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Fête du Wesak 2/2



Psychologie Cosmique

19-05-89 2/2


La fête du Wesak
la pleine lune


( suite 1/2 )


Lorsque l’on regarde la vie et que l’on commence à comprendre ce qu’est véritablement l’énergie de la vie, la nature de la vie, tout est rire et l’on rit de tout. Je veux vous prouver à quel point tout est rire, en vous démontrant que pour vous tout est pleurs, larmes.

Vous avez mal, vous pleurez. Vous êtes déçus, vous pleurez. Vous allez mourir, vous pleurez. Un autre que vous aimez est mort, vous pleurez. Donc si votre vie est tellement une expression de larmes, si votre vie est une grande larme, c’est que la vérité est forcément le rire, le sourire.


En parlant de ce sourire, je n’évoque pas l’insouciance, le désintérêt. Je parle du sourire du sage qui sait ce qu’est la chose et qui voit la chose essayer de le charmer, comme un serpent charme sa proie. Le sage regarde la chose s’agiter, regarde son manège et lui dit :
« Qui essaies-tu de charmer ? Moi, qui suis la lumière ? Tu n’es qu’une ombre et tu me fais rire. »

Il prend le monde non plus comme le lieu des épreuves, le lieu des moments initiatiques, le lieu du péché et de la purification, mais comme une grande agitation d’illusions enfantines, qui essaie d’accaparer, de séduire, d’emprisonner l’homme, comme un enfant essaie de vous entraîner dans son jeu enfantin. Si vous vous amusez avec l’enfant, ce n’est que pour rire en mimant les personnages. Lorsque vous vous libérez de vos personnages, vous vous retrouvez tel que vous êtes et vous vous aimez vraiment.

Celui qui veut véritablement concevoir la spiritualité et travailler à la spiritualité doit commencer par analyser ce que je viens de dire. Sinon, il ne pourra jamais se retirer hors du jeu des contraires, du blanc du noir, du bien du mal. Que vous soyez un jour noir ou que vous le combattiez un autre jour, il est toujours là, et vous passez du noir au blanc.

Si l’on ne peut pas se mettre au-delà du bien, du mal, je préfère bien sûr que l’homme se positionne au moins dans le bien, mais se positionner dans le bien ce n’est pas encore la vérité. Le bien et le mal existent, je ne renie pas la chose, mais ils n’existent pas des principes de bien et de mal qui auraient été posés là par Dieu, pour voir comment le petit rejeton, nommé homme, allait finalement s’en sortir.

Si l’évolution, si l’univers reposait sur ce principe, je serais le premier à donner un coup de poing immense sur la table de la galaxie pour que tout s’écroule. Car le jeu serait complètement faux, stupide, aberrant, ignoble.

Le bien et le mal ont apparemment une existence, parce que le jeu de ces ombres et de ces lumières a réussi à séduire l’homme. Si bien qu’un jour l’homme est séduit par les ombres, puis un autre jour l’homme est séduit par les lumières et il ne sait plus très bien où est la vérité.

Ce n’est que, lorsqu’il est passé par la souffrance, par le karma, que l’homme va vers la lumière, et il s’aperçoit alors, que lorsqu’il va vers la lumière, il n’arrive pas à se défaire de l’ombre , parce que le monde est comme il est.

Ce n’est pas parce que vous aimez Dieu, que vous croyez en Dieu, que vous le priez, que vous méditez, que vous n’allez pas être demain victime d’une action négative, qu’il ne va pas y avoir un assassin qui entrera chez vous pour vous tuer, un voleur pour vous voler, un violeur pour vous violer. Ce n’est pas pour autant que demain, dans la circulation, un fou ne viendra pas percuter votre voiture, tuant votre enfant, votre mari, votre épouse ou vous-même. Ce n’est donc pas parce que vous êtes dans la lumière que le mal va cesser d’exister. C’est ce que le disciple doit comprendre s’il veut enfin véritablement comprendre le monde, se comprendre lui-même et être un agent d’intervention intéressant pour le développement du monde.

Ce n’est pas parce que vous parlez de Dieu que tout le monde va vous écouter. Ce n’est pas parce que vous parlez de Dieu et au nom de Dieu que tout va se préparer autour de vous pour vous accueillir, pour écouter votre parole, pour recueillir la parole et en faire des fruits utiles. Ce n’est pas pour autant que l’on va vous aimer, que l’on va vous louer. Au contraire. On va vous tuer. On va tout vous prendre. On cherchera les points incompréhensibles pour en faire des points obscurs et faire de la médisance. Plus vous représenterez la lumière et plus le mal va exister.

Il y a quelque chose qui est au-delà de la lumière.

On parle de Dieu comme étant la lumière, ainsi tout le monde comprend ce que l’on dit. Cependant c’est faux.

Quand la lumière existe, le phénoménal existe déjà. Dès que la lumière sort de Dieu, il y a automatiquement création des contraires. Donc la lumière n’est pas la divinité. La lumière est une matrice dans laquelle la vie va avoir lieu. Il y a la lumière cosmique, qui sert à créer des galaxies, et si l’on se rapproche d’une planète, il y a la lumière astrale, celle qui sert à créer les règnes de la planète et à maintenir le manteau de vie de ces différents règnes, dont votre corps astral.

Si ces énergies sont mal captées, mal interprétées, mal distribuées, alors on dit qu’elles sont émotionnelles et ainsi, on dit que le corps astral est le corps de l’émotion. C’est vrai en apparence, mais c’est faux en réalité. C’est vrai en apparence si l’on se contente de regarder les effets de la mauvaise interprétation des énergies que font les hommes. Mais si l’on regarde fondamentalement, le corps astral c’est tout simplement un corps de vie et de vitalité. Sans votre corps astral vous ne seriez même pas vivants. Sans astral il n’y aurait pas de création.

L’astral c’est la matrice. Pour faire tout rituel, que ce soit un rituel individuel ou collectif, il faut commencer par imprimer dans l’astral des énergies et ordonner à ces énergies de construire des formes, qui plus tard émettront des couleurs, des sons. Parce que si l’on ne fait pas cette construction dans l’astral, le rituel ne peut pas être vivant.

Tout ce qui est à base de rituel ne peut pas exister sans qu’il y ait matrice dans l’astral, c’est-à-dire un égrégore. Si donc l’astral est un endroit de précréation, pour que sur le plan physique il y ait création et évidence de la création, c’est que le plan astral n’est pas fondamentalement, ni véritablement le plan de l’émotion.

Par contre, ces énergies créatrices passant à travers l’homme, à travers ses différents chakras, puis les différents pétales, selon comment vibrent ces pétales, selon comment le chakra ondule, cette énergie de création va donner lieu à un tempérament. Et lorsqu’un homme va recevoir l’énergie du pouvoir, qui vient du centre de la terre et d’autres constellations, s’il ne s’est pas dégagé de la périphérie noire ou blanche pour se mettre dans le milieu parfait, il va vivre cette énergie du pouvoir comme la grande capacité de se mettre et de faire subir la colère.

Lorsque l’homme va réceptionner une autre énergie un peu plus créatrice, prenons deux rayons, le troisième et le septième qui sont vraiment des rayons de création et d’acte de création, si l’homme ne s’est pas mis dans le centre, s’il ne s’est pas dégagé du jeu des contraires, il va devenir puissamment sexuel et il va procréer, même si dans son esprit objectif il s’agit d’éprouver du plaisir et de la satisfaction physique ou sensorielle. C’est quand même la procréation, l’instinct de procréation qui est la base même de la pulsion. Il ne pourrait pas y avoir d’accouplement s’il n’y avait pas la loi de la procréation. Le problème n’est pas le sexe, n’est pas la jouissance, n’est pas d’être pourvu de sens.

Le disciple imagine un monde où Dieu aurait eu l’idée vicieuse de pourvoir l’homme de plusieurs sens, de lui donner la capacité de pouvoir jouir de ses sens et de lui dire :

« Tu vois, j’ai envie de m’amuser. Je t’ai donné des sens, mais si tu veux la vie éternelle, si tu veux me connaître, moi le Dieu des hommes, tu ne devras pas exercer tes sens. Comme nous allons nous amuser toi et moi pendant des millénaires, parce que tu vas entrer dans tes sens et t’y vautrer comme un cochon que tu es. Parce que tu es cochon n’est-ce pas ?

D’ailleurs je t’ai fait cochon. »
Alors si l’homme avait un peu de bon sens, tout cochon qu’il est, il dirait à Dieu :
« Il paraît que tu m’as fait à ta ressemblance. »

Vous voyez que tout peut être détruit, non pas par la sagesse, mais par la logique d’un enfant. C’est pourquoi Jésus a dit : « Redevenez simples comme des enfants. » Si vous arrivez à retrouver la logique qui est la pureté d’un enfant, vous arriverez à démonter tout ce qui se construit, en vous, d’illusoire, d’archaïque, de superstition et de faux. Vous arriverez à vous dire : « Cela ne me semble pas vrai. »

Donc il n’est pas question d’imaginer des sens qui ont été créés pour piéger l’homme ou pour représenter des moments initiatiques dans la vie de l’homme. Je vous le dis, il n’existe aucune initiation, et je peux vous en parler puisque je les ai vécues, et pour y être passé je sais combien j’en ai ri.

Le moment d’humour de toute vie, c’est, lorsqu’arrivé au bout du chemin, on s’aperçoit que toute la cuisine et toutes les épices : méditations, yoga, visualisations, énergies, chakras, Maîtres, prières, dogmes, églises, initiations, etc., sont inexistantes à l’endroit où l’on vient chercher la vérité.

Mais l’homme, pour qu’il avance, est fait de telle manière, que nous sommes obligés de lui laisser l’imagination fertile, le rêve fertile, la projection facile. Les initiations, les plans, l’état de la personnalité, de l’âme, de la monade, du moi suprême, l’énergie de la terre, du ciel, des étoiles, je ne te dis pas que toutes ces choses n’existent pas. Mais, comme je suis un vrai sage, je te dis que tout ceci est faux, que c’est une erreur, un mensonge nécessaire.

Sans cette erreur, sans ce mensonge, sans ce rêve, tu ne serais pas sorti de ton œuf, de ton cocon. Alors on t’a dit, on t’a expliqué de nombreuses choses et ces choses ne sont pas fausses en elles-mêmes, mais c’est tout ce que tu as pu imaginer et interpréter à propos de ce que l’on t’a dit qui est faux.

Tu veux Dieu à la pleine lune du Wesak, chaque matin où tu te réveilles, tu veux Dieu partout, tout le temps. Alors, je te le dis, tu n’as pas besoin de le chercher, tu n’as pas besoin de le prier, de le supplier. Si tu savais la vérité, tu comprendrais que non seulement il est ici et maintenant, mais qu’en plus il te fait la plus grande farce du monde qui est d’être toi et de ne pas t’en apercevoir. Dieu est un homme. Tu es Dieu et tu es l’homme. Dieu est un homme, comprends bien cela. Il n’y a pas toi l’homme, et toi Dieu un jour plus tard. Dieu est humain en toi. Il n’y a pas un Dieu en haut intact et un homme en bas tout crasseux. Dieu est homme.

Que faire maintenant avec cette divinité ?

Si l’on admet que Dieu est l’homme, que c’est donc Dieu qui va aller tuer son voisin, aller voler une banque, faire des orgies sexuelles, aller se goinfrer de pâtes, de volailles, de truffes, de sauces, de crèmes, si l’on admet que c’est Dieu qui va faire toutes ces choses, comment concevoir la spiritualité, la vie elle-même ?

Dieu est un goinfre, Dieu est un violeur, un obsédé sexuel, un assassin, dans la mesure où Dieu est toute innocence. Et lorsqu’il est descendu et qu’il a vu ce jeu entre les ombres et les lumières comme un enfant il a dit :
« Oh ! C’est beau, ça bouge. Qu’est ce que c’est ; Je vais voir. Je touche. »
Et à l’instant où il a touché, il est devenu ce qu’il a touché.

Quand il a touché le mal, il est devenu le mal. Quand il a enfin touché le bien il est devenu le bien, mais il n’était pas Dieu. Pour être Dieu, il faut être pur, donc être au-delà du bien et du mal, au-delà de la dualité.
Quand tu es face à une énigme, à une parole, n’essaie pas de la comprendre. Cherche le mot important et médite dessus.
Je t’ai dit Dieu est toute innocence.

Qu’est-ce que je veux dire par là ?

Dieu est toute innocence, parce qu’il est cette unité qui n’a pas de préférence pour le bien ou pour le mal.
Je vois déjà des esprits prêts à interpréter et me dire que s’il est le créateur, c’est forcément lui qui a créé le bien et le mal.
Le problème ce n’est pas de comprendre pourquoi Dieu a créé le bien et le mal, le noir et le blanc, la dualité, le problème est de savoir pourquoi, toi, tu crois que le bien et le mal sont le bien et le mal. Si tu arrives à comprendre cette chose, tu arriveras à penser comme un Dieu et à être Dieu.

J’ai dit que le bien et le mal n’existaient pas, qu’il existait des énergies positives, des énergies négatives et que la vie, depuis le centre, jouait avec ces deux énergies pour que la forme soit. C’est complètement différent. Cela ne veut pas dire que le bien et le mal existent comme principe divin et en Dieu.

Cela veut dire que pour créer le monde, pour créer les plans les plus bas, comme les plans les plus subtils, à partir d’où les dimensions sont créées, il faut qu’il y ait une friction. Une forme même éthérée, très subtile, ne peut pas exister sans friction, c’est impossible, et la race suit exactement ce même processus. Pour que la vie soit sur la terre, la race un jour a dû se séparer en deux sexes opposés.

Pourquoi les deux sexes opposés ?

Réfléchissez. Et ne vous laissez pas remplir la tête par tous les dialogues imbéciles de tous ceux qui croient à la dualité, que s’il existe le masculin et le féminin c’est encore un coup du bon Dieu, c’est encore une épreuve initiatique.

Si Dieu vous aime, s’il veut tant vous apporter le bonheur et le paradis sur la terre, il aurait pu immédiatement vous faire androgyne, vous laisser androgyne. Plus de problème de sexe, qui est la grande pierre d’achoppement pour les disciples, c’est du moins ce qu’ils croient.

Le couple existe parce que la race est quelque chose de physique, de concret, qui appartient au plan physique. La race est donc une forme et dans sa création et la maintenance de sa création elle doit obéir à la même loi que celle qui a créé l’univers lui-même.

Quelle est cette loi ? La loi, c’est que le “un”, quand il veut créer ou lorsque la création sort de lui, doit se séparer en deux, pour créer une friction et de cette friction, l’univers a lieu.

C’est pourquoi le monde a l’air si contradictoire. Regardez les éléments, ils sont incompréhensibles, tout paraît contradictoire. Le monde est une grande contradiction, tellement évidente, qu’elle paraît du plus mauvais goût. Même dans la mer il y a les contraires, on y trouve le gentil dauphin et le méchant requin. Tout est contradictoire. Vous avez une main droite et une main gauche, de la bonne humeur et de la mauvaise humeur, de l’amour et de la haine, la vie et la mort. Si vous vous arrêtez à ces contradictions, vous ne pouvez pas comprendre le monde, ni vous comprendre vous-même.

Le monde est une apparence parce qu’il est le jeu de ces contraires. Si vous vous dites : « Ici est mon monde », alors forcément vous êtes cette innocence qui va toucher l’ombre et la lumière et plus personne ne peut vous sauver, que vous-mêmes. Aucun Dieu ne peut venir vous chercher parce que vous êtes Dieu vous-même. Donc aucun autre n’aura la supériorité sur vous pour venir vous aider et vous obliger à ne plus croire et à sortir de là. C’est le libre arbitre.
Réfléchissez encore à cette notion.

Pourquoi es-tu libre ?

Dieu s’est-il dit : « À ces petits hommes, puisqu’ils sont faits à ma ressemblance, je vais leur donner la liberté, et voyons ce qu’ils vont en faire. Mais je suis sûr qu’avec le sexe, la bouche, le goût, l’appétit, je suis sûr qu’avec les oreilles, avec leurs sens tactiles, ils n’arriveront jamais à être parfaits ».

Si tu imagines que la liberté t’a été donnée comme un piège, tu es obligé de penser à Dieu de cette façon-là. C’est la pure logique.

Tu es libre parce que tu es Dieu. Tu n’es pas libre afin que tu fasses tes preuves face à Dieu. Tu es libre parce que tu es Dieu, tout simplement.
Tu vois on y revient toujours. Tu es éternel, parce que tu es Dieu.
Comment Dieu pourrait-il avoir une autorité sur lui-même ?
S’il est Dieu, il se connaît et il est sa propre autorité.

Si l’on imaginait un Dieu puis une autorité, c’est comme si vous vous imaginiez vous lever le matin en étant une personne, puis, à votre travail vous vous amusez à être une autre personne, et vous avez un malin plaisir à faire tout le contraire de ce que vous avez prévu de faire le matin en vous levant. Être masochiste, c’est votre joie. Mais comme il se trouve que vous êtes le seul à être les deux personnes, le disciple et le chef d’entreprise, sur qui le disciple va-t-il taper ? Sur lui-même. Un jeu stupide, n’est-ce pas ?

C’est le jeu auquel les hommes jouent tout le temps, sans arrêt, tout au long de leur journée. J’ai envie de ceci, c’est mal mais j’y vais quand même, et je m’en veux et ça fait mal.

Alors le disciple ne comprend pas, et il a raison. S’il est Dieu, s’il est libre, pourquoi n’a-t-il pas le droit de se saouler, de se droguer, de se goinfrer sans que cela ne lui fasse mal ? Comment se fait-il que ce soit contraire à l’état de la divinité ?

Tout ce qui est un empêchement à l’épanouissement de Dieu, devient par là même une chose contraire à Dieu et pas parce que la chose est mauvaise en elle-même, mais parce que pour pratiquer la chose, l’entité est obligée de devenir l’inverse de sa divinité.

Donc le problème n’est pas dans l’existence du bien et du mal. Le problème est dans le fait que pour exercer le bien ou le mal, l’homme va devoir se réduire au bien ou au mal. Car le bien et le mal sont des mesures, pas des états. Donc, pour exercer ces deux choses, il va lui falloir se réduire. Qui dit réduction, dit réduction de sa divinité.

Alors une bonne fois pour toutes, vous voulez être Dieu ?
Et bien soyez Dieu.
Comment être Dieu ?

C’est une chose simple, nous venons d’en parler. Quand vous êtes en train de boire pensez que c’est Dieu qui boit et si la boisson est mauvaise, automatiquement vous allez éloigner la boisson de votre bouche. S’il s’agit de faire la fête entre d’autres Dieux, alors vous pouvez boire, mais buvez au nom de la divinité, plus au nom de votre plaisir ou de votre attachement. Faites de cet instant, faites de cette boisson une hostie de partage.

Ce qui fait, que même si vous buvez un mauvais alcool ou de la ciguë, rien ne sera entamé, ni votre santé, ni vos vibrations. De tout, faites une hostie que vous partagez avec les autres, avec votre propre Dieu intérieur ou avec le grand mouvement de vie qui est à l’extérieur de vous, que vous louez et que vous remerciez pour le phénomène extraordinaire qu’elle crée.

C’est quand vous séparez la vie de la forme que vous créez la mort. Donc c’est lorsque vous mangez un fruit, en pensant qu’il n’est qu’un fruit, que ce fruit n’est plus une nourriture, qu’il peut encrasser votre corps et vous détruire s’il n’est pas bon. Si par contre vous mettez toujours de la vie dans la forme, donc Dieu partout, alors tout devient hostie, que vous avaliez un caillou, une cuisse de poulet, une tranche de pain, ou quoi que ce soit d’autre, et à partir de ce moment-là, vous pouvez tout manger, parce que vous ne détruisez rien. Vous transformez la vie, c’est complètement différent. Vous libérez une vie de sa forme et vous lui permettez d’aller vers une autre forme.

On parle souvent de l’abomination de tuer et de manger l’animal. Celui dont l’esprit est encore archaïque se dit :
« Il ne faut pas tuer l’animal, le lapin dans sa belle fourrure. Il ne faut pas tuer le mouton qui est si gentil et qui n’a rien fait à l’humanité. Il ne faut pas tuer le cochon inoffensif lui aussi. C’est très mal de tuer les animaux et encore plus mauvais de les manger. »

Il vaut mieux, bien sûr, pour l’évolution du monde, penser comme cela que de ne pas penser du tout. C’est certain. Mais si vous voulez penser juste, il faut penser que tout est nourriture, l’animal comme la fleur, comme les légumes, comme les céréales, comme tout ce qui vit sur la terre. Et vous ne pouvez pas imaginer le nombre de choses que vous tuez afin de survivre, parce que ce sont des choses invisibles.

Quand vous arrachez un poireau, vous savez que vous le tuez, quand vous tuez un lapin vous savez que vous tuez parce que ce sont des éléments qui se voient. Mais quand vous respirez l’air, qui est déjà un petit peu plus subtil, est-ce que vous avez l’impression de tuer une entité ? Non. Et pourtant dans vos poumons il se passe exactement la même transformation que dans un cœur nucléaire. Vous cassez les molécules et vous les transformez en éléments de vie.

Ce qui fait que dans votre corps, dans votre sang, ne circulent pas que l’oxygène et d’autres éléments. Il circule une substance qui est complètement différente, qui est l’énergie de l’oxygène, l’énergie de ces autres gaz qui accompagnent l’oxygène. C’est comme cela que l’air que vous respirez se transforme en ce que vous appelez le prana.

Vous êtes vous demandés ce qu’est le prana ?
Le prana n’existe pas. Le prana ce n’est pas quelque chose qui vient de quelque part. C’est l’homme qui crée le prana.

Quand vous respirez, quand vous prenez des forces, sachez que non seulement vous prenez la substance des éléments dans l’air que vous respirez, mais en plus, vous cassez la forme de l’élément, tel qu’il se présente à vous, pour en tirer l’énergie. Tout s’incarne. Lorsque l’énergie du soleil veut venir vers vous, elle est obligée de s’incarner dans les molécules, en l’occurrence dans l’air que vous respirez, même si son destin est d’être du prana.
C’est à vous de casser la forme pour obtenir le prana.

L’homme tue tout à chaque instant, que ce soit pour respirer, pour boire de l’eau, absorber des aliments. Il tue tout.

Êtes-vous en souci quand vous respirez ? Non.
Avez-vous l’impression de tuer quelque chose ? Non.
Vous pouvez me dire, que briser une molécule n’est pas pareil que tuer un agneau.
Alors je vous le dis, c’est la même chose. Tuer une molécule ou tuer un groupe de millions de molécules qui composent un agneau c’est tuer la molécule. Tuer un agneau, c’est briser des molécules, c’est tout. Que ces molécules s’amusent à être un agneau, c’est une chose qui ne rentre pas en ligne de compte dans le jugement, car la base de la vie, ce n’est pas l’agneau, c’est la molécule.

Donc, si l’homme pour vivre est sans cesse en train de tuer quelque chose, c’est que la mort fait partie de la vie et que peut-être, la mort, ce n’est pas la mort et qu’il n’y a rien qui meurt.

Tout passe simplement d’une forme à une autre. Tout subit des incarnations différentes et pendant le laps de temps où une chose est incarnée d’une façon spécifique, si elle peut servir au maintien d’une autre vie, alors sa forme est utilisée pour le maintien de cette autre vie.

Comme c’est beau. Ça, c’est de l’amour. Ha oui ! C’est un amour plus grand que l’amour du Christ ou que l’amour de tous les Dieux que l’on pourrait imaginer, car Dieu, lui, il n’a pas l’air d’être ici, alors que l’agneau qui se sacrifie pour moi, lui, il est là, il se donne.

Mais quand je sais que c’est Dieu qui est à travers toutes ces choses, je vois là, partout, le geste d’amour, d’amour de Dieu. Je ne me sens pas seul et je ne peux plus me sentir malade, je ne suis pas malade.

Comment est-ce que je pourrais être malade si je respire la divinité qui est dans l’air. Et quand je me nourris, il me suffit de savoir que sous la forme de l’agneau, c’est la forme de Dieu que je mange et dans la forme de Dieu, l’esprit de Dieu. Toute la vie devient une messe.
Qui vous a dit que vous deviez aller à la messe tous les dimanches ? Personne, en tout cas pas Dieu.
C’est l’homme qui met toujours des barrières. Toute la vie est une messe et toute la vie est un rituel. Si tu as les yeux pour voir la messe à chaque instant et être toi-même le prêtre de la vie, pourquoi attendre qu’un autre soit ton prêtre, ton curé, ton Maître, ton Dieu.
Tu es ton propre prêtre, le prêtre de la vie et quand un prêtre fait la messe, il te donne la vie, il partage la vie.
Parce qu’ayant touché les ombres, tu es devenu la mort.

C’est pourquoi Jésus a dit :
« Laisse les morts enterrer les morts. »

Alors je te le dis : « Il n’y a pas plus d’importance à la pleine lune du Wesak, qu’à la lune des haricots ou des pois chiches. »

Si tu es un haricot ou un pois chiche, toute pleine lune du Wesak sera pour toi, de toute façon, la pleine lune des haricots. Parce que c’est ta pleine lune, à toi.

C’est bien que tu t’intéresses à toutes ces choses-là, c’est bien que tu commences à y penser. Je favorise ces choses, mais en même temps que je dis que cela existe, pour que ce soit juste et vrai, je dois te dire que tout cela n’existe pas. Et non pas parce que la chose n’existe pas, mais parce que sitôt que je te dis la vérité, l’interprétation que tu en fais est fausse. Dès que je te dévoile la vérité, tu la voiles de nouveau. Arrête. À quoi cela sert-il que je la dévoile. Ne pense plus. N’interprète plus, ne projette plus. Regarde tel que je te le dis. Sois comme l’enfant, simple d’esprit.

Cette pleine lune est ta pleine lune.
Pourquoi n’est-elle pas la pleine lune du Bouddha, ou de qui que ce soit d’autre ?

C’est la tienne parce que tu es Bouddha. Personne d’autre ne l’est à ta place.
Si au bout de la pleine lune il y a un être magnifique que l’on appelle Bouddha, lui-même ne vit pas cette pleine lune comme étant l’aboutissement de la pleine lune. Il ne veut pas que votre méditation soit faite pour le joindre, pour le toucher, pour le voir, pour le sentir ou pour entrer en communion avec lui. Il veut que vous vous mettiez en méditation à ce moment-là, parce que c’est comme cela qu’il arrivera à vous faire comprendre que vous êtes Bouddha, que vous êtes de la même essence. C’est le jour qu’il a choisi parce que les axes planétaires le permettent. C’est le jour qu’il a choisi non pas pour s’offrir à vous, mais pour que vous, vous vous rendiez disponibles à vous-même.

Croyez à ces moments car ce sont des moments vibratoires qui existent, mais utilisez-les intelligemment pour être utiles aux autres. Ça oui c’est du travail. Mais ne commencez pas à imaginer que là, il y a comme une échelle que Bouddha, en passant, vous envoie.

Les grands êtres ne viennent pas sur terre ou à proximité de la terre pour que vous les regardiez. Les grands êtres viennent comme des miroirs pour être la révélation de ce que vous êtes.

C’est ce qui fondamentalement caractérise le Maître, et c’est ce qui fondamentalement renie l’existence du Maître. Parce qu’un Maître ne se dit pas un Maître. Un Maître ne prétend pas être un Maître. Il connaît trop la vérité pour pouvoir jouer avec ces mots-là. Le Maître sait qu’il est tout simplement arrivé à l’instant de sa vie où il sait ce qu’il est. Maintenant que vous appeliez cela un Maître, c’est votre affaire, mais ce n’est pas la nôtre.

Si donc nous sommes des Maîtres, vous en êtes aussi. Il n’y a pas de demi-mesure. Ou tout est Dieu ou rien n’est Dieu. Il ne peut pas y avoir un Dieu en haut, un homme en bas et un Maître au milieu qui essaie de faire la jonction. Et pour rendre la chose un peu plus romantique, peignons, par-ci, par-là, des petits anges qui apportent le courrier à la Vierge Marie.

Voyez les choses avec cet absolu qui caractérise la vérité, et vous n’avez pas besoin d’être des initiés pour voir avec absolu. Vous devez simplement vous méfier de votre mental, de vos interprétations, de tous ces reflets d’ombre et de lumière sur le mur de votre mental et de vos rêves. C’est de cela qu’il faut prendre garde. Ce n’est pas de savoir ce que vous devez faire pour évoluer, vous devez savoir ce que vous ne devez plus faire pour être Dieu, c’est complètement différent, et ça, c’est beaucoup plus difficile que de faire quelque chose.

Parce que l’homme prisonnier de la matière, devient une véritable machine à fabriquer, fabriquer des idées, des actions, des réactions, des comportements. Alors, lorsque par hasard sur la voie il devient disciple il se dit :
« Le disciple, il faut que je le fabrique. Alors je vais méditer, je vais répéter des incantations, des invocations, des mantras. Je vais cultiver des qualités. Puisque je fais quelque chose, je serai Dieu. »
C’est faux.

Il n’y a rien que vous deviez faire pour être Dieu. Par contre il y a de nombreuses choses que vous ne devez plus faire. C’est ce que je vous propose ici et maintenant, cessez les efforts. Le blanc n’est pas meilleur que le noir, et le noir n’est pas mauvais par rapport au blanc. Le noir et le blanc sont de pauvres êtres prisonniers de leur folie. Pour ne plus être fou soyez un, soyez réel, soyez le prêtre de la vie.

Je vous propose la solution de la facilité. Il y a tellement de voies difficiles, on doit faire ceci, on doit faire cela. Ce n’est pas inutile si l’on fait ces choses en sachant que l’on n’a pas véritablement besoin de les faire. Et ce n’est en tout cas pas la divinité qui doit les faire, mais la forme seule.

La conscience, elle, n’a rien à faire. Elle est Dieu. Par contre, la forme devra faire certains exercices pour être l’Autel, le Temple de Dieu. Ça, oui. Et si vous comprenez les choses de cette façon-là, dès demain vous pouvez être ce rayonnement et trouver la force de faire vos ascèses, de changer ce qui ne va pas en vous. Souriez aux ombres et aux lumières. Souriez et trouvez la liberté. Sourire, c’est commencer à être libre, je vous le dis. Et puisque je parle tant de liberté je vais vous la rendre.

Sachez qu’en moi il n’y a pas simplement la disponibilité du cœur, mais il y a aussi toute l’éternité qui vous ressemble et qui vous rassemble. Je suis en vous et vous êtes en moi.

En même temps que vous devenez extrêmement individuel, que vous pouvez dire “Je”, prendre vos propres décisions sans être influencé par le collectif, par la mode, c’est à ce moment-là que vous basculez complètement dans l’universel.

Il y a donc, la vie divine, la vôtre, la mienne, la nôtre, qui va de la collectivité à l’universalité. Et entre-temps, il y a un petit moment qui s’appelle l’individualité. C’est vous, c’est moi, ce que j’ai pu être. Mais vous n’avez pas à en rester là. D’ailleurs vous ne le pouvez pas. Vous allez du collectif à l’universel. C’est le serpent qui mord sa queue. C’est le cercle qui se ferme.

Je vous souhaite d’être heureux. Je vous souhaite non pas de comprendre tout ce que je vous ai dit, je ne prétends pas parler pour être compris, je ne prétends même pas vous apporter quelque chose. Simplement si en vous quelque chose s’interroge un jour et que vous n’ayez pas la réponse dans un livre ou de la bouche d’un proche, essayez de repenser à ce que je vous ai dit, considérez ce que je vous ai dit, voyez-en tous les aspects et si cela vous semble une libération, alors vous pourrez y croire.

La liberté a cela de beau, c’est qu’elle ne s’impose à personne parce qu’elle est la liberté et, qu’avant tout, elle respecte celui qui se veut et se croit prisonnier.

Je vous salue.