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La vraie Foi



Psychologie Cosmique

26-05-90 – 1/4

La vraie Foi.

 

Question :

Pourriez-vous nous parler du mystère du sommeil et des rêves. Y a-t-il une possibilité d’utiliser l’information reçue pendant les rêves de façon pratique.

Je vous souhaite la bienvenue dans cette nouvelle rencontre. Comme je le dis à chaque fois, la relation que j’attends, entre vous et moi, ne doit pas être une relation d’écoute, ou une relation studieuse de celui qui va entendre et retenir, de celui qui va faire acte de foi auprès de la parole ou du symbole qui est décrit.

En fait, lorsque quelqu’un m’approche que ce soit par l’esprit ou tout son être, je souhaiterais qu’avant tout il ait dans son cœur une attitude d’homme ou de femme adulte, complètement mûr et détaché de l’objet que je représente.

Souvent j’ai à me batailler dans le subconscient des hommes avec l’idée qu’ils se font des choses, des guides, de moi ou des autres lorsqu’ils les écoutent ou qu’ils les lisent, l’idée qu’ils se font des Maîtres ou de Dieu.

Chaque fois que l’homme va ériger en fait une ressemblance, il sera très loin du véritable visage. Tout le problème pour un guide lorsqu’il prend la parole, ce n’est pas tant d’être écouté, mais plutôt d’être reconnu. Il y a une très grande différence entre être entendu, être écouté, être cru, être suivi et être reconnu.

Je vais perdre un peu de temps pour vous expliquer cela, simplement parce que c’est ma nature et que je vais répondre à la question après, elle viendra naturellement dans mon discours.

Lorsque donc vous approchez un guide ou un Maître, que ce soit par une relation paranormale, par l’intervention des rêves ou d’un livre ou de la foi, dans quel comportement devez-vous vous trouver ?

Tout le monde pense qu’il va falloir écouter la parole et qui dit écoute, dit obéissance à la parole. Ensuite à cette obéissance les gens vont y rajouter la foi. Ils vont déclencher en eux un feu de croyance et ce que le Maître ou le guide dit va devenir une loi de chaque jour. Une loi avec laquelle ils vont mesurer leur voisin, la nation et toute la planète.

Ensuite lorsque l’individu aura intégré la foi, il va attendre de la part de ce Maître qu’il aime l’acte d’illumination. Ce qui fait qu’en partant d’une simple écoute, nous voyons après quelques mois seulement un disciple qui va de la bonne volonté à un acte d’exigence absolu vis-à-vis du maître.

Pourquoi ?
Parce qu’entre eux deux le disciple aura placé simplement la foi. Si je n’ai pas foi en un guide, à un maître, je ne vais pas pouvoir aller de la bonne écoute à l’exigence qu’il me donne l’illumination, l’initiation, ou qu’il me dise comment travailler sur l’illumination. Je ne peux donc aller vers un Maître, travailler avec sa substance et désirer un résultat que par un acte de foi. C’est ce que les hommes pensent et c’est ce que je refuse. C’est ce que je renie systématiquement. Ce qui ne veut pas dire que je remets en cause l’existence de la foi, la bonne foi que l’on nomme chrétienne, la bonne foi en Dieu le Père.

Chaque fois mon effort porte sur le fait que l’homme n’est pas encore assez mûr pour déclencher en lui ce que j’appellerais la bonne foi, la vraie foi. Il est un artisan qui essaie de se forger quand même les armes de la vie ou les armes du disciple, avec un feu trop maigre, un métal vulgaire et une enclume qui n’a pas assez de poids. Et il reproche au Maître ou à Dieu de ne pas lui avoir démontré suffisamment les grands principes ou de ne pas avoir suffisamment d’intimité pour que cette foi puisse être grandie.

Et puis, lorsqu’il voit que finalement le métal n’est pas assez fondu et que c’est parce que le feu n’est pas assez fort, il se dit pour avoir plus d’énergie, je vais trouver un Maître intermédiaire à mon Maître qui est Christ, Bouddha ou un autre. C’est comme cela qu’il se met à chercher un guide sur la planète, bien incarné, bien accessible. Et on le voit courir que ce soit en Inde ou au Japon dans le but de rencontrer celui qui va lui ouvrir les chakras, animer la foi ou donner le paragraphe de sagesse qu’il faut pour être dorénavant invulnérable sur la terre face à tous les événements.

On déclenche comme cela non pas une vague de spiritualité, mais une vague de ce que j’appellerais simplement du tourisme. Et il y a beaucoup de tourisme en spiritualité. Et non pas simplement ceux qui font les valises pour partir en Inde ou dans un autre pays lointain. Il y en a qui sont dans leur village et qui font tout autant de voyage dans leur tête. On les voit collectionner une multitude de livres à propos de tous les auteurs du monde, à propos de tous les guides, de tous les Maîtres, de tous les télépathes, de tous les guérisseurs.

Est-ce que je cite ces exemples pour me moquer de ces personnes ? Non.
Je démontre simplement un fait et en étirant le fait nous allons analyser ensemble si l’action peut amener à un résultat ou si au contraire elle ne fait qu’apporter un autre mouvement, qui en apporte un autre et qui n’amène pas de fruits.

Dans toute spiritualité, il faut commencer par désirer agir justement. On ne peut ni aller à la rencontre d’un Maître ou d’un guide, ni obtenir sa parole bienveillante ou son conseil, si l’on ne commence pas ici et maintenant à agir juste.

Qui dit agir juste dit penser juste, faire économie de la pensée et du mouvement. Cela veut dire que l’homme se trouve beaucoup plus centré, donc moins éparpillé. Moins éparpillé, cela veut dire qu’il sera moins enclin aux émotions, aux changements d’idées, aux changements de sentiments, aux revirements brutaux. Ce qui veut dire que l’homme va connaître une certaine stabilité.

Pour entrer en relation avec un guide, qu’il soit de la terre ou d’une autre planète, qu’il soit accessible physiquement ou pas, que ce soit par le paranormal ou par le rêve, pour répondre à la question est soulevée, quelle que soit la méthode, quel que soit le guide, ce que le disciple doit faire à la base, c’est l’économie de la pensée, l’économie de l’action, pour que pensée et action soient juste, et qu’ainsi il s’intègre dans une certaine stabilité.

C’est la stabilité qui ouvre la porte pour regarder le disciple qui se cache derrière. Dès que le disciple est stable le maître ouvre la porte et il voit le disciple automatiquement. Tant qu’il y a instabilité, la porte reste fermée, comme un isoloir. C’est cette sensation qu’ont les disciples où les gens du monde profane, ils se sentent isolés. Isolés de la source de la vie, isolés les uns des autres et n’arrivent que de temps en temps à faire des brèches au nom de l’amitié, de l’amour. Alors ils cherchent un époux ou une épouse, un ami, et de petite brèche en petite brèche ils leur semblent que leur vie devient un peu plus vivable.

Cependant dès que l’ami, l’époux, l’épouse s’en va la brèche se referme, le soleil s’en va et l’isoloir se reforme tout de suite. Et l’homme ne peut pas supporter la pression de cet isoloir et c’est pour cela qu’il a des problèmes existentiels. L’homme ne peut pas supporter au-delà de tout, de vivre seul, complètement seul.

La solitude éprouvée à l’intérieur est bien plus terrible que celle qui est due au fait que personne ne partage le lit ou l’appartement. La solitude qui est là, dans l’être est insupportable, parce qu’elle est une solitude de l’esprit, qui est vécu au niveau du cosmos tout entier, donc de nombreux échanges d’énergies ne peuvent pas avoir lieu.

À partir du moment où les échanges ne peuvent pas avoir lieu l’homme se sent dépérir. Il n’y a pas plus triste qu’un homme de solitude et il va vieillir beaucoup plus vite que les autres qui vivent dans la joie, le partage et quelques fois dans les colères, les crises de nerfs.

Un homme de solitude est donc un être qui est comme coupé, pas simplement de la vie et de la relation avec la vie, mais des énergies de la vie. Il se trouve aussi coupé un peu du prana.

Sitôt qu’un homme développe trop de solitude par impression intérieure, il va se calcifier, son corps éthérique va devenir de plus en plus épais. Il va donc commencer à perdre sa sensibilité. Une sensibilité toute naturelle que nous nommerions vous et moi la faculté d’être humain, de réagir aux sons, à la musique, à la poésie, au trait d’humour d’un ami. Il va se recouvrir d’une carapace et petit à petit sa sensibilité va diminuer. C’est comme si sa vie cessait d’être à fleur de peau. Elle se retire de plus en plus dans le centre, mais un centre qui n’est pas un centre spirituel, au contraire, c’est un centre de sommeil. C’est pour cela que la sensibilité s’endort.

De ce fait, la capacité d’être vivant sera diminuée et le vieillissement physique va être accéléré. Le prana va moins entrer dans l’individu par la porte qu’est la rate, ou le chakra coronal qui est une porte immense pour le prana. On ne le cite jamais, parce que ce n’est pas le même prana qui entre par le coronal. C’est un prana légèrement supérieur à celui qui ne fait qu’alimenter le corps physique.

Celui qui entre par le chakra coronal alimente dans un premier temps les glandes afin que l’individu soit réceptif à toute sorte de faisceaux lumineux que vous ne pouvez pas voir, ni même sentir de façon épidermique. Mais ces faisceaux sont absolument nécessaires non seulement à votre survie sur la planète en tant que femme et homme incarné, mais aussi à votre survie en tant qu’âme dans le cosmos.

Ici je veux dire que si on imaginait un cosmos qui ne rayonnerait plus et où une âme qui ne capterait plus ce rayonnement cosmique, on verrait cette âme mourir. L’âme est éternelle que dans la mesure où elle est alimentée. Elle n’est pas éternelle parce que Dieu l’a décrété, qu’il l’a formée ainsi. Une âme est un soleil en état constant d’alimentation. Elle n’a pas eu encore son statut d’éternité.

Ce n’est pas parce qu’elle est divine qu’elle est forcément éternelle. C’est pour cela d’ailleurs que l’on peut la juger, la rétrécir, et lorsqu’il le faut la dissoudre complètement dans l’univers quand elle n’est pas véritablement valable, lorsqu’elle a porté dans ses vies plus de mal que de bien.

C’est parce qu’elle n’est pas éternelle que l’on peut la juger, la dissoudre. Si elle était éternelle, aucun jugement ne pourrait avoir lieu. Dans ce terme-là je ne voudrais pas que vous ressortiez tous les concepts chrétiens de la chose. Il faut donc penser que l’âme est un soleil qui s’alimente.

C’est un soleil qui deviendra éternel, tel que Dieu l’a conçu au moment où elle aura atteint un certain stade de maturité. Avant cette maturité elle est comme un fœtus dans le ventre du cosmos et ce fœtus a besoin d’être alimenté. Il est donc capital pour tout être et surtout les êtres en incarnation d’être absolument vivant et de ne pas être simplement sur la terre et ne faire que passer.

Il faut absolument recevoir ces énergies et les rayonner afin qu’il y ait un mouvement d’aspiration. L’homme se remplit doublement sitôt qu’il s’est vidé. C’est une loi et c’est un phénomène bien pratique pour tous ceux qui ont envie ou besoin de se régénérer. Ils n’ont qu’à donner quelque chose pour que le double leur soit envoyé et cela va aussi bien pour les intentions que pour les énergies qui doivent alimenter le corps physique et le corps éthérique.

Chaque fois que vous allez donner, que ce soit par projection de la pensée, par magnétisme ou la projection de l’amour par le chakra cardiaque, vous allez recevoir le double d’énergie.

Pourquoi ?

Parce que l’énergie se dit : Tiens, là j’ai un bon ouvrier. Alors il faut que je lui donne vite le pourcentage d’énergie qu’il vient d’utiliser, qu’il lui manque sur son plan physique, mais aussi le pourcentage d’énergie qu’il va utiliser tout à l’heure pour quelqu’un d’autre. Puisque c’est un ouvrier et qu’il travaille, il faut que je lui donne des réserves afin qu’il ne soit pas toujours en train de prendre sur lui-même. C’est ce que fait l’énergie.

Vous vous retrouvez avec, à disposition, une double ration et c’est normal que de ce fait vous soyez victorieux. Je ne dis pas que vous ne serez jamais fatigués, mais vous allez être victorieux chaque fois. Même les jours où il vous manquera un peu d’énergie sur le plan physique ce qui est votre pourcentage à vous, votre capacité de travail ne sera pas entamée puisque le pourcentage d’énergie pour le travail dans le corps éthérique est intact.

Il faut donc faire confiance pour cela, non pas par acte de foi vis-à-vis des Maîtres ou de Dieu, mais dans la grande organisation de la vie, plutôt que systématiquement utiliser l’acte de foi.

Ce qui ne veut pas dire que l’acte de foi est bête, manque de maturité et de grandeur spirituelle, absolument pas. Je dis simplement que pour être mûr, pour être un homme debout, pour être un homme qui sera capable non seulement de servir Dieu au moment où il fait beau, mais surtout au moment où il fait mauvais, il faut petit à petit remplacer la foi aveugle des débutants par une confiance envers les principes qui mènent le monde, qui sont le monde et qui sont sous-tendus par la hiérarchie.

Si par exemple vous rouler à bord d’une voiture et que ce jour-là vous vous sentez fatigué, si vous savez que votre voiture a une sorte de pilote automatique capable de faire pour vous la moitié de votre travail, vous allez avoir confiance et vous savez que vous irez à l’endroit prévu, parce que la voiture sera capable de faire un bon nombre d’opérations pour la conduite.

Lorsque vous entrez dans votre voiture vous ne faites pas un acte de foi vis-à-vis du Dieu moteur, mais vous avez une confiance mûre et établie vis-à-vis du principe et de la loi qui mène ce moteur.

Et c’est bien mieux, pourquoi ?

Parce que beaucoup de disciples à la première panne se demandent : Tiens, qu’est-ce qu’il se passe, Dieu n’est plus avec moi. Depuis tant d’année je me suis leurré avec un Dieu mais qui en fait ne vient jamais aider les hommes.

À force d’avoir foi en Dieu, l’homme n’y croit plus et c’est normal, parce que la foi qu’il a en Dieu n’est motivée que par des idées qui ne sont pas applicables, qui sont irrecevables.

L’homme traditionnel a foi en Dieu parce qu’il sait que Dieu a tous pouvoirs, parce qu’il sait que sa justice est grande et qu’un jour ou l’autre le voisin qui lui a tant fait de mal sera châtié. Alors il a foi en ce Dieu, ce Père qui va venir corriger le méchant et va le récompenser lui qui a enduré tout ça.

Ou bien, les gens ont foi en Dieu, parce qu’ils savent que Dieu a la capacité de tout voir, de tout entendre et qu’il marque tout sur le grand-livre et au jour de la mort il va ressortir tous les actes et toutes les paroles. Ces personnes qui ont cette foi-là se disent, moi je ne dis jamais du mal comme cela le jour du jugement je serai parmi les élus, parmi ceux qui vont ressusciter ou survivre tout simplement.

Cette foi-là est la plus répandue et ce n’est pas la foi en Dieu. Au contraire, c’est la foi en un tyran. Car il est tyran ce Dieu qui prend le temps de répertorier tout ce que les hommes ont dit, ont fait, et que patiemment, depuis son ciel, il prévoit un jugement. Il est même sadique parce qu’il laisse le temps à tous ces hommes de faire beaucoup de mal, comme pour mieux les punir. Il est tyran aussi ce Dieu qui ne fait rien à propos des maladies, du péril de la guerre, des tremblements de terre, de la pollution.

Alors où va-t-on avec un Dieu comme cela ?

Qu’allez-vous faire avec cette foi que vous me proposez généralement, la foi en un super-Dieu, comme en un super-homme et un super-principe, celui qui vient tous les deux mille ans. Il arrive tous les deux mille ans et il redresse les méchants, il récompense les gentils, il ressuscite les morts.
Et avec l’argument de l’amour et du grand pardon il demande aux hommes d’oublier tout ce qui s’est fait, tout ce qu’ils se sont fait entre eux. Voilà, l’argument de l’amour et du grand pardon.

Mais si à ce moment-là se levait un homme non pas de foi, mais de sagesse, de simplicité et de bon sens, comme le sont souvent les gents de la terre qui ne connaissent pas encore Dieu, mais ne se demande rien à propos de lui et disait : “Mais dis donc, il parait que tu existes depuis le début du monde jusqu’à sa fin, tu viens tous les deux mille ans et à cette occasion tu tries les uns, tu juges les autres, ne serait-il pas plus sage que tu restes avec nous et que tu éduques celui qui risque de devenir mauvais, que tu éduques tous les gens afin qu’ils sachent la vraie religion, la vraie sagesse.

Alors si Dieu était le Dieu et que le Christ était le Christ que les hommes imaginent, ils seraient bien embêtés tous deux de répondre à cette remarque, parce que cet homme de bon sens, prouverait qu’à son stade de simple être humain, il saurait mieux que Dieu et mieux que Christ gérer le cosmos tout entier.

En effet un père qui s’en va, qui quitte ses enfants, n’a pas ensuite le droit de reprocher à ses enfants d’avoir mis la maison à sac. C’est normal, l’autorité n’est plus là et les enfants sont des enfants et font comme les enfants.

Donc, imaginer Dieu comme un super-Dieu, avec tous ses super-pouvoirs, toute sa super-sagesse, est une idée qui ne tient pas debout puisque je viens de vous la démontrer comme étant ridicule, comme ne pouvant supporter le miroir de la logique. Dieu est donc autre chose et la foi doit donc devenir autre chose pour que par cette nouvelle foi vous puissiez atteindre le vrai cœur de Dieu et non pas un Dieu d’illusion.

On m’a posé une question sur les rêves et j’ai envie de vous dire que l’homme est déjà tellement dans le rêve, tellement dans l’illusion que je voudrais qu’il ne s’endorme jamais afin qu’il ne puisse pas rencontrer un rêve encore plus profond que celui qu’il fait lorsqu’il est debout.

Parce que c’est ce qui se passe. Pendant la journée je fais des rêves, je m’imagine, je crois à cela. Et dans la nuit qu’est-ce qui se passe ? Je rencontre la même profondeur du même rêve. Avec cela en plus, mystérieusement le rêve devient une réalité puisque je ne suis plus limité par les réalités d’un monde concret, je peux fabriquer ce que je veux de l’autre côté. Si j’imagine Dieu avec une barbe blanche il va m’apparaître avec une barbe blanche. Tout va obéir à la loi de mon esprit.

Sur le plan concret l’homme est limité dans son rêve, il ne peut que rêver les choses dans sa tête. Un beau jour la réalité du monde et des lois de la nature viennent contre ce rêve et c’est parfois douloureux. L’incarnation a cela de beau et de particulier qu’à un moment donné quel que soit le rêve qu’est en train d’entretenir l’homme, l’incarnation tue le rêve.

Pour arrêter de rêver il faut donc se taper contre un mur à un moment donné et ce n’est pas toujours agréable. Il y a ceux qui se tapent toute la journée la tête contre les murs et qui ne s’en aperçoivent pas, parce que leur rêve est tellement profond à l’intérieur qu’ils ne sentent même pas la douleur physique. C’est ce qui se passe pour des millions de gens. Il leur arrive toujours la même épreuve, le même problème et ils ne comprennent pas que là il y a un point d’attachement, un point émotionnel, un point mental à dépasser. Ils disent c’est la vie. Bien sûr c’est la vie, mais c’est ta vie, c’est le point sur lequel tu dois travailler.

Deuxième point à travailler lorsque l’on veut être un disciple qui monte, après avoir reconsidéré la foi, donc Dieu, il faut apprendre à observer tous les langages de la vie et remarquer à chaque minute quel est l’endroit d’analyse, quel est l’endroit de détachement que tel ou tel événement propose. L’observation.

Sitôt que je me mets dans un état d’observation, je suis plus à même de faire de ma vie une vie initiatique. Je suis plus à même de voir la main du maître partout, même si le Maître n’est pas encore apparent. Je peux voir ce qu’il me propose à chaque instant comme travail sur moi-même ou pour les autres. Mais si je n’ai pas l’œil pour voir les choses, je vais faire partie de ceux qui éternellement réclament à force de prières et de visualisations des initiations, des épreuves et qui ne voient même pas que ces épreuves sont là à sa porte.

Ceux qui réclament sont de toute manière ceux qui refusent de manger l’assiette qui est proposée. Nous avons des critères très simples pour sélectionner les disciples, nous regardons celui qui a la bouche ouverte afin de réclamer quelque chose et si l’on entend monter de son gosier des paroles qui réclament ceci ou cela, nous savons que ce n’est pas encore un disciple. Cet être peut être une belle âme, avec de belles intentions, un bel idéal. Mais avoir un idéal, de belles intentions cela fait encore partie d’un certain rêve. Une belle âme qui ne conçoit que de beaux sentiments pour tout le monde, c’est encore un rêve.

Il n’y a pas d’idéal. Je suis peut-être désagréable car j’ai la manie de tout couper sous les pieds et sur la tête des gens qui m’écoutent. Mais c’est à force de couper et de couper que l’homme fini par grandir, c’est automatique.
Il n’y a aucun idéal, Dieu se moque de votre idéal et lorsqu’il voit la ribambelle de disciples venir vers un rituel ou vers un autel, ou vers une messe avec un cœur remplit d’idéal divin, il sait que c’est surtout ces disciples-là qu’il faut éviter. Parce qu’au nom de l’idéal ils vont faire ou prétendre faire mieux que Dieu lui-même.

Que fait Dieu ?

Dieu maintient une planète en vie pour que des âmes puissent avoir une expérience. Et que font les disciples qui ont un idéal, ils vont absolument faire cesser l’action, tout réglementer afin qu’il n’y ait que la paix, que la justice, afin que toutes les idées soient les mêmes, qu’il n’y ait qu’un seul Dieu, qu’une seule culture, une seule époque, une seule civilisation. Et si par chance ils arrivaient à installer ce système, on verrait très vite les individus à n’avoir droit qu’à un seul souffle, qu’à une seule pensée, qu’à une seule miette de pain par jour, car l’idéal ne serait jamais assez beau, assez pur, pour ressembler à l’idéal de Dieu.

Donc l’idéal des hommes est toujours nécessairement une autre illusion.
Bien sûr, il y a des illusions meilleures que d’autres. Il vaut mieux avoir un idéal d’un meilleur monde, d’un nouveau monde fraternel, rempli de divinité, plutôt que d’avoir l’idéal de l’argent, de la vente des armes et du trafic des monnaies. Bien sûr, je suis d’accord, et pourtant je suis obligé de renier ce fait, cette évidence.

Pour que vous puissiez me comprendre je vous demande de m’accompagner quelques minutes dans le développement de ma pensée et je vous demande de juger ma pensée qu’une fois que je l’aurai pleinement développée. Ne sortez vos contradictions que lorsque mon discours sera terminé.

Je vais vous démontrer pourquoi un monde idéal est nocif, pourquoi un monde où l’on aimerait que Dieu est un monde mort, pourquoi un monde où tous les hommes seraient frères serait un monde inutile.

Il faut savoir que la terre n’a pas été créée pour le plaisir de l’homme, pour que l’homme y ait une belle vie, qu’il y rencontre son épouse et qu’il fasse de beaux enfants, qu’il ait des responsabilités, qu’il se comporte bien afin qu’il soit bien jugé par son bon Dieu et qu’à la fin de tous ces bons et loyaux services, comme récompense, Dieu le retire de l’incarnation et lui promette le paradis.
C’est un schéma absurde, tellement absurde que je ne vais pas prendre la peine de le démonter.

La terre n’est pas créée pour le plaisir de l’homme. Elle n’est pas créée comme un lieu de vie, pour que l’homme y ait une vie, comme si la vie était l’aboutissement de l’acte créateur de Dieu. Non, et pourtant c’est ce que vous imaginez tous, tout le temps, chaque fois que vous demandez à Dieu un monde parfait, chaque fois que vous êtes hérissés par l’injustice, que vous êtes agressés par la parole d’un menteur, par le geste d’un violent, ou par un canon qui est en train de tuer des dizaines d’enfants, parce que l’acte est horrible.

Cependant, il faut savoir que la terre n’est pas aboutissement de l’acte créateur et du but créateur de Dieu, c’est pour tout autre chose. La terre est un passage et en tant que passage, il faut qu’il soit laissé libre. Liberté d’expression. C’est ce qu’en d’autres termes vous nommez le libre arbitre.

Liberté d’expression, cela veut dire quoi ?

Cela veut dire que sur la terre, par cette porte étroite, par l’incarnation, l’âme va devoir faire la preuve de son état de discernement ou d’aveuglement. Toutes les âmes qui auront fait la preuve de leur discernement vont être reconnues comme âmes vivantes. Donc âmes dignes d’être Dieu et d’être réintégrées en Dieu qu’elles vont régénérer et permettre la vie et l’éternité.

Les âmes qui ne pourront pas faire preuve de discernement et qui démontreront sans arrêt leur état d’aveuglement, en étant des êtres sanguinaires, des êtres de violence, des êtres qui ne savent qu’exploiter ou médire, ces âmes-là ne sont pas reconnues comme vivantes et elles sont renvoyées dans la matrice du cosmos qu’est la matière à l’état brut, au niveau des atomes tout simplement.

C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le grand jugement dont on parle dans la Bible. Il ne s’agit pas de juger les hommes sur ce qu’ils ont fait de bon ou de mauvais, il ne s’agit pas de juger Paul, Pierre ou Jacques, as-tu dit un mauvais mot, as-tu fait un mauvais geste. Non ça ne compte pas. C’est pour cela qu’il ne faut pas avoir peur d’être jugé par Dieu.

Par contre, s’il y a quelque chose à craindre, c’est de ne pas être assez vivant. Ça oui. Ce n’est pas Dieu qui va vous juger, mais faisant du mal l’homme prouve son état d’aveuglement, il n’arrive donc pas à se réveiller à sa nature divine. Puisse qu’il n’arrive pas à se réveiller à sa nature divine, la particule de conscience qui jusqu’alors n’était qu’humaine est renvoyée dans la matrice du cosmos et cela va servir d’atome pour n’importe quoi, tout dépend de l’histoire de cet atome.

Si au contraire l’homme choisi le discernement, à partir de ce moment-là son âme devient vivante, tout simplement parce qu’il a prouvé par ses actes et par ses pensées qu’il était capable de cet éveil.

Il n’y a donc aucun Dieu avec une balance quelconque qui va faire le poids du bien et du mal dont l’homme est capable. C’est quelque chose qui est automatique. Je fais du mal, donc je suis inconscient de la divinité. Je fais du bien, donc je commence à être conscient de ma divinité, je commence à me réveiller, à être une âme vivante et en tant qu’âme vivante je commence à appartenir au cosmos tout entier, et au cosmos en tant que feu de l’esprit et plus en tant que matière qui dort.

Le jugement se fait donc de manière automatique à l’intérieur de l’individu. C’est pour cela que comptabiliser, comme le font de si nombreux disciples, les bonnes et les mauvaises actions en espérant que Dieu ait tout bien noté, est un acte enfantin. Ceux qui se donnent bonne conscience de la sorte sont des enfants du point de vue cosmique.
Bien sûr il vaut mieux être un enfant qui essaie de faire de bonnes choses pour le grand-papa qui est au ciel, plutôt que d’être un diable qui ne fait que de mauvaises choses, bien sûr. Mais il y a encore une grande différence entre faire du bien et être une âme vivante. C’est de cela dont je parle chaque fois.

Ne faites pas seulement du bien dans le monde, cela n’aboutit pas à quelque chose de divin, du moins pas spécialement. Essayez d’être des âmes vivantes avant tout et ensuite faites du bien, un bien qui sera ensuite comme un rayonnement du soleil. Faire le bien d’abord et espérer être remarqué par Dieu ensuite afin qu’il vous rende vivant, ce n’est pas un bon calcul.

L’action c’est le suintement de l’être intérieur. Si je fais une action en la faisant pour faire plutôt du bien que du mal, cette action ne vient pas de l’être intérieur, ce n’est pas mon Dieu intérieur à qui je permets enfin d’être vivant et qui commence à agir.

Non, c’est un calcul très mental. Je connais la loi, on m’a dit qu’il y a le bien, qu’il y a le mal, si je fais le bien j’irais au paradis ou je me ferai un bon karma, j’aurai une vie meilleure. Il vaut mieux que je fasse le bien. C’est un calcul, qui peut arranger vos vies bien sûr, mais ce n’est pas un calcul qui pourra amener à l’éveil de la divinité. C’est pour cela que tant de gens font du bien et lorsqu’il leur arrive du mal en retour ils se disent : Je ne comprends pas. C’est à ce moment-là que l’on voit que l’homme faisait un calcul, de manière très inconsciente souvent, mais il faisait un calcul.

Alors je prétends et je dis que l’on ne réveille pas la divinité depuis une activité mentale, je fais ceci pour avoir cela, je fais ceci, je mérite cela. Non. Je réveille d’abord ma divinité et je passe à l’action et l’action devient le rayonnement de ma divinité et à ce moment-là il n’y a plus de problème. Je sens que chaque geste qui est fait est un acte de justice.