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Le saut dans le vide – Pourquoi la dissolution des images



Psychologie Cosmique

 

20-10-90 4/4

 

( Fin du 3/4 )

Lorsque le rêve ne cadre plus avec la réalité, tout de suite, on fabrique des passerelles. Et ce sont ces passerelles, accumulées les unes aux autres qui, un beau jour, bouchent complètement l’accès au ciel. L’accès au ciel, vois-tu, c’est juste un pas par-dessus l’abime. C’est tout.

( Suite )
Lignes directrices :

Le saut dans le vide
Le pourquoi de la dissolution des images

Au moment de le faire, tu t’aperçois que tu as construit 10 étages de passerelles empilées les unes sur les autres. Eh bien, le pas n’est plus possible ! Il te faut monter les dix étages pour passer par-dessus et chuter d’autant plus d’étages ensuite de l’autre côté.
Et c’est ce qui se passe !

L’homme essaye de se surpasser, de se surpasser. Il met des passerelles et il se surpasse encore.
Je trouve qu’il y en a qui ont vraiment beaucoup de courage. Et s’ils n’avaient pas employé la mauvaise méthode pour aller vers Dieu, ils y seraient déjà arrivés… avec le courage qu’ils ont.

Et lorsque tu te trouves en haut de la somme de tes passerelles, il y a la chute. Voilà que lorsque tu rencontres un initié (ou quelqu’un qui sait quelque chose), on te dit : « Mais non tu sais, ça, ce n’est pas la vérité ». Et d’un seul coup, tu tombes de haut !
Il est même parfois impossible de tomber parce qu’au moment de la chute, tu vas chercher à attraper une passerelle étant donné que tu vas te dire que ce n’est pas possible que la réalité soit si contraire à toutes ces passerelles que tu as construites.
Alors tu t’accroches. Ce qui fait que souvent, te libérer est impossible; ni pour toi, ni pour le maître qui t’aide.
Donc, n’accumule pas les passerelles.

Il y a un homme (toi) sur une falaise (la terre, la condition humaine, la matière, le mental, les émotions).
C’est tout un continent, un continent humain.
Il y a un vide.
Et il y a un autre continent : le divin.
Entre les deux, il y a un pas à faire, un pas au-dessus du vide.

Tu peux me demander pourquoi est-ce qu’il y a cette description et qu’est-ce que ce vide ?
Le vide n’est pas quelque chose qui existe parce qu’il fallait un vide entre deux continents qui sont très différents l’un de l’autre. Ce vide fait aussi partie des deux continents.
Ce qui veut dire qu’en réalité, et si tu me suis bien, tu pourras faire ce pas dans ton esprit.
Vu du continent de l’homme, tu verras un vide. C’est cela qui te fera construire des passerelles, qui te fera dire que tu ne peux pas sauter et que tu dois mettre un pont, qui te fera dire que tu ne peux pas sauter et que tu dois te fabriquer des ailes. « Je ne peux pas y aller. Il me faut un maître qui se couche, là, et que je puisse marcher sur son corps ». Comme le dit le Christ : « Nul n’ira au Père sans passer par moi » et, pourquoi pas, sur moi !
En fait, c’est le type de vision depuis le continent humain qui te fait croire qu’il y a un vide, c’est une illusion d’optique. C’est tout.

Qu’est-ce qu’il y a, en fait, entre le continent humain et le continent divin ?
Il y a tout simplement la différence de la conception, la différence de l’attitude.

Quand je suis dans le continent humain, je pense avec les images. Je cherche avec les images. Et à cause de cela, je vois un vide.
Quand je regarde depuis le continent divin, je vois tout cela comme étant un magnifique et grand plein. Il n’y a aucun vide entre les deux. Il n’a jamais existé.
Il faut simplement que je pense différemment.
Cette différence, c’est la pensée pure, la pensée sans images. Ce vide apparent, ce vide illusoire, c’est la cassure de toutes les images. Le continent divin te dit, en fait, que tu devras laisser toutes tes images dans cet abîme. Et si tu le passes sans avoir abandonné tes images, alors tu sombreras avec tes images, dans le fond de l’abîme.

Plus un homme est monté dans son idéal, plus il en redescendra et tombera un jour dans la folie. C’est inévitable. Et comme il y a toutes sortes d’idéal, il y a toutes sortes de folies, forcément. Et il est très difficile de les soigner parce que, chaque fois, une folie est d’un type particulier puisqu’elle correspond à un idéal particulier qu’entretenait l’individu.

Tu veux être sain de corps et d’esprit ? Tu veux être un disciple… réel, ayant une chance d’obtenir la vérité et non pas la folie ?
Eh bien, je te le dis et je te le répète : Dissous toutes les images.
Commence par tes vêtements. Tu verras qu’en commençant par quelque chose de très physique, de très concret, tu t’apercevras de la profondeur du système, de la profondeur du piège et de tous les endroits où tu es tombé dans ce piège.

Lorsque tu mettras un vêtement sur toi, ne commets pas l’erreur inverse (puisque je t’ai renseigné à propos de l’image et de l’allure) d’aller demain dans un magasin et de prendre le plus vilain vêtement jamais inventé, de façon à tuer ton égo. Ne pense pas qu’en osant mettre quelque chose qui ne te va pas du tout et qui t’enlaidit, tu as une chance de tuer ton égo. Non. Tu le rends fou. C’est tout. Tu le rends fou comme un lion qui tourne en cage. Et dès que tu verras un homme ou une femme qui peut devenir l’être aimé, tu seras terriblement blessé et torturé de te présenter face à cet être, dans ce vilain vêtement. Et d’autant plus que tu t’es avili pour casser ton égo, d’autant plus, après, tu vas vouloir bien t’habiller. Ce sera une façon de compenser.
Donc, choisis le plus beau vêtement qui soit.
Oui.
Mais choisis le vêtement pour lui-même, comme tu aimerais t’entourer d’œuvres d’art, comme tu aimes vivre à la campagne parce que c’est plus beau, parce que c’est plus sain. Aime l’objet pour lui-même mais ne t’approprie pas son image pour toi-même, pour « ton » image. C’est là où tu deviens libre de l’objet et libre de toi-même; donc, plein de Dieu.

Sois fier de porter de beaux habits, mais dans l’esprit de faire plaisir aux autres, de leur donner un beau paysage à voir. Sois fier de te faire belle coiffure, mais pour faire plaisir aux autres, pour être agréable au regard de l’autre, comme tu aimes nettoyer tes vitres pour que tes visiteurs puissent voir ton beau jardin et les belles fleurs qui y poussent. C’est pour leur plaisir à eux ! Ce n’est pas pour qu’ils pensent que la maîtresse de maison est bonne parce qu’elle a nettoyé ses vitres.

Si tu fais toutes les choses ainsi : pour la beauté elle-même ou pour « l’agréable » des autres, non seulement tu te mets à vivre dans la beauté toi-même, mais tu te remplis d’une beauté qui est divine ! Ton geste n’est plus égoïste. Il ne vise plus ton image. Donc, tu deviens éternel…
Car vois-tu, c’est l’image qui meurt. C’est pour ça que le corps meurt aussi. C’est parce qu’aussi solide que te semble le corps, il n’est qu’une image : l’image de l’âme, l’image de Dieu.
N’est-il pas écrit dans le livre : « Et Dieu fit l’homme à son image » ?

Cela veut dire que même toi, vois-tu, tu n’existes pas. Il n’y a que Lui. Uniquement Lui. Celui que tu appelles Dieu. Lui, qui voyage et qui devient un homme avec une âme. Même cette âme s’évapore… Et tout redevient Lui, rien que Lui.

Le corps n’est qu’une image et puisqu’il n’est qu’une image, il doit mourir. Parce qu’on ne peut pas aboutir à la création d’une image parfaite tout de suite. Ce n’est pas possible parce qu’on ne va pas savoir tout de suite comment est-ce que l’on doit penser, comment est-ce que l’on doit éprouver.
Donc, dans les premiers temps, les corps seront maladroits parce que les pensées seront désorganisées et les émotions malhabiles. Puis, plus j’avance dans l’expérience, plus j’établis mes émotions, plus j’établis mes pensées, plus je crée une harmonie dans mon esprit et plus l’image devient harmonieuse, elle aussi, cette image qui est la somme des énergies de mon esprit.

Pas étonnant, donc, que je veuille me débarrasser de mon image, de mon corps, tant que tout n’est pas parfait. Le corps doit aboutir à une image parfaite. Parfaite dans le sens où toutes les énergies circulent. Parfaite dans le sens où toutes les énergies solaires s’en échappent. Parfaite dans le sens où il n’y aura plus aucune maladie.

Lorsque l’esprit aura réussi à le construire, ce corps parfait sera transformé alchimiquement pour devenir le corps de gloire. C’est-à-dire un corps purement vibratoire. Mais ces vibrations auront eu besoin d’un moulage physique, d’un moulage émotionnel et d’un moulage mental pour exister.
L’âme, étant enfin habillée de son corps de gloire, peut alors être reçue à Shamballa. Elle peut dîner avec les maîtres. Même si elle n’est pas un maître elle-même, elle est à table avec les autres.

Tout mon discours veut s’orienter vers la compréhension de la dissolution des images.
C’est là-dessus que je vais te quitter.

Je le répète avant de me taire : Tu dois dissoudre les images.
Je t’ai suffisamment expliqué le processus de construction des images pour que tu ne tombes plus dans le piège. Et même si je ne te donne jamais aucune technique de méditation, si tu comprends bien cela, tu peux aboutir au même état de contemplation que si tu t’étais assis en lotus toute ta vie. Simplement, ce sera plus dur à faire. Beaucoup plus dur que si tu fais des respirations, beaucoup plus dur que si tu mets des portraits de Kuthumi sur ton troisième œil en imaginant toutes sortes d’arcs-en-ciel qui vont de toi à lui. Ce sera beaucoup plus dur parce que c’est un acte quotidien de purification.

Il ne s’agit plus de construire un idéal. Il s’agit de détruire l’irréel.
Il ne s’agit plus de poursuivre un rêve (Shamballa, les maîtres, les chevaux volants). Il s’agit de bien tailler sa pierre, d’en faire un beau carré et, s’il vous plaît, un carré transparent, pas un carré en charbon.

Parce qu’il y en a qui sont malins, voyez-vous. Ils ont une certaine force. Ils ont une certaine motivation. Ils nous font un beau carré mais il est tout en noir. Il est tout en charbon. On ne peut rien faire circuler dans ce charbon : il a déjà brûlé. On ne peut rien faire ! Et si on le fait bouger, un petit peu, sur une arête, le voilà abîmé puisqu’il n’est pas solide ! On ne peut pas nous tromper avec des pierres carrées en charbon. Non, non, non. Nous, il nous faut du cristal; Un beau cristal bien pur, bien blanc, bien nettoyé. Pourquoi ?

Parce qu’il n’y a que ce cristal pour pouvoir recevoir la lumière. C’est tout. Ce n’est pas parce que l’on ne veut être entourés que de beaux disciples en cristal, comme tu veux t’entourer de beaux objets. C’est pour toi que nous disons cette chose parce qu’au moment de recevoir la lumière, si tu n’es pas en cristal, pauvre ami, tu ne verras pas la lumière, tu ne recevras pas la lumière et tu ne pourras pas la regarder.

Et tu nous regarderas et tu nous diras : « C’est ça l’initiation ? Je n’ai même pas vu une étincelle, même pas un coup de grisou ! »
C’est ce qui se passe quand tu vas voir des initiés, quand tu sais qu’un initié a « marché » pour ton ami et que tu vas le voir, toi aussi, au fin fond de l’Inde ou du Bangladesh et que pour toi, il ne se passe rien. Tu médites et il n’y a rien. Tu serais face à un arbre que ça te ferait le même effet. Alors, tu retournes voir ton ami et tu lui dis : « Je ne comprends pas ce que tu lui as trouvé à cet individu. Il ne s’est rien passé. Je suis rentré avec les valises vides de spiritualité mais pleine de blue-jeans, ça oui ! »

Il faut un cube en cristal et ce cube devient cristal quand il n’y a plus d’images.
Imagine, même dès l’origine, un cube en cristal et qu’à l’intérieur le penseur pense à une multitude de choses en couleur et de toutes formes. Tu comprendras vite que le cube, lui aussi, a une multitude de couleurs et qu’il devient comme une télévision animée d’une multitude de paysages et de formes. C’est ce qu’il se passe avec toi.
Alors, on enlève ces images, on enlève ces couleurs et tu deviens blanc, transparent. Et le peu de lumière qui circule dans l’univers sera alors, pour toi, tellement intense que tu sauras t’illuminer avec.

Et maintenant, sur ce carré, imagine l’étoile debout.
Et tu comprendras quel est ton destin.
Ce n’est pas la peine de me demander : « Quel destin ai-je sur terre ? Qu’est-ce que je dois devenir ? Est-ce que je dois travailler à l’initiation, à l’illumination, à la libération ? Est-ce que je dois me contenter d’être serviteur de mon gourou ? »
Ton destin te parait clair à ce moment-là. Que tu sois professeur, conducteur de camions, balayeur de rues, femme au foyer… ou même que tu sois désincarné, le destin est le même.

Accomplis ce destin.

C’est ce que je te souhaite et je t’y encourage.

Je te salue.