. C’est la pensée qui détermine le sentiment, c’est la pensée qui ordonne et indique ce qui doit être vécu par votre personnalité. Je le dis souvent, pour être heureux, pour être libre, pour être dégagé des souillures du monde, il faut avoir une pensée pure, une pensée juste. Ce qui ne veut pas dire que l’insulte ne sera plus une insulte. Il ne faut pas, d’un seul coup, devenir des gens ébahis, qui rient pour n’importe quoi. Mais en vivant pleinement pour la réalité, la réalité supérieure, en vivant dans le calme et l’équilibre, alors l’insulte ne vous touchera plus, l’agression des autres ne vous touchera plus, parce que sitôt que votre pensée devient pure, l’équilibre se crée en vous. Pourquoi les gens sont-ils déséquilibrés ? Pourquoi cela, que l’on peut considérer comme une maladie existe-t-il ? Parce que l’individu ne sait plus à quoi se référer pour entretenir l’équilibre en lui, parce que c’est une chose dont on ne lui a jamais parlé. Je suis sûr que si vous vous demandez profondément qu’est-ce que l’équilibre ? Vous ne trouverez aucune réponse. Par contre, si je vous demande de réfléchir sur ce qu’est la joie ou la tristesse, qui sont les extrêmes de cet équilibre, vous allez pouvoir me répondre, parce que vous les avez senties, vous les avez expérimentées, mais le juste milieu, ce neutre, personne ne le connaît, parce que cette chose ne fait pas partie des enseignements de ce monde. C’est un problème de civilisation. Cette civilisation n’est pas encore suffisamment réveillée, suffisamment soucieuse de la réalité, soucieuse des choses justes pour que l’équilibre, avant tout, soit enseigné aux enfants. On leur enseigne plutôt le déséquilibre. Ouvrez vos romans, on raconte des passions, des drames, des passions qui mènent jusqu’au meurtre ou jusqu’au suicide. Regardez la télévision, les films ne racontent aussi que des passions menant aux extrêmes. Rien n’est fait pour l’équilibre, et pourtant tout le monde court vers son médecin pour se faire soigner. Tout le monde va voir le petit conseilleur du coin, que ce soit le cousin ou la tante ou le voisin. Comment créer cet équilibre ? J’en ai déjà parlé longuement, mais je vous précise, il faut que vous contempliez le monde comme étant le jeu obscur et maladroit de millions d’enfants désemparés et aveugles. Lorsque vous aurez compris que les hommes sont en train de jouer à ce jeu stupide, et que pour eux c’est leur seule réalité, qu’ils ne croient en rien d’autre, alors vous serez hors de ce jeu de massacre, et si un d’entre eux vient vous faire du mal, vous ne le ressentirez pas comme une domination de leur force sur vous. Vous sentirez la douleur, mais vous ne serez pas envahis ni déséquilibrés par elle. Le monde, les hommes, vivent leurs réalités, celles qu’ils se sont crées avec les siècles. Puisque ces réalités sont des codes qu’ils entretiennent entre eux, personne ne vous demande de participer à leurs codes. Si, par exemple, en bas de chez vous il y a des individus qui se mettent à boire, à en devenir saouls, et que vous savez qu’être saoul n’est pas bon, qui peut vous obliger à rejoindre cette troupe ? Personne, si ce n’est votre volonté ou votre faiblesse, même si c’est un peuple entier qui se comporte comme cela. Aucune loi ne vous oblige à les rejoindre. Il y a l’effet de la majorité qui pousse les gens à jouer ce jeu morbide. Si c’est la majorité, c’est forcément la normalité se disent-ils. Avec l’énergie de ces souffrances inutiles, nous pourrions changer le monde si vous nous les donniez, mais inutilement, vous pleurez, vous souffrez. Si vous voulez que plus jamais un homme soit capable d’insulter un autre homme, et qu’ainsi l’insulte déserte la terre, il ne faut pas que vous vous mettiez à souffrir de son insulte. Il faut au contraire que vous fassiez sortir de vous tout l’équilibre que vous devez avoir et que vous essayez d’enseigner à celui qui vous a insultés, que sa parole est mauvaise, qu’il ne fait du mal qu’à lui-même, et que cela révèle un individu ayant des problèmes. Donc, toutes ces choses qui encombrent le monde, qui l’empêche d’être heureux, il ne faut pas les vivre, il faut au contraire leur faire face et essayer de les changer. D’un homme qui fait du mal, ne pensez rien, ne lui envoyez aucune pensée, essayez de l’instruire. C’est dans le pouvoir des hommes de s’aider les uns les autres, de s’améliorer les uns les autres. Mais pour que cet échange ait lieu, il faut que chacun se sente le pouvoir d’instruire et d’aider l’autre, au lieu de subir le fait que l’autre ne vit finalement que pour lui-même. Quelqu’un qui a l’habitude d’agresser n’est pas un homme normal, il a un problème, vous le comprenez bien. Donc, pourquoi souffrir d’un problème qui n’appartient qu’à lui. Ayez l’esprit clair, la connaissance, gardez votre calme et votre lucidité et essayez de trouver ce qui l’empêche d’être un homme cordial. Il faut que vous ayez ce souci entre vous. Alors, dés demain, n’allez pas vous installer sur la place publique en grand prêcheur de vérité et vouloir changer en qualités tous les défauts des gens. Cela ne va pas marcher. Il faut d’abord trouver en vous, l’équilibre, et c’est sur le plan des énergies et du témoignage que cela ne fonctionnera pas. Les hommes sont très friands de preuves. Si vous dites à quelqu’un, « Tu es trop coléreux, cela vient de tel problème. Pense à autre chose et tu ne seras plus coléreux ». Puis, deux minutes après vous manifestez de la colère. Il va mettre en doute votre technique et va vous dire : « Tu me vends un pain qui ne me nourrira pas. Regarde-toi, tu as encore de la colère. » Donc, quoi que vous vouliez enseigner, soyez-en le témoignage, pour que cela donne aux gens la force d’appliquer ce que vous dites, parce que leur foi, pour l’instant, ne s’établit que sur la preuve. Si vous parlez du bonheur et du bien-être, il faut que vous soyez le bonheur et le bien-être, sinon tout le monde fuira votre technique, en se disant, finalement, il vaut mieux que je prenne les conseils de l’autre qui me dit d’aller en boite de nuit, parce que je le vois chaque lundi matin rayonnant dans les couloirs du travail, alors que l’autre, ce dévot, a la mine toujours triste. Donc, il faut avoir souci du témoignage que vous rendez. Pourquoi le monde, pour l’instant, vit-il le côté négatif de la création ? C’est parce que l’homme ne manifeste pas de bonne volonté. Il est assailli par les mauvaises, et dès qu’en lui, son cœur malgré tout pur, essaie de lui parler de bonne volonté, il l’étouffe et se dit que la bonne volonté ne paie pas, que les gens qu’il a aidés lui causent des problèmes. Même lorsque la bonté de l’homme parle, l’homme étouffe, pensant que ce n’est pas la réalité de ce monde, que la réalité est d’être le plus fort, de ne pas se laisser duper, de dominer les autres. Ils entrent dans un cercle infernal et ils n’en sortent plus. Je ne veux pas dire, que seule la bonté habite votre cœur, que vous devez aller dans le monde comme des petits anges, ou comme de fragiles agneaux. Ce n’est pas dans ce sens qu’il faut aller dans le monde. La bonté et la lumière doivent habiter votre cœur, mais l’intelligence doit guider votre langue et vos gestes. Demain vous allez aider votre voisine, à faire le ménage et les commissions parce qu’elle est malade. La plupart des réactions mentales humaines vont être de penser qu’elle vous doit une bonne action, et ainsi, dès que vous serez malades, vous allez espérer que votre voisine vienne vous aider. Tragédie, si elle ne vient pas. Dieu à fait chaque homme libre. Vous avez exercé votre liberté en allant l’aider, elle exerce la sienne en ne vous aidant pas. De qui attendre le retour ? Vous devez l’attendre à tout instant, de nulle part, en fait. Vous devez être en prédisposition à recevoir le bien. Vous ne devez pas penser comment, de qui, et sous quelle forme, vous allez recevoir. Les formes du bien sont innombrables et imprévisibles, et l’homme qui vit dans la réalité sait les reconnaître, et il remercie chaque jour, même s’il n’a rien reçu, parce qu’il sait, qu’immanquablement, un jour il recevra énormément. Pour revenir au problème initial, l’agression, vous indiquer comment sortir de ce climat, implique immanquablement que je vous parle aussi d’un comportement spirituel. Étant donné que l’aspect psychologique a été dépassé, que la notion d’équilibre a été relevée, vous devez entrer dans les notions de spiritualité. Pour trouver des raisons de maintenir cet équilibre, il vous faut connaître les éléments qui mènent le monde spirituel. Demain vous pouvez être de très bonne volonté, remonter vos manches en pensant qu’il faut changer le monde : je ne dis plus rien à ceux qui m’insultent, je souris à ceux qui me frappent, je ne dis plus rien si on me vole car je sais qu’on me le rendra. Tout cet équilibre est fragile parce qu’il est simplement élevé par la force de votre conviction mentale, et le mental n’est qu’un fétu de paille. Un jour vous croyez à quelque chose, le lendemain vous n’y croyez plus. Observez vos opinions comme elles changent d’un moment à l’autre, d’une année à l’autre. Donc, immanquablement un jour vous penserez que cette théorie ne vaut rien. C’est la connaissance des principes même de la spiritualité. Et ainsi vous trouverez un justificatif pour chacune de vos actions, chacunes de vos pensées. Il faut vous nourrir, autant de connaissance que de foi et de lumière. Une foi sans la connaissance ne va pas bien loin, même si elle a commencé par la pureté du cœur. L’homme de connaissance est pour nous aussi cher que l’homme de la foi, parce qu’une foi sans connaissance ne tient pas, et en même temps, la connaissance sans la foi, manque un petit peu d’amour. Il ne faut jamais négliger les deux pôles qui vous habitent. Qu’êtes-vous ? Lorsque vous vivez, vous vous rendez compte que vous pensez, que vous éprouvez des sentiments, des émotions, donc, vous êtes un cœur et un esprit. Développer l’un sans développer l’autre, c’est être une moitié et pas un entier. C’est pour cela que les religions sont toutes en train de mourir, elles ne sont pas des entiers, donc elles ne sont pas universelles. À l’heure actuelle tout le monde attend la religion universelle, le messie universel, c’est un mot à la mode, l’universalité. Les hommes ont compris que n’être que religieux n’est pas entrer dans le bonheur, puisque toute la vie physique, la vie mentale, psychologique, restaient des problèmes. Ils ont compris qu’un individu terrestre occupé à la connaissance de la terre, de la science, de la psychologie, de la médecine, cela ne menait pas non plus à une finalité, puisque tout ce qui est science, maintenant, bute à un certain plan. Comme ces peuples d’autrefois qui n’osaient pas s’engager sur l’océan, parce qu’ils croyaient que la terre était plate et qu’à un moment donné la terre finissait. Comment appliquer votre amour, si vous n’avez pas la sagesse ? Ce sera un amour tous azimuts qui va flamber tous les environs. Même l’amour doit être donné avec sagesse et ainsi, il sera un amour vrai et profond et non pas une simple satisfaction personnelle et le jeu des miroirs qui recommence. Lorsque vous faites du bien à quelqu’un, observez-vous. Votre pensée est à ce moment-là comme un miroir dans lequel vous vous contemplez et si vous agissez bien, vous vous trouvez beau, si vous agissez mal, vous vous trouvez laid. Agir avec sagesse, c’est détruire ce miroir de la pensée contrôlée par les extrêmes dont je parlais tout à l’heure. La pensée qui n’est plus que neutralité, qui ne vit que par votre équilibre, ne fait pas miroir, elle fait canal. Canal de l’énergie christique, canal pour être un serviteur, pour aider encore plus, pour aimer encore plus, et qui va vous permettre de vous développer. Si les hommes veulent devenir des canaux, c’est-à-dire des serviteurs sur un plan énergétique comme sur un plan tout simple de l’inspiration, ces personnes doivent avoir le souci d’être des pensées pures, au lieu d’être dans la joie et la tristesse et être sans cesse balancées dans l’un ou l’autre plateau de la balance. Être un canal c’est être fixe. Donc, ceux qui veulent devenir des serviteurs doivent cultiver cet équilibre, cette centralisation dont je parle, et ainsi, toutes leurs pensées sont sous leur contrôle. Avoir une pensée sous le contrôle, c’est en même temps sortir de la domination qu’exercent le monde et son irréalité sur vous. C’est pour cela qu’il existe une voie que l’on appelle la voie de la dévotion et du service. Cette voie a été faite par les hommes, parce qu’ils ont compris que pour ceux qui avaient cette attitude intérieure de vouloir servir coûte que coûte, il se trouvait là une porte pour aller vers Dieu. Ce que je vous propose, c’est de ne pas vivre le service comme un service, vivez toutes les choses du monde comme un service, et ainsi vous serez des hommes et des femmes comblés et complets. Prenez-vous en main comme une totalité, et développez la totalité que vous formez.
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