La seule vérité est le Soi

Psychologie Cosmique

19-11-88 - 3/5

Faut-il chercher le rayon de l’âme ?
L’ordre  - 1/5

L’attachement à l’objet,
à une personne - 2/5

La seule vérité est le Soi - 3/5

Dieu est tout en tout - 4/5
(Tout est dans le tout
et le tout est dans tout)

Pourquoi Dieu descend-il dans la matière ? - 5/5
La nature de Dieu




Fin du 19-11-88 - 2/5

De la même façon, vous ne pourrez penser que dans la mesure où une énergie va être attirée, même si vous pensez mal. Vous allez donc ouvrir une porte, car c’est plutôt comme cela que ça se passe, au moment où vous pensez, où vous émettez une prépensée, automatiquement il y a une sorte de valve qui s’ouvre dans votre corps astral, votre corps éthérique ou votre corps mental. Tout dépend de l’endroit où vous vibrez à l’instant où vous pensez ou vous faites la chose.

Suite

Cela se passe presque simultanément en fait. Il n’y a pas d’abord un désir de penser, l’homme ne se dit pas je vais penser, je dilate mon corps astral, je reçois l’énergie, maintenant je peux penser et émettre ma pensée. Tout cela se fait en même temps avec un très léger décalage imperceptible par la notion de temps des hommes. Seul un Maître peut voir ce type de décalage. Heureusement d’ailleurs, car c’est à ce moment qu’il peut intervenir parfois auprès de ses disciples pour dire non, attention, ne pense pas ça, ne fait pas ça. Et l’on se trouve par là même coupé d’une sorte d’automatisme qui aurait abouti à l’expression d’une pensée ou d’une action. Et l’homme se dit : tiens j’allais faire ça et j’ai été empêché, ma conscience m’a retenu, mon guide m’a empêché.

Ce qu’il faut donc comprendre c’est que l’individu n’est pas une structure figée. Il n’y a pas le corps physique, le corps éthérique autour qui fait son circuit éthérique et qui ne sort pas de ce circuit-là. Il n’y a pas après le corps astral qui fait son petit circuit d’émotions et de réactions. Il n’y a pas ensuite le corps mental qui fait son petit circuit de pensées, de principes, d’attractions.

Tout cela au contraire se dilate exactement comme un cœur. Les ventricules d’un cœur qui s’ouvrent et se ferment pour prendre et envoyer l’énergie. Car la concrétisation d’une émotion ne peut avoir lieu que comme cela. L’homme ne pourrait avoir aucune émotion, même avec un corps astral, si une énergie ne lui était pas donnée pour faire vibrer cette émotion.

Lorsque l’on joue du piano, on a beau avoir les touches et savoir jouer du piano, le piano lui a besoin de l’espace, de l’air pour faire résonner la note. Mettez un piano dans un espace où il n’y a pas d’air, vous n’obtiendrez aucune note.

Donc, lorsque l’on transpose au niveau des énergies, on s’aperçoit que dans le corps astral il a la fibre de l’émotionnel négatif, la fibre d’un amour supérieur ou inférieur et toutes ces fibres, ces cordes, ne vont pouvoir émettre une note, ne vont pouvoir véritablement devenir un ressenti dans la vie intime de l’individu, que dans la mesure où une énergie va être déversée sur cette corde.

Maintenant, ce qui vous appartient à vous, c’est la décision d’appel d’énergie, quelle corde allez-vous articuler, quelle corde allez-vous toucher, et par là même, quelle énergie allez-vous appeler pour faire vibrer cette corde afin qu’elle émette son son. Ça, c’est votre histoire, votre responsabilité, c’est votre chemin d’évolution, c’est votre vie, c’est votre liberté aussi.

Si vous touchez en vous que les cordes négatives, basses, graves, qui n’émettent pas de sons mélodieux, automatiquement, vous serez envahis par une robe sonore complètement discordante et vous allez dire, qu’est-ce que je suis mal avec moi-même, j’ai toujours le cafard, j’ai toujours de l’angoisse, je ne crois en rien, je n’aime personne, je ne sais pas où allez, que choisir. Je ne sais toujours pas qui je suis.

Tout cela, parce que l’homme joue les fausses notes, les mauvaises touches, les mauvaises cordes et il ne peut pas supporter de vivre dans la cacophonie. Impossible, car l’homme est moulé pour vivre heureux, il n’est pas moulé pour vivre malheureux. Sinon tout le monde vivrait heureux dans le malheur et vous chercheriez au contraire les blessures, les drames.

L’homme n’est pas moulé pour être malheureux, l’homme est fait pour être heureux, pour être un grand éclat de joie et un grand mouvement de liberté. Car la joie n’existe que dans la liberté. Si donc l’homme est fait pour être heureux et si fondamentalement en lui et dans son âme il est heureux, chaque fois qu’il va émettre quelque chose de malheureux, il va se provoquer une crise existentielle.

Encore une fois, il va vivre le désordre et il va en souffrir. C’est simple à comprendre. Imaginez une substance crée pour être toujours blanche, si en roulant sur une planète quelconque elle devient noire, elle ne va pas devenir noire dans le cœur, elle va se recouvrir de noir et elle va se sentir mal à l’aise. Parce que ce n’est pas sa véritable nature, elle va se dire mais qui suis-je, qui suis-je en vérité ?

Cette boule ne va voir en fait que le noir, elle ne va pas savoir qu’en fait qu’au cœur elle est blanche. D’où ensuite toute la quête de soi, quête que l’on pourrait appeler divine. La recherche de Dieu, c’est la recherche de soi-même. Je ne veux pas que vous sortiez d’ici avec d’autres convictions que celle-là.

Lorsque vous cherchez Dieu, que vous essayez de comprendre comment aimer Dieu, comment vous approcher de Dieu, être bon disciple, comment recevoir les initiations, comment percevoir la présence du Maître, sachez que véritablement vous vous cherchez vous-même.

Il n’y a pas d’autre vérité que ce que l’on pourrait appeler le soi, l’âme, la monade ou la lumière ou Dieu, appelez cela comme vous voulez, il n’y a pas d’autre vérité, pas d’autre existence que soi. Ce soi qui est multiple, qui est le soleil, qui est l’archange, qui est l’ange, qui est l’homme, qui est le rocher, mais le soi tout simplement.

Donc, lorsqu’un disciple s’efforce à rencontrer Dieu, s’efforce à rencontrer une initiation, même s’il tombe à genou, qu’il pleure tellement il souffre de ne pas savoir comment faire, pour nous il est dans l’erreur. Essayer d’obtenir une initiation, c’est faux. Essayer de rencontrer un Maître, c’est faux, de rencontrer Dieu, c’est faux. La démarche morale, la démarche mentale est complètement fausse.

Donc si la démarche mentale est fausse, il va sans dire que la compréhension de la chose, de la nature humaine et de l’évolution, est également fausse.

Pour donc économiser beaucoup de souffrance, beaucoup d’énergie, de temps, économiser aussi le passage des Maîtres, il faut savoir fondamentalement que ce que vous cherchez c’est vous-même et rien d’autre.

Mais quel est cet autre vous-même ?

Ce n’est pas ce que l’on peut imaginer à propos de soi lorsque l’on essaie de se sentir Divin, entouré de gloire, que l’on essaie de prendre le pôle le plus positif qui existe par rapport au pôle négatif que l’on vit en ce moment. C’est-à-dire que nécessairement lorsque l’on dit à un disciple, en fait, tu es Dieu et tu es toute la grandeur de Dieu, si vous arrivez en entrer dans les déclics psychologiques, mentaux qui se passent chez l’homme auquel vous dites cela, vous allez vous apercevoir que si le disciple est né, il va s’imaginer être très beau. S’il se trouve lamentablement équipé intellectuellement, il va se croire très intelligent à l’autre bout dans sa Divinité.
Si le disciple est un raté, qu’il n’a jamais su faire les bons choix, il va s’imaginer être un grand vainqueur de l’autre côté en tant que divinité.

C’est pourquoi, il ne faut rien imaginer, parce que l’homme va imaginer sur la base de sa pensée et de ses projections, cela va être le contraire de ce qu’il est sur un plan physique, social et intellectuel.
Or, la vérité n’a rien à voir avec le fait d’être une grande intelligence, un individu capable de triompher de tout et d’une grande beauté. Cela est faux. Et si l’on va au fond de cette pensée, on s’aperçoit que cosmiquement cela ne tient pas debout.

Un homme très beau, très intelligent, très fort, n’a pas été jeté dans la matière pour qu’il soit laid, bête et faible. S’il est fondamentalement beau, intelligent et fort, comment voulez-vous en vous incarnant être le contraire.

Vous allez me dire qu’il y a le jeu de l’individualité, il y a l’oubli que créent la matière et l’incarnation. Je vous dis non, cela ne joue pas.

Si donc un individu peut être bêta alors que fondamentalement il est divin, si donc un individu peut être très intelligent sans forcément être divin, c’est que le Dieu qui est en lui, n’est ni l’intelligence ni la bêtise et que l’intelligence comme la bêtise sont des pôles qui n’appartiennent qu’à l’expérience dans la matière. Et que nécessairement un jour le balancier de la conscience se trouvera dans la zone de l’intelligence et une autre fois dans la zone de la bêtise. Car tant que l’on n’a pas trouvé le centre, vous passerez d’une incarnation à l’autre de la plus grande intelligence à la plus grande bêtise.

C’est inévitable car tout est mouvement entre ces deux pôles. Il est donc normal qu’après avoir été un grand ingénieur, vous allez être un jour un grand balayeur. C’est inévitable, et l’on n’en comprend pas la logique, on se dit : ce n’est pas l’évolution ça.

Et vous avez raison pourquoi ?

Parce que l’évolution ne se trouve pas dans le fait d’être un jour ingénieur et un jour balayeur. L’évolution se trouve dans le fait qu’un jour finalement on se trouve au centre, que l’on soit ingénieur ou balayeur. Par contre ensuite, puisse qu’il existe un plan physique, pour faire fonctionner ce plan physique, pour structurer la vie de la communauté, il faudra que vous soyez ingénieur ou balayeur.

Lorsque vous êtes dans une communauté il y a une structure, il y a un ordre, il y a des nécessités, il y a donc une hiérarchie et cette hiérarchie n’est pas vue de façon péjorative lorsqu’elle pose ses pieds dans l’inférieur et de façon très idéaliste lorsqu’elle pose la tête dans le supérieur.

C’est une hiérarchie de nécessité tout simplement. Ce qui fait que le plus grand des Saints pourra se contenter d’être un balayeur et d’en être fort content.

Donc, ce que vous faites socialement n’a rien à voir avec ce que vous êtes spirituellement. Il y a toujours une certaine interaction, c’est certain, mais vous n’êtes pas l’image que vous occupez.

Lorsqu’une femme est secrétaire, cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas assez évoluée pour être médecin, cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas assez évoluée pour être dans un temple et être une grande prêtresse. C’est faux. Cela veut dire qu’elle a son évolution respectable, qu’elle a à faire des efforts comme tous les autres individus et qu’à l’intérieur de la société pour renforcer son évolution, pour trouver des occasions de service, pour être utile à la structure sociale et groupes humains, elle a choisi d’être secrétaire, parce que c’est ce qui lui plaisait le plus. C’est ce qui convenait le mieux à l’alignement de ses énergies, mais pas forcément les énergies spirituelles, mais les énergies acquises au niveau du mental, de tout le réseau de qualités qu’il faut pour être secrétaire, comme par exemple la patience, l’organisation, l’exactitude, le sens littéraire, etc.

N’oubliez pas lorsque vous vous incarnez, lorsque vous vivez dans un plan physique, il n’y a pas égoïstement que votre évolution à faire. Essayez d’être moins égocentrique. Même quand vous pensez à Dieu et à l’évolution, vous êtes encore égocentrique. Essayez de voir et de comprendre qu’il existe autour de vous une communauté humaine, une patrie, une nation, et que vous avez un rôle à jouer dans cette patrie. Un rôle pas forcément politique, mais un rôle parfois sociale ou tout à fait technique. Vous avez un rôle à jouer pour que la communauté, pour que la structure soit. Parce que si cette communauté n’est plus, si cette patrie n’est plus, le champ d’expérience disparaît automatiquement. Il faut donc que l’homme assume son évolution et soit capable aussi par compréhension spirituelle, d’assumer aussi son poste social.

On parle aujourd’hui de poste social et le mot social est devenu quelque chose de très déshumanisé. Il faudrait donc remplacer le cliché poste social par fonction dans la communauté. Quelle est ma fonction dans la nécessité de la communauté, dans le bien communautaire.

Naturellement lorsque je parle du bien communautaire, beaucoup de gens vont hausser les épaules et me dire : Tu sais grand frère, nous n’en sommes pas encore là, le bien communautaire c’est sans doute pas pour demain. C’est vrai qu’à l’heure actuelle la vie n’est pas encore organisée comme étant le partage d’un bien communautaire.

Mais la faute est à qui, je vous le demande ?
Dès qu’il faut faire une heure de plus, une heure supplémentaire comme vous dites pour faire bien fonctionner un service, par exemple médical, on s’aperçoit que tout le monde s’en va à la maison parce que ce qui va compter, ce n’est pas la responsabilité que l’on occupe, mais de renter chez soi et d’avoir la paix, ne plus être soi disant stressé, être enfin libre, avoir du plaisir, ne plus penser à rien, ne plus être obligé au travail.

Lorsqu’un individu n’est pas capable par responsabilité de dépenser un peu plus de son temps pour remplir correctement sa fonction, il n’est pas étonnant de voir la société devenir de plus en plus égoïste. Parce que chacun va vite renter chez soi ou éviter même de travailler pour pouvoir rester tranquillement à la maison, tranquillement avec ses loisirs, avec l’être aimé, sa passion amoureuse, les enfants, avec sa voiture pour se promener.

Vous n’êtes pas nés pour être seul et de façon solitaire sur une planète. Si vous deviez vivre seul on vous aurait donné une planète pour chacun. Mais il se trouve que l’homme est fait pour vivre en communauté.

Pourquoi est-ce que je dis cela ?

Non pas que cela fasse partie d’un principe divin, mais il se trouve que l’individu est fait pour fonctionner en groupe. Comment concilier ces deux aspects ?

Pour comprendre la responsabilité de chacun dans une communauté, pour comprendre pourquoi l’humanité est une humanité, pourquoi il y a toujours des groupes humains, il faut se reporter un peu plus haut dans le ciel et dans les dimensions et de s’apercevoir que fondamentalement vous n’êtes pas des êtres séparés, mais que vous êtes un et un seul Dieu.

Étant un et un seul Dieu, par la suite et au fur et à mesure de la descente dans la matière multipliée, vous pouvez vous rendre compte que lorsqu’il va y avoir une vie quelque part sur une planète, cette vie par là même va être multiple puisqu’au cours de sa descente Dieu s’est multiplié et que pour être tout à fait lui-même et encore entier, il va mettre en présence ces diverses particules. C’est pour cela qu’à travers toutes les religions, les Maîtres, les Saints, les Prophètes, essaient de vous faire comprendre en le criant très fort, vous êtes tous frères.

Pourquoi crient-ils cela ?

Pourquoi à travers les siècles ils sont même devenus ridicules à force de le dire, alors que toute la vie sociale et physique semble organisée comme n’étant pas une fraternité.